Discrimination et violences racistes à la RATP

Boudjemâa ZENNOUCHE avait depuis près d’un an et demi l’autorisation de la
RATP pour jouer de la guitare et chanter dans les couloirs du métro. Il n’a
eu aucun problème jusqu’à la campagne présidentielle d’avril 2002.

A cette époque, et alors que l’idéologie sécuritaire battait son plein, un
membre de la Brigade de Sécurité du métro a commencé à le harceler, lui
signifiant expressément : « y’en a marre de la musique arabe, on va te
régler ton compte après les élections présidentielles ».

De fait, le 2 mai 2002, - alors que Jean-Marie LEPEN était au second tour de
l’élection présidentielle - ladite brigade de sécurité du métro a interpellé
et agressé physiquement Boudjemâa ZENNOUCHE sous le prétexte que sa musique
couvrait les messages diffusés dans le métro (sic).

Blessé physiquement par cet agent de sécurité du métro, Boudjemâa ZENNOUCHE
a porté plainte pour coups et blessures, alors même que ce dernier était
déféré pour outrage et rébellion à l’encontre de cet agent de la RATP.

Un premier jugement devant le Tribunal Correctionnel de PARIS a condamné
Boudjemâa ZENNOUCHE à 400 euros d’amende et à prononcé la relaxe de l’agent
de sécurité de la RATP. Boudjemâa ZENNOUCHE a interjeté appel de cette
décision.

Le MRAP dénonce ces violences à caractère raciste perpétrées par des
personnes chargées d’une mission de service publique sur un fond d’idéologie
sécuritaire, et il appelle à soutenir Boudjemâa ZENNOUCHE à son procès en
appel le :

mardi 6 mai à 13 heures devant la 11ème Chambre de la Cour d’Appel de
PARIS.
4, boulevard du Palais (Paris 1er)