L’entreprise Vinci a annoncé voici quelques jours l’inauguration de la première "éco-autoroute de France… nouvelle génération d’autoroute plus responsable dans le respect de l’environnement et la relation avec ses clients, plus sûre pour ceux qui l’empruntent comme pour ceux qui ont mission de l’entretenir, plus conviviale vis-à -vis des territoires qu’elle traverse et des clients qu’elle accompagne tout au long de leur trajet."
Il semble cependant qu’il existe une certaine antinomie entre les deux termes et le respect de l’environnement semble pour le moins difficilement compatible avec la construction d’une autoroute.
Certes la question de la résorption du trafic existant sera mise en avant pour justifier un tel équipement, qui une fois saturé générera un excédent de trafic à résorber encore une fois avec une nouvelle infrastructure.
Mais cette question devrait se poser différemment aujourd’hui. Dans son discours du 25 octobre 2007 à l’occasion de la restitution des conclusions du Grenelle de l’environnement Nicolas Sarkozy a en effet donné quelques indications. La construction de lignes TGV doit dégager des voies ferroviaires qui seront affectées au fret, supprimant deux millions de camions en 2020. Le plan d’investissement dans les liaisons fluviales retirera un million de camions en plus d’ici à 2020.
Ces éléments auraient du amener à s’interroger, d’autant plus que, dans ce même discours, Nicolas Sarkozy a précisé "nous allons renverser la charge de la preuve…Ce sera aux projets non écologiques de prouver qu’il n’était pas possible de faire autrement…et nous allons appliquer immédiatement ce principe à la politique des transports."
Le 16 juin 2009
Jean-Michel Arberet
Conseiller municipal d’Arcueil
Partenaire du groupe communiste
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