En Palestine, mort en direct par « l’armée la plus morale du monde »

Le 16 janvier dernier, au sud de Bethlehem, dans le village de Tequa, l’armée israélienne lâchait ses chiens harnachés jusqu’aux dents contre des villageois palestiniens n’ayant pour autres moyens de résistance que des pierres et l’un ou l’autre cocktail molotov.

Le jeune Qusai Hasan al Omour, adolescent de 17 ans y était abattu de trois balles dans la poitrine.

Blessé mortellement par ces tirs mais toujours vivant, ses proches et amis tentaient de lui porter secours mais en étaient empêchés par des tirs nourris provenant de la soldatesque israélienne.

Au bout d’un moment, quelques-uns de ces criminels venaient récupérer le corps de l’adolescent. Sans le moindre ménagement, ils l’empoignaient pour le tirer jusque derrière leurs jeeps stationnées non loin des lieux. La vision de cette horde de soldats se comportant comme des chiens sauvages ne peut que provoquer un sentiment de révulsion, tant la scène est atroce. Où reflue donc leur part d’humanité dans ces instants terribles ?! Ces soldats, leurs familles, ceux qui les soutiennent et ceux qui leur donnent des ordres sont-ils des pères et mères sans âme ? Ont-ils perdu toute morale, tout respect pour la vie humaine ? Sont-ils conscients que de tels agissements, mus par un racisme exacerbé, les perdent à jamais et les envoient dans les tréfonds d’une inhumanité égale à celle des pires tortionnaires qu’en d’autres temps, ils condamnaient ?!

A ce moment, au-travers de cris et de lamentations, quelques femmes palestiniennes courageuses tentaient d’approcher les soldats pour leur demander de pouvoir s’occuper du blessé, mais en étaient à leur tour empêchées par des tirs qui en blessaient l’une d’elles.

Impuissants à le soigner sur place, au lieu d’emmener le blessé en urgence vers un hôpital, ces barbares l’ont embarqué une fois décédé, le dérobant ainsi au regard de ses proches.

Comme je le dénonçais déjà il y a quinze ans, dans mes témoignages en tant qu’Observateur civil dans les Territoires occupés (« Si vous détruisez nos maisons, vous ne détruirez pas nos âmes » – 2005 – Ed. M. Pietteur), il s’agit là, hélas, d’une « scène ordinaire de la vie en Palestine »…

La guerre coloniale israélienne – car c’est bien ainsi qu’il faut la nommer – se poursuit donc dans une impunité totale, faisant de nos gouvernements qui savent mais ne sévissent pas, des complices dont il faudra qu’un jour, une Justice digne de ce nom exige des explications.

Vidéo : https://www.facebook.com/younes.arar/videos/10155728448455760/

Daniel Vanhove
19.01.17
Observateur civil
Auteur

COMMENTAIRES  

30/01/2017 08:03 par vagabond

Il n’y a plus rien à espérer de l’humanité. Quand des individus de cette espèce regardent se noyer un autre individu en rigolant et en l’insultant parce que sa peau est noire, dans une ville qui symbolise les plus belles et harmonieuses réalisations de l’esprit humain, on se rend compte de la fin de l’humanité.
L’IDF est une armée d’assassins au service d’un gouvernement illégitime. Ils profitent de l’horreur qui s’est abattue sur la Syrie pour effacer petit à petit la trace des palestiniens avec la complicité des grands et petits de ce monde. Il ne faut pas se mentir, les peuples du monde n’en ont rien à fiche.

30/01/2017 11:08 par aldamir

Quelle euphémisme d’entendre les sionistes s’attribuer l’armée la plus morale du monde à la place de la plus criminelle et la plus génocidaire. De nos jours on n’est plus à une arnaque et un mensonge près Lorsque la vérité est remplacé par le silence, le silence devient mensonge. – Y. Yvetushenko

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