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Election présidentielle - Déclaration du Bureau Confédéral de la CGT.








24 avril 2007.


Déclaration du Bureau Confédéral de la CGT.


Affirmer le choix du progrès social.

Le premier tour de l’élection présidentielle du 22 avril 2007 est d’abord
marqué
par une forte augmentation de la participation des électeurs, inscrits plus
nombreux sur les listes électorales.

Dans un contexte d’insatisfaction sociale très large, qui s’est manifestée
par
de nombreuses mobilisations syndicales, ce vote révèle une aspiration
grandissante des salariés, des chômeurs et des retraités à intervenir sur
les
choix qui conditionnent l’avenir de chacune et de chacun, l’avenir de la
société
française.

Cette vitalité démocratique est porteuse d’espoir. La CGT y a contribué.

Le recul, en pourcentage et en nombre de voix, de Jean-Marie LE PEN est
positif.

Cependant, la CGT est préoccupée par la reprise et la banalisation de ses
thèses
dans d’autres discours politiques.

Le climat social qui prévaut dans cette campagne électorale n ¹est pas une
surprise. La CGT n’a cessé, ces dernières années, d’agir contre les mesures
gouvernementales précarisant l ¹emploi (CPE, CNES), creusant les inégalités
sociales, portant atteinte au pouvoir d’achat et affectant les libertés
démocratiques.

Après le premier tour des élections présidentielles, le sens et les contenus
des
politiques qui seront mises en oeuvre demeurent incertains.

A cette étape, la CGT alerte à nouveau les salariés sur le risque qu’à 
l’issue
des élections, s’installe un gouvernement totalement acquis à une vision
ultralibérale de la société et de l’économie dont les salariés et leurs
libertés
seraient les victimes. Les positions et les ambitions du MEDEF s’en
trouveraient
grandement renforcées.

Il y a danger que des attaques de grande ampleur soient menées contre le
syndicalisme en tant que moyen d ¹intervention et de défense des salariés. Ce
n’est pas de mise en concurrence ni de plus d’individualisme dont a besoin
la
société, mais de plus de solidarité et de plus de justice sociale.

En tant que syndicat agissant pour la conquête du progrès social en France,
en
Europe et partout dans le monde, dans une démarche indépendante vis-à -vis
des
gouvernements, des partis politiques et des directions d’entreprises, la CGT
est
résolument opposée à toute restriction des libertés syndicales et du droit
constitutionnel de grève.

A l’évidence, une large majorité de citoyens aspire à de profonds
changements
dans l’orientation de la politique économique et sociale du pays.

Dans les domaines de l’emploi, du pouvoir d’achat, des conditions de
travail,
des droits à la retraite comme pour l’accès aux droits fondamentaux en
matière
de santé, de logement, de transport, d’énergie, d’éducation, de culture des
réformes visant le plein emploi, le progrès social et la démocratie sociale
sont
nécessaires et possibles.

Les candidats encore en lice doivent répondre à ces exigences. Les citoyens
peuvent peser dans ce débat.

La CGT appelle les salariés :

- à se saisir du 1er Mai et à se mobiliser très nombreux pour en faire une
grande journée d ¹expression des revendications sociales ;

- à gagner l ¹unité syndicale la plus large et à assurer le succès des 218
rassemblements et manifestations organisés dans tous les départements ;

- à participer massivement au second tour des présidentielles.

Montreuil, le 24 avril 2007.




Le vrai Sarkozy : ce que les grands médias n’osent pas ou ne veulent pas dévoiler, par Marianne.


Sarkozy-Larcher-Villepin-Chirac contre les prud’hommes et pour une « recodification » imminente en mars 2007 du Code du Travail, par Gérard Filoche.

La TVA antisociale de Sarkozy, par Jean-Jacques Chavigné.






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DE QUOI SARKOZY EST-IL LE NOM ?
Alain BADIOU
« Entre nous, ce n’est pas parce qu’un président est élu que, pour des gens d’expérience comme nous, il se passe quelque chose. » C’est dans ces termes - souverains - qu’Alain Badiou commente, auprès de son auditoire de l’École normale supérieure, les résultats d’une élection qui désorientent passablement celui-ci, s’ils ne le découragent pas. Autrement dit, une élection même présidentielle n’est plus en mesure de faire que quelque chose se passe - de constituer un événement (tout au plus (…)
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Croire que la révolution sociale soit concevable... sans explosions révolutionnaires d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés, sans mouvement des masses prolétariennes et semi-prolétariennes politiquement inconscientes contre le joug seigneurial, clérical, monarchique, national, etc., c’est répudier la révolution sociale. C’est s’imaginer qu’une armée prendra position en un lieu donné et dira "Nous sommes pour le socialisme", et qu’une autre, en un autre lieu, dira "Nous sommes pour l’impérialisme", et que ce sera alors la révolution sociale !

Quiconque attend une révolution sociale “pure” ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu’est une véritable révolution.

Lénine
dans "Bilan d’une discussion sur le droit des nations", 1916,
Oeuvres tome 22

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