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Emmanuel Macron : jésuite un jour, jésuite toujours.

A l’occasion de son premier déplacement dans la Manche où il a visité une SCOP, Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, a déclaré : « La compétitivité, c’est l’organisation de l’entreprise, son financement, la montée en gamme et en qualité, la meilleure adaptation du droit du travail, l’investissement productif... Bref, autant de défis qu’il incombe aux patrons de relever ».

Vous avez noté l’intrus, la peau de banane balancée insidieusement (à la jésuite) : « Adaptation du droit du travail » ?

Et puis : « L’entreprise ne doit pas être le lieu de la confrontation entre les salariés et les actionnaires, mais le lieu de regroupement de ceux qui veulent créer, produire, tirer plus loin [la] collectivité. »

Dans la même veine, Jérôme Cahuzac (toujours pas en prison ?), ex-ministre délégué chargé du Budget, expliqua à Jean-Luc Mélenchon, lors d’un débat télévisé que, pour lui, la lutte des classes n’existe pas.

Or, on peut raisonnablement soutenir que les entreprises sont des lieux de coopération antagoniste où les uns ont intérêt à obtenir le meilleur rendement à moindre coût et les autres de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires.

Marx a appelé ça la lutte des classes et Jaurès (1) l’approuvait.

Théophraste R. (fils de l’école du diable).

(1) Un socialiste assez vénéré hors des écoles cathos.

URL de cette brève 4282
https://www.legrandsoir.info/emmanuel-macron-jesuite-un-jour-jesuite-toujours.html
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Commentaires
04/09/2014 à 15:18 par Zarathoustra

Voila plus d’un siècle que les sociaux-traitres révisionnistes prônent des mesures antisociales, une fois de plus ils les mettent en œuvre, faut-il s’en étonner ?

#109127 
04/09/2014 à 19:18 par Antar

Jérôme Cahuzac a dit : ’’ La lutte des classes, comme les comptes bancaires suisses, ça n’existe pas...’’

#109145 
04/09/2014 à 21:17 par gérard

En parlant de Jésuite, il me semble avoir déjà passé cette histoire sur LGS, dont j’apprécie assez le second degré :
Un Franciscain, un Jésuite et un Dominicain dînent ensemble.
Soudain, un orage éclate et la lumière s’éteint.
 Voyez, mes amis, dit le Franciscain, c’est une leçon de Dieu. Si, au lieu de nous éclairer à l’électricité, nous étions restés fidèles aux lampes à huile des premières heures de la chrétienté, nous aurions encore de la lumière.
 Certes, dit le dominicain c’est une leçon divine. Mais le Tout-Puissant a surtout voulu nous montrer la vanité des entreprises humaines. Nous croyons avoir dompté les forces de la nature, capté l’énergie des torrents, et...
A cet instant, la lumière se rallume.
Le Jésuite venait de remettre les plombs.
Il faut se méfier de ceux qui ont jésuite dans les idées...

#109153 
05/09/2014 à 08:47 par Autrement

Suite de gérard.
Mais seul un fils de l’école du diable s’est demandé si l’électricité devait être produite à partir du nucléaire ou à partir d’autres sources d’énergie bienfaisantes pour la planète et ses habitants. Ni si 30 heures ne suffisaient pas largement pour entretenir de telles installations de service public et humaniste.

Allez, mes Pères, tout ce qui est beau est rouge ! Les jésuites au couvent, à l’eau et au pain sec !

#109165 
05/09/2014 à 14:41 par Byblos

Toutes les fois qu’on s’en prend injustement aux jésuites, je ne peux m’empêcher de penser aux six martyrs jésuites du Salvador, qui au XXème siècle encore, poursuivaient en Amérique latine, une entreprise commencée parallèlement à la conquête prédatrice du XVème siècle.

Je me rappelle les « Réductions du Paraguay », ces véritables républiques communistes qui ont permis pendant deux siècles au moins de préserver de l’esclavage des milliers d’autochtones du Paraguay, mais aussi de plusieurs autres pays d’Amérique latine comme l’Argentine ou le Brésil. De temps en temps, il faut peut-être rendre aux jésuites ce qui est aux jésuites.

L’Égalité, la Justice sociale et le partage des biens ne sont pas l’apanage des partis communistes qui n’ont pas toujours fait un très bon emploi de ces concepts.

N’est pas Fidel qui veut.

#109179 
05/09/2014 à 15:52 par Emilio

Fidel est aussi passe par un enseignement jesuite .. comme l oncle Ho Chi Minh et bien d autres grains de sable.. dont accesoirement Emilio.)) Pas tous des lumieres non plus dans les eleves , des imbéciles notoires dans ce lot .,. dont F Fillon , ex premier ministre sarkosyen , autre imbecile inculte. Il m est arrive de discuter avec cette tache de Fillion , du marxisme .. le dernier echange fut de sa part “ c est interessant de discuter avec toi “. C est sur que parler philosophie avec un ane , c est peine perdue.

Pas que de bons souvenirs des jesuites , certes , mais un respect de “ que veux-tu faire de ta vie ?” et une reponse possible de leur part , culturelle. C est la que j ai appris le marxisme. Un de mes meilleurs amis ( un breton aussi puisque nous etions surnumeraires) a continue dans l etude du marxisme , cagne hypocagne puis prof d universite en Allemagne et revenu en Bretagne , a Nantes,ou il professe en universite , et a pondu pas mal de theses sur Karl Marx et Friedrich Engels , la passion de sa vie .. et tout a commence grace a des jesuites .. qui se moquaient des richesses de ce monde et dont la culture etait dans leur foi .
Jesuites ..autoritaires oui , qui ont un sens certain de la discipline, qu ils appliquent a eux meme d abord , mais juste quand meme, et qui permettent a des expressions ,distinctes parfois, d eclore et de faire fleurir le monde de justice sociale , bref d etre dans le monde voire de le changer , par et pour le peuple. Il y a pire dans ce monde …

#109183 
05/09/2014 à 16:01 par Autrement

Je ne pensais pas aux jésuites du Paraguay, c’est vrai, mais à ceux des collèges français, – dont E. Macron est issu à ce qu’il paraît –, et à ceux dont Pascal dénonce à juste titre le double langage et la perversité dans ses Provinciales. Dans la onzième lettre, il s’en prend à un certain Père Le Moyne, dont la Dévotion aisée et les oeuvres de piété galante en vers affirmaient que "toutes les belles choses sont rouges ou sujettes à rougir". Tel le diable de Théophraste, donc.
E. Macron, lui, toute honte bue, s’en prend avec une égale hypocrisie casuistique au droit du travail...
Pourquoi n’étudie-t-on plus les Provinciales en littérature ? C’est un modèle de finesse critique et de justesse de raisonnement anti-sophistique ! Mais pour cela, il faudrait réhabiliter les études littéraires...et la citoyenneté.

#109184 
   
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