RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

De Huchon à Arif : quand la "gauche" oublie ce qu’elle est

Entre le 6 mai 2012 et aujourd'hui, de l'eau coulé sous les ponts. De l'espérance initiale, le peuple de gauche est désormais plongé dans le désarroi. Outre la trahison politique menée par le gouvernement socialiste, la France de gauche subit continuellement les affaires de ses hommes politiques. De Jean-Paul Huchon, à Thomas et Sandra Thévenoud, en passant par Kader Arif, la rupture est définitivement consommée entre l'électorat populaire et les élites autoproclamées "de gauche".

Depuis quelques temps, la presse peut se régaler des errements du gouvernement, qui enchaine couacs et affaires. La gauche, autrefois proche du peuple, ami des petites gens, est aujourd’hui devenue un artefact du monde des affaires et de la finance, chacun cherchant à profiter de son poste pour s’enrichir. Récemment, c’est Kader Arif, discret Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants qui s’est vu inquiété par une sombre affaire d’ouverture de marché public à ses proches dans sa région d’origine, les Midi-Pyrénées. Le tout, pour la somme rondelette de 2 millions d’euros. Cette affaire suit de près celle de Thomas Thévenoud, qui aurait "oublié" de payer ses impôts pendant 3 ans, ainsi que son loyer, ainsi que l’impôt sur ses sociétés fantômes. En tout, deux membres du gouvernement ont, en une semaine, contribué à renforcer la défiance entre le peuple et les élites.

La gauche, héritière de Jean Jaurès et de Léon Blum doit viser le bien commun, la défense des petits face aux gros, les droits des oubliés contre l’omnipotence des puissants. A l’heure où les Etats se désagrègent sous les coups de l’ultra-libéralisme et que les droits sociaux sont de plus en plus difficiles à défendre pour les salariés, la "gauche" de gouvernement oublie ses devoirs et se trouve gangrené par un individualisme forcené, où chacun cherche à s’enrichir, à profiter des failles et béances d’un système aujourd’hui à bout de souffle. Si l’on regarde de plus près, les affaires concernent aussi des personnalités locales, moins connues.

Ainsi, le président "socialiste" de la Région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon a-t-il été condamné à une peine de prison et à un an d’inéligibilité pour "prise illégale d’intérêt", notamment du fait de passations de marché public à une entreprise qui embauchait sa femme. On dirait bien que KAder Arif n’a rien inventé... Malgré ces casseroles, il reste, depuis 16 ans à la tête de la région Ile-de-France et briguera même un énième mandat lors des prochaines élections.

Qu’ils soient locaux ou nationaux, ou encore membres de l’exécutif, les affaires qui rongent les rangs du Parti Socialiste témoignent que la gauche "socialiste" a définitivement oublié ce qu’elle est, ou du moins ce qu’elle fut autrefois. Il est urgent de balayer ces hommes et femmes, qui tous les jours, trahissent nos idéaux et de renouer avec ce que nous sommes vraiment, les héritiers de la défense des dominés contre les dominants.

URL de cet article 26936
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Un nouvel art de militer
DIVERS
Ils sont le visage de la contestation des années 2000. Jeudi Noir, Déboulonneurs, Brigade activiste des clowns, Désobéissants, Anonymous... au-delà des formes traditionnelles que sont la grève ou la manifestation, une nouvelle génération de militants est apparue dans l’espace médiatique et agite régulièrement le cours de l’actualité. Chez eux, pas de chef, pas de violence, pas de longs discours théoriques, mais un goût prononcé pour l’humour et les mises en scènes spectaculaires, et un sens manifeste de (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Ce n’est pas de Wikileaks que les Etats-Unis ont peur. Ce n’est pas de Julian Assange qu’ils ont peur. Qu’importe ce que je sais ? Qu’importe ce que Wikileaks sait ? Ce qui importe, c’est ce que VOUS savez." — Julian Assange

Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.