Selon l’organisme d’observation et d’analyse géostratégique Stratfor, les mouvements militaires américains et français relevés au cours du mois de septembre, s’ils peuvent avoir diverses explications, ne sont sans doute pas étrangers à la situation en Afrique du Nord et au Moyen Orient. Le 13 septembre, une dizaine d’avions de transport militaire MC-130H, HC-130N, HC-130P et AC-130U sont arrivés des États-Unis et ont atterri à Souda Bay, en Crête. On ne sait pas s’ils ont quitté l’île, ni quelle est leur destination. Le 24 septembre, une dizaine de F/A-18 Hornets, avions de combat de l’US Marine Corps sont arrivés en deux vagues sur la base militaire espagnole de Moron, utilisée depuis 1953 par l’US Air Force. Leur destination finale n’est pas connue non plus. Selon Stratfor, peut-être sont-ils à destination l’un des pays de Conseil de Coopération du Golfe (CCG), où des escadrons, notamment de F-22, ont déjà été déployées.
Le 24 septembre, le New York Times publiait un article affirmant que l’Irak et les Etats-Unis étaient en train de négocier un accord sur le retour de petites unités américaines en Irak pour des « sessions d’entraînement ». Selon le général Robert Caslen, une unité des opérations spéciales a été récemment déployée dans ce pays, « à la demande du gouvernement irakien ». Toujours le 24 septembre, le quotidien français, le Figaro, informait du déploiement d’une centaine de soldats des opérations spéciales françaises dans la région sub-saharienne en relation avec la situation au nord Mali. Le Figaro notait que des avions de reconnaissance maritime pouvant être utilisés pour le renseignement, seraient déployés dans la région et que les commandos de la marine française renforceraient ceux des opérations spéciales au sol.
Selon le journaliste Guido Olimpio, des drones américains traquent les rebelles en Libye, tandis que les forces des opérations spéciales américaines seraient en train d’organiser des opérations de renseignement qui pourraient précéder des frappes chirurgicales en Libye et au Mali.
Il se peut, dit Stratfor prudemment, que tous ces déploiements aient été prévus auparavant pour l’entraînement ou dans le cadre d’opérations en cours. Ils ne signifient pas, non plus, des missions imminentes. Les Etats-Unis et la France peuvent simplement être en train de positionner des forces militaires dans une région de conflit qui pourrait nécessiter une intervention ou une action militaire rapide, mais « pris ensemble, ils sont trop convaincants pour être ignorés, étant donnés les conflits en Afrique du nord, en Afghanistan et en Syrie, ainsi que les tensions actuelles avec l’Iran.
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