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Une partie de la gauche et de la droite a renoncé à la souveraineté monétaire nationale...

CONSENSUS EUROPÉISTE

Une partie de la gauche et de la droite a renoncé à la souveraineté monétaire nationale, refuse de sortir de l’euro, et s’est installée dans l’ordre monétaire néolibéral.

L’ambition de cette étude est donc de livrer un panorama général des points de vue des principales organisations politiques, syndicales et associatives françaises sur la crise de l’Union européenne et de l’euro, et de les commenter.

La conclusion principale de cette investigation, particulièrement inquiétante, est qu’il existe un consensus implicite entre presque toutes les organisations étudiées : Attac, CFDT, CGT, FO, FSU, MEDEF, MoDem, NPA, PCF, PG, PS, UMP, Union syndicale solidaires, Verts.

Résumé

De cette unanimité, il faut retrancher le Mouvement politique d’éducation populaire, l’Arc républicain de progrès, Debout la République (DLR), le Mouvement républicain et citoyen (MRC), et le Front national (FN). Debout la République se prononce clairement pour la sortie de l’euro, mais n’explique qu’assez peu la manière de faire. Le Mouvement républicain et citoyen évoque la sortie de l’euro, mais après que des tentatives de réformer l’Union européenne auraient échouées, et avec beaucoup d’ambigüités. Le FN prétend vouloir sortir de l’euro, mais cette annonce n’est qu’une arnaque, car les conditions mises par le FN pour en sortir annulent cette prétention. Le FN ne fait que des effets de manche. En réalité il ne veut pas sortir de l’euro. Comment, en effet, interpréter son slogan sur une sortie de l’euro « groupée, maitrisée et rapide », si ce n’est comme la volonté de botter en touche tout en donnant l’impression que le FN reste prétendument ferme sur sa défense de la souveraineté nationale ? Car une sortie « groupée », bien évidemment, n’a que peu de chances de se réaliser.

Ce consensus est évidemment non-dit. Il ne résulte heureusement pas d’un accord entre ces organisations qui conservent des divergences radicales et irréductibles sur de nombreux sujets. Néanmoins, sur deux questions qui conditionnent assez largement beaucoup d’autres, le consensus est réel :

  ces organisations ne voient pas de solutions nationales à la crise et renvoient tout à l’échelle de l’Union européenne ;
  elles se sont installées dans le cadre de l’euro, symbole de l’ordre monétaire néolibéral, dont elles ne veulent ou n’imaginent pas pouvoir sortir.

Sommaire

  Résumé

  Introduction

  I.- LES POSITIONS DES PARTIS POLITIQUES

o Debout la République (DLR)

o Le Front national (FN)

o Les Verts

o Le Mouvement démocrate (MoDem)

o Le Mouvement républicain et citoyen (MRC)

o Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA)

o Le Parti communiste français (PCF)

o Le Parti de gauche (PG)

o Le Parti socialiste (PS)

o L’Union pour un mouvement populaire (UMP)

  II.- LES POSITIONS DES SYNDICATS

o La Confédération française démocratique du travail (CFDT)

o La Confédération générale du travail (CGT)

o La Fédération syndicale unitaire (FSU)

o Force ouvrière (FO)

o L’Union syndicale solidaires (USS)

o Le Mouvement des entreprises de France (MEDEF)

  III.- L’ASSOCIATION ATTAC

  Conclusion


Introduction

La quasi-totalité des organisations étudiées renvoie à l’échelle européenne, c’est-à -dire au long terme, les actions à entreprendre pour sortir de la crise. Très rares sont les actions envisagées à l’échelle nationale, c’est-à -dire dans le court terme. On pourrait considérer que c’est logique puisque la crise frappe l’Union européenne. Ce serait donc bien à ce niveau qu’il faudrait aborder les problèmes. Nous ne sommes pas du tout opposés à imaginer des mesures à l’échelle européenne. Nous disons simplement que toute politique à l’échelle européenne, à plus forte raison si elle porte sur la modification des traités ou du statut de la Banque centrale européenne demande du temps. Il faut en effet l’accord unanime des Vingt-Sept.

