L’actualité politique est obsédée par la nécessaire posture présidentielle adéquate du nouveau président de la république. La conduite des affaires gouvernementales et des réformes est un imbroglio où les analystes politiques, au mieux, se demandent ce qu’elle va donner, au pire, disent qu’elle est néfaste. L’action politique est ainsi condamnée à attendre qu’un seul homme change _ Misérable.
Cela était pourtant prévisible au regard de la campagne électorale présidentielle. Les deux principaux médiatiques candidats lançaient à peu près chaque jour un argument soit pour plaire à une catégorie de la population, soit pour déstabiliser l’adversaire. Aucune vision d’ensemble n’était donnée à voir. On pourrait penser que c’est parce que le cerveau d’un électeur moyen n’a pas la capacité de concentration nécessaire pour ingurgiter plus d’une idée à la fois. On pourrait cependant attendre d’un homme ou d’une femme politique (qui se destine à la magistrature suprême...) qu’il sache expliquer clairement et simplement les enjeux principaux auxquels la société est confrontée. Mais là n’était pas le problème.
Ces deux médiatiques candidats sont les représentants des deux partis qui ont façonné la france ces dernières décennies. Pourquoi défaire et changer ce pour quoi ils se sont battus et croient. En ce sens ce sont deux conservateurs : garder le pouvoir et l’ordre social ,économique, politique de la société malgré le mécontentement populaire. Il ne s’agissait donc pas pour eux de crier sur les toits et leurs antennes que rien de substantiel ne devait changer. Dés lors leurs petites réformes devaient passer pour grandes et salvatrices, avec l’aide du quatrième pouvoir.
L’ineptie et l’anachronisme de l’élection présidentielle et ses conséquences n’ont d’égal que l’endoctrinement, l’endormissement et le sentiment d’impuissance dû à son isolement du citoyen.
Ce régime politique se dit démocratie représentative alors qu’il ne représente qu’une minorité qui de fait détient la majorité. Il suffit de regarder la composition de l’assemblée nationale, qui n’est de plus qu’une chambre d’enregistrement de l’exécutif, pour s’en convaincre. L’évidence saute aux yeux mais de façon aveuglante.