@LA, il me semble que le problème n’est pas là. En fait, l’interview est formatée d’avance et les journaleux ( plutôt animateurs d’émissions) prévoient leur plan d’interview, selon leur formatage idéologique. C’est eux qui fixent d’avance les éléments, la mise en scène, l’ordre de passage. S’ils ont prévu tel ou tel thème plus tard, ça fout en l’air leur interview et ils sont perdus. Ils sont incapables d’une conversation improvisée, naturelle. Ils craignent ce qui ne rentrent pas dans leur logique ou qui déborderait.
Ça veut dire que les hommes politiques, de fait, sont moins importants que les hommes médiatiques. Ce sont les journaleux qui sont les maîtres. Du moins dans l’exercice de leur métier et l’organisation de leur émission, sur leur terrain.
On en vient à un renversement des valeurs. Les élus mal dégrossis, peu aguerris ou trop populaires, passent pour des imbéciles. Les journaleux ont fini par se croire supérieurement intelligents, tels Demorand ou Salamé, alors qu’à la vérité, selon moi, c’est une bande nases qui ne respectent même pas la langue française ! Des nuls, d’anciens cancres bombardés là soit par piston soit par un talent d’opportunisme.
En outre, la formation des journalistes consiste essentiellement à obtenir un rendu-type, une information uniforme d’un journal à l’autre, sur tous les supports, radio, télé, papier.