Si des décisions efficaces étaient prises à cet échelon, nous serions les premiers à nous en réjouir. Toutefois, notre enthousiasme est quelque peu émoussé par la stratégie suivie par les organisations étudiées, car elle est unilatérale. Nous voulons dire par là que ces organisations misent tout sur l’échelon européen, c’est-à -dire sur le long terme. Elles devraient pourtant essayer d’articuler leurs analyses et leurs propositions entre les niveaux européen et national, afin d’inscrire leur action dans le court, moyen et long terme. Pourquoi, par principe, sans l’expliquer, limiter l’action politique au cadre défini par l’UE, et renoncer à toute action à l’échelle nationale ? L’ampleur de la crise exige des réponses rapides, qui ne sont possibles qu’au niveau national. Pourquoi faire reposer la totalité des réformes nécessaires à une transformation sociale progressiste à l’échelle de l’Union européenne, alors que toute l’expérience depuis 1957 montre que c’est une impasse ? A notre connaissance, aucun accord « progressiste » n’a jamais été obtenu à l’échelle européenne sur des sujets d’importance comme la politique économique et monétaire, la politique sociale et fiscale, l’environnement, les droits et les libertés... Pas même lorsqu’une majorité de pays membres étaient à direction social-démocrate ! Que dire, alors, de la situation qui prévaut en 2010, où l’Union européenne penche très fortement à droite ? Comment, dans ces conditions, obtenir des réformes de gauche ?

Nous ne pensons pas que la position des organisations que nous avons étudiées soit crédible quand elles renvoient tout à l’échelon européen en gommant littéralement l’échelon national. Hormis de puissantes luttes sociales au niveau du continent - dont on ne voit pas aujourd’hui le commencement - il est illusoire d’attendre quoi que ce soit du Conseil européen, de la Commission, ou des « sommets » des chefs d’États et de gouvernements.

Pourquoi, dans ces conditions, persister à cibler le niveau européen comme étant le seul où des politiques de gauche pourraient s’appliquer ? Rien n’est envisagé par ces organisations, en ne prenant que cet exemple, en termes de « désobéissance européenne », c’est-à -dire d’initiatives nationales fortes qui pourraient créer une dynamique dans les autres pays. Tout attendre d’une hypothétique réécriture des traités européens nous apparait être particulièrement démobilisateur. Cette stratégie - pensée ou impensée - bouche toute perspective politique et offre en revanche un boulevard aux forces d’extrême droite, nationalistes, xénophobes, racistes… Les militants des organisations de gauche concernés doivent impérativement se ressaisir et, sans abandonner les mesures envisagées à l’échelle de l’Union européenne, ajouter des propositions nationales, construire des propositions de ruptures avec le néolibéralisme à l’européenne.

Toutes les organisations étudiées se sont installées dans l’ordre monétaire néolibéral

Elles n’envisagent à aucun moment de sortir de l’euro. C’est un recul absolument considérable et tragique par rapport à la bataille idéologique et politique qui avait été engagée au moment du référendum de Maastricht en 1992, et qui avait été presque gagnée avec 48,96% pour le « non ». Il faut se rappeler que le PS, le PRG, l’UDF (ex-MoDem), Jacques Chirac, Alain Juppé et Édouard Balladur avaient appelé à voter « oui », et que le PCF, Jean-Pierre Chevènement qui était encore au PS, Philippe Séguin et Charles Pasqua du RPR, Philippe de Villiers de l’UDF, le FN avaient appelé à voter « non ». Le RPR n’avait pas donné de consigne de vote.

En 2010, en pleine crise de l’Union européenne et de l’euro, la gauche qui avait à juste titre appelé à voter « non » en 1992 est rentrée dans le rang. Comme le PS ou l’UMP, elle ne veut pas quitter l’euro. Les arguments avancés pour justifier cette position témoignent d’un affaissement de la pensée critique, d’une méconnaissance profonde de la politique monétaire et d’une dissémination alarmante du virus néolibéral. Rappelons quand même que l’euro a été bâti à partir de la BCE, rendue « indépendante » des pouvoirs publics, pour mener une politique monétaire relevant de l’intégrisme néolibéral. Certes, la BCE est contestée par beaucoup d’organisations de gauche. Mais elles s’arrêtent en chemin. Un mur invisible les empêche d’aller plus loin et de remettre en cause le système lui-même. La gauche doit se poser une seule question et y répondre clairement : croit-elle possible, de retour au pouvoir, de mener une politique de gauche en France, alors que la politique monétaire restera de droite ? Si la gauche - la vraie gauche - ne parvient pas depuis des années à progresser dans l’opinion publique, c’est précisément parce qu’elle reste muette, ambigüe ou consensuelle avec la droite sur la question cruciale qui est celle de l’Union européenne et de l’euro.

Les organisations étudiées :

Les partis politiques qui seront passés en revue sont les suivants : Debout la République (DLR), Front national (FN), Les Verts, Mouvement républicain et citoyens (MRC), Mouvement démocrate (MoDem), Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Parti communiste français (PCF), Parti de gauche (PG), Parti socialiste (PS), Union pour un mouvement populaire (UMP). L’Arc républicain de progrès ne présentant pas de candidats aux élections, nous n’avons pas étudié ses positions. Il rassemble les formations suivantes : Comité Valmy, Pôle de renaissance communiste en France (PRCF), Rassemblement des Citoyens pour la République (RCR), Collectif républicain de la gauche gaulliste.

Les syndicats suivants ont été étudiés : Confédération française démocratique du travail (CFDT), Confédération générale du travail (CGT), Fédération syndicale unitaire (FSU), Force ouvrière (FO), Union syndicale solidaires (USS), Mouvement des entreprises de France (MEDEF).

Quant aux associations, seule l’Association pour une taxation des transactions financières et l’action citoyenne (Attac) a été retenue compte tenu du rôle qu’elle a joué sur les questions de la mondialisation et de la globalisation financière.

Nous avons tenté dans cette présentation une approche transversale pour chaque organisation. Ainsi, nous regarderons d’abord quelle analyse générale ces organisations ont fait sur l’origine, les causes profondes de la crise et les différents plans de rigueur qui en ont résulté. Dans un deuxième temps, nous présenterons leurs propositions d’actions dans le cadre européen et enfin les mesures prônées dans le cadre national. Pour terminer, nous ferons, le cas échéant, quelques commentaires.

Afin d’établir cette « cartographie », nous avons privilégié les communiqués et positions officiels de ces différentes organisations tels qu’ils figuraient sur leurs sites Internet au 30 septembre 2010. En effet, les déclarations individuelles de telle ou telle personnalité, même influente, d’une organisation ou d’une autre, sont quelquefois guidées par le court terme d’une actualité brûlante ou par une logique purement médiatique et rhétorique. Elles ne reflètent pas nécessairement la position officielle d’une organisation décidée par ses instances dirigeantes avec la froide rigueur inhérente aux « conclaves stratégiques » et au débat collectif. La période choisie, quant à elle, correspondant au développement de la crise de l’Union européenne et de l’euro lors du premier semestre de l’année 2010.

Quelques caractéristiques générales des discours des organisations sélectionnées face à la crise.

De façon générale, il est difficile de ne pas remarquer le silence « assourdissant » de certaines organisations concernant la crise actuelle. Beaucoup de sites de partis ou de syndicats ne sont pas ou peu actualisés sur la question. D’autres sont organisés de manière tellement confuse qu’une mère n’y retrouverait pas ses petits. C’est la raison pour laquelle, dans cette recherche, il est possible que des documents de certaines organisations n’aient pas été pris en compte, tout simplement parce que nous ne les avons pas trouvés ! Si c’est le cas, que les organisations concernées nous le signalent et veuillent bien nous excuser.

Dans de nombreux cas, nous n’avons pu trancher parmi les propositions évoquées entre ce qui pourrait apparaître comme des mesures structurelles valables quelque soit le contexte, et des mesures exceptionnelles destinées à répondre à une situation d’urgence.

De façon plus particulière, on peut remarquer que :

Debout la République, hormis le M’PEP et l’Arc républicain de progrès, est la seule organisation politique à revendiquer la sortie de l’euro sur une base unilatérale. Son président, l’ex-député UMP Nicolas Dupont-Aignan, ayant participé à la campagne du « non » lors du référendum sur le projet de constitution européenne en 2005, développe une analyse très proche de celles faites par le M’PEP, Attac ou le PG pour ne prendre que ces exemples. Néanmoins, la sortie de l’euro est peu détaillée sur la manière de faire et sur les politiques à mettre en oeuvre ensuite, qui sont marquées d’une très profonde ambigüité.

Le Front national, parmi toutes les organisations étudiées, parle aussi de la sortie de l’euro, mais celle-ci, toutefois, devrait être « groupée, maitrisée et rapide ». Une telle proposition n’est que posture - et même imposture - car le temps de trouver des partenaires pour sortir de l’euro - si on en trouve - aura laissé le terrain libre aux spéculateurs. Il y a urgence économique et sociale. C’est donc de manière unilatérale que les États doivent sortir de l’euro. La position du FN relève de la politique politicienne. Même chose pour le soi-disant protectionnisme du FN qui n’est envisagé qu’au niveau de l’Union européenne. C’est ridicule puisque l’UE commerce assez peu avec l’étranger (environ 30%), sans compter le temps qu’une telle décision mettrait à être prise, et que beaucoup de délocalisations sont faites vers les pays de l’Union dont les salaires sont les plus faibles.

Les Verts n’ont pas de textes sur la crise de l’Union européenne et offrent une réponse structurelle assez détachée de la crise récente. Toutes leurs propositions restent dans le cadre illusoire de l’Union européenne. Ainsi, leur grand cheval de bataille, la « conversion écologique de l’économie », représente selon eux un potentiel de 500 000 emplois en France et 5 millions en Europe. On aimerait savoir par quelle baguette magique ce coefficient multiplicateur va pouvoir opérer. Ou en d’autres termes : appuyé sur quel traité et porté par quel exécutif ?

Le Mouvement républicain et citoyen (MRC) ne parle pas de sortir de l’euro, mais évoque simplement cette possibilité. Sