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"les Etats-Unis rejouent la même comédie insipide qu’en Irak"

Déclaration de Vladimir Poutine à la presse après une rencontre avec le Président italien Sergio Mattarella

Transcription :

[...]

Journaliste : Puis-je vous poser une question sur la Syrie ? Comment considérez-vous ce qui s’est passé ? Y a-t-il un risque d’autres frappes militaires des Etats-Unis contre des cibles en Syrie ?

Vladimir Poutine : Nous en avons parlé avec le Président [italien]. J’ai dit que ça me rappelait beaucoup 2003, lorsque les représentants des Etats-Unis au Conseil de sécurité ont montré des prétendues armes chimiques découvertes en Irak. Après quoi, une campagne militaire a été lancée contre l’Irak. Elle a entraîné la destruction du pays, la montée de la menace terroriste, et l’apparition de Daech sur la scène internationale, ni plus, ni moins.

La même chose se produit actuellement, et leurs partenaires acquiescent encore une fois de la tête. A cet égard, nos admirables écrivains [de comédies] Ilf et Petrov viennent à l’esprit, avec leur fameuse réplique « Qu’est-ce qu’on s’ennuie, Mesdames ! » On a déjà vu tout ça.

Quant à savoir pourquoi tout cela se produit... Tout le monde veut restaurer les relations au sein de la communauté occidentale, après que - grâce à l’ancienne administration US - beaucoup d’entre eux aient adopté une position anti-Trump durant les élections. La Syrie et la Russie, en tant qu’ennemi commun, fournissent une merveilleuse plateforme pour la consolidation. Nous sommes prêts à supporter tout cela pour une certaine durée, dans l’espoir que cela finira par nous mener à quelque tendance positive basée sur l’interaction.

Pour la consommation interne des Etats-Unis, il y a également des raisons à tout cela. Pour le dire simplement, les adversaires politiques de la nouvelle administration [Trump] sont toujours actifs, et si quelque chose (de grave) devait se produire, c’est à lui qu’ils en feront porter le chapeau. Je n’ai aucun doute à ce sujet.

Quant à savoir si d’autres frappes en Syrie sont possibles, nous avons des informations venant de plusieurs sources selon lesquelles d’autres provocations - je ne saurais les caractériser autrement - de ce genre se préparent, notamment dans les banlieues sud de Damas, où ils prévoient d’utiliser quelque produit chimique, et d’en accuser les autorités syriennes.

Nous estimons que tout incident de ce genre doit faire l’objet d’une enquête rigoureuse. Nous en appellerons officiellement à l’instance de l’ONU à La Haye et à la communauté internationale pour qu’une enquête exhaustive soit menée sur ce qui s’est passé. Des mesures appropriées pourront ensuite être prises en fonction de ce que révèlera l’investigation.

Ce sera tout.

Source : http://en.kremlin.ru/events/president/news/54267

Traduction : http://sayed7asan.blogspot.fr/2017/04/vladimir-poutine-sur-la-syrie-les-etats.html

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Leur Grande Trouille - journal intime de mes "pulsions protectionnistes"
François RUFFIN
GoodYear, Continental, Whirlpool, Parisot-Sièges... Depuis dix ans, à travers la Picardie d’abord, la France ensuite, j’ai visité des usines de robinets, de pistons, de cacao, de lave-linge, de canapés, de chips ; de yaourts, avec toujours, au bout, la défaite. Ca m’a lassé de pleurnicher. Mieux valait préparer la contre-offensive. C’est quoi, leur grande trouille, en face ? Leur peur bleue ? Il suffit de parcourir le site du MEDEF. Ou de lire leurs journaux, Le Monde, La Tibune, Les (…)
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"L’un des grands arguments de la guerre israélienne de l’information consiste à demander pourquoi le monde entier s’émeut davantage du sort des Palestiniens que de celui des Tchétchènes ou des Algériens - insinuant par-là que la raison en serait un fonds incurable d’antisémitisme. Au-delà de ce qu’il y a d’odieux dans cette manière de nous ordonner de regarder ailleurs, on peut assez facilement répondre à cette question. On s’en émeut davantage (et ce n’est qu’un supplément d’indignation très relatif, d’ailleurs) parce que, avant que les Etats-Unis n’envahissent l’Irak, c’était le dernier conflit colonial de la planète - même si ce colonisateur-là a pour caractéristique particulière d’avoir sa métropole à un jet de pierre des territoires occupés -, et qu’il y a quelque chose d’insupportable dans le fait de voir des êtres humains subir encore l’arrogance coloniale. Parce que la Palestine est le front principal de cette guerre que l’Occident désoeuvré a choisi de déclarer au monde musulman pour ne pas s’ennuyer quand les Rouges n’ont plus voulu jouer. Parce que l’impunité dont jouit depuis des décennies l’occupant israélien, l’instrumentalisation du génocide pour oblitérer inexorablement les spoliations et les injustices subies par les Palestiniens, l’impression persistante qu’ils en sont victimes en tant qu’Arabes, nourrit un sentiment minant d’injustice."

Mona Chollet

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