La Havane. Mardi 5 octobre 2010. CCN/RHC. Le Vice-ministre cubain de l’Informatique et des Télécommunications, Jorge Luis Perdomo a indiqué que Cuba voit les promesses faites par Barack Obama d’accès aux réseaux de télécommunications comme un simple changement de discours qui ne s’est pas traduit par des mesures concrètes et qu’en réalité le blocus a été renforcé cette dernière année aussi dans ce secteur.
Dans une interview qu’il a accordée à l’agence de presse Dpa ici, à La Havane, le Vice-ministre cubain de l’Informatique et des Télécommunications a indiqué : « Le langage du gouvernement ; ce qu’Obama dit à l’intention des médias est une chose et tout l’enchevêtrement juridique du blocus qu’ils ont mis sur place et la façon dont ils se servent en est une autre et ils tapent fort sur notre secteur ».
En avril 2009, le Président des États-Unis a annoncé que des licences seraient accordées à des entreprises de Télécommunications pour travailler avec Cuba et 6 mois après une compagnie de Miami a dit avoir reçu l’autorisation du gouvernement étasunien pour tendre un câble sous-marin de fibre optique entre le Sud de la Floride et La Havane.
Une installation de ce type pourrait pallier les problèmes d’accès de Cuba au réseau téléphonique international et a Internet ce qu’elle ne peut pas faire à cause du blocus étasunien.
Le Vice-ministre cubain de l’Informatique et des Télécommunications a précisé qu’il n’est pas au courant de ce projet de câble sous-marin et il a indiqué que pour la réalisation d’un projet de cette envergure il faudrait changer tout un échafaudage juridique, administratif, financier dont aucune pièce n’a bougé. Il a réaffirmé que les lois du blocus restent intactes.
Le Vice-ministre cubain de l’Informatique et des Télécommunications a rappelé que les gouvernements de Cuba et des Etats-Unis ont eu des conversations sur la reprise des envois directs de lettres et colis postaux. « Ils sont venus analyser le sujet de la poste et des colis mais pas celui du câble en question. Comment est-ce possible qu’une entreprise dise avoir une licence et que le gouvernement n’en dise pas un mot ?
« Cuba est dans la meilleure des dispositions d’avancer tout ce qu’on pourra avancer sur cette voie, mais sur la base du respect de la souveraineté, de l’indépendance et sur un pied d’égalité. Tant que les lois du blocus existeront, tant que la politique d’hostilité avec Cuba sera en vigueur, il sera très difficile de pouvoir commencer à ouvrir des chemins dans ce domaine » a souligné Jorge Luis Perdomo.