Bonjour
Les Infox , infaux , inversions accusatoires , couillonnades , cagades pullulent dans les médias des oligarques capitalistes .
C’est pas demain que ça va s’arrêter car ça marche . Imaginez un monde sans LGS et le Net .
Une des dernière vient d’être fabriquée par RSF et l’assassinat d ’ un journaliste de sang froid après torture par l’armée du Kremlin .
On peut écouter l’ambassadeur chinois pour une dose de désintox .
https://www.youtube.com/watch?v=za8jzdao20Y
Petit rappel concernant les FSF de RSF
Le Monde diplomatique
Financements sans frontières↑
« Absolument, nous recevons de l’argent de la NED, affirme M. Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), sur le forum Internet du Nouvel Observateur, le 18 avril 2005 (1). Et cela ne nous pose aucun problème. » De quoi mettre en doute le crédit de cette association « indépendante » qui défend la liberté d’expression grâce à ce genre de financement, sans compter ce qu’elle reçoit de l’Etat français – 11 % de son budget annuel –, de la Commission européenne – 15 % –, ainsi que de plusieurs groupes financiers propriétaires de médias et d’entreprises d’armements – montant indéterminé (2).
Ces données n’ont été mises en ligne sur le site de RSF qu’à la suite d’un article de la journaliste américaine Diana Barahona, qui en faisait état, le 11 mars 2005, dans le quotidien Northern California Media Guild. « Cet argent représente 2 % de notre budget » ; « il provient du Congrès américain et non de la Maison Blanche », précise M. Ménard dans un communiqué. Dans un autre texte, il explique : « Nous ne recevons pas d’argent du département d’Etat américain, de la CIA ou de la coopération américaine Usaid (3). » Difficile de croire qu’il ne connaît ni l’histoire ni les objectifs de la NED, et qu’il ignore que c’est le département d’Etat qui sollicite son financement auprès du Congrès.
Dans le même communiqué, M. Ménard admet pour la première fois que RSF touche d’autres « subventions en provenance des Etats-Unis (...), celles du Center for a Free Cuba [CFC, Centre pour un Cuba libre] ». De 2002 à 2005, RSF en a reçu 92 330 euros. Mais ce qu’il ne dit pas mérite d’être souligné : la quasi-totalité des ressources du CFC provient de la NED. Personnalité historique de celle-ci et de la politique latino-américaine des Etats-Unis, M. Otto Reich est administrateur du CFC. Quant à son directeur, M. Frank Calzón, il fut, en 1983, le premier président de la Fondation nationale cubano-américaine (FNCA), et l’un des dirigeants, dans les années 1970, du groupe Abdala, organiquement lié au Front de libération nationale de Cuba, responsable d’attentats terroristes dans plusieurs pays, dont la France, le Portugal et le Canada (4).
En 1993, M. Ménard a pris la direction totale de RSF, après la démission des deux autres principaux fondateurs, MM. Rony Brauman et Jean-Claude Guillebaud. Leur départ fut notamment motivé par une campagne médiatique sans précédent grâce à laquelle RSF transforma le quotidien inconnu Oslobodjenje et son directeur en « stars » mondiales (5), alors que son tirage atteignait à peine trois cents exemplaires à Sarajevo. Pur hasard : à la même époque, la NED investissait des millions dans cette publication pour la « faire vivre ».
C’était la première fois apparemment que les objectifs et les actions de M. Ménard et de la NED coïncidaient. Par la suite, cela devint courant... Pour s’en convaincre, il suffit d’observer le rôle de RSF dans la polémique déclenchée par le non-renouvellement de la concession de la chaîne privée Radio Caracas Television (RCTV) venue à échéance le 27 mai, par le gouvernement vénézuélien. La chaîne en question a, en de multiples occasions, transgressé la loi et ouvertement participé au coup d’Etat du 11 avril 2002. Parlant de « fermeture » et d’atteinte à la liberté d’expression, RSF « appelle la communauté internationale à se mobiliser pour dénoncer ce coup de force et défendre ce qui reste de médias indépendants au Venezuela ». Au mépris du droit qu’a chaque Etat – que ce soit au Venezuela, aux Etats-Unis, en France ou ailleurs – de disposer des biens publics rares que sont les fréquences hertziennes (6). Malgré la présence des chaînes privées Globovisión, Venevisión, Televen et CMT, RSF dénonce le 28 mai : « Hugo Chávez a réduit au silence (...) la seule chaîne nationale encore critique à son égard. » Il est vrai que les autres agacent fortement M. Ménard : bien que souvent virulentes à l’égard du pouvoir, elles n’encouragent plus ouvertement la déstabilisation du président.
Hernando Calvo Ospina
Journaliste. Auteur de Sur un air de Cuba, Le Temps des cerises, Pantin, 2005, de Rhum Bacardi. CIA, Cuba et mondialisation, EPO, Bruxelles, 2000, et de Colombie. Derrière le rideau de fumée. Histoire du terrorisme d’Etat, Le Temps des cerises, Pantin, 2008.