Deux hommes car bcp de "moitié d’homme"

DEUX HOMMES CAR BEAUCOUP DE "MOITIE D’ HOMME" !

Il arrive à des femmes d’aimer deux hommes . Ce n’est pas affaire de principe mais plutôt une évolution des exigences ordinaires (1). Pour le dire à la première personne je peux occasionnellement ou durablement aimer deux homme très différents car je suis exigeante. Le propos mérite précision. Surtout que le titre est une accroche un peu provocatrice !

Disons d’abord qu’une première conquête féministe a permis aux femmes dans plusieurs régions du monde de divorcer. C’est un très important changement qui est loin d’être acquis. Le XX ème siècle est quand même celui de la généralisation de la réelle possibilité de quitter son mec dans les pays modernes et libéraux au plan des moeurs . Les hommes ont bénéficié aussi de cette possibilité mais historiquement comme sociologiquement ils disposaient déjà de plus de libertés sur ce plan.

Le quitter pour ne plus en avoir du tout (ce qui permet en fait d’en avoir plusieurs comme on veut si on veut) ou le quitter pour en avoir un autre, à la fois plus paternel et plus aimant. Plus aimant et plus paternel, voilà l’exigence nouvelle. Il ne s’agit pas de se contenter d’une moitié d’homme ! Or il y a beaucoup, sinon de moitié d’homme, d’hommes incomplets.

Nous voulons (je me permets de dire nous car je ne suis pas seule même chacune est différente) être avec un qui se comporte correctement au foyer avec les enfants et les autres tâches à assumer mais qui ne vous ignore pas en tant que femme. Il ne s’agit pas plus - configuration opposée - d’être avec un doué pour l’expression émotionnelle, sentimentale et corporelle mais manifestement incapable d’assurer correctement les autres tâches soit parce que le paternage lui fait peur soit parce qu’il ignore ou se trouve la cuisine chez vous. Comme on ne rencontre pas la perle rare aisément alors que les enfants sont là on en vient à aimer deux hommes.

On en vient... Aimer deux hommes n’est pas un choix provenant d’une décision mûrement réfléchie. C’est la vie avec son incomplétude qui amène d’abord un mari puis un amant. La morale classique voudrait que l’on quitte le premier pour aller avec le second. C’est là une morale sacrificielle qui ne convient plus aux exigences de la femme moderne qui veut être à la fois femme-mère responsable et femme-désirée et désirante.

Tibou.
samedi 13 juin 2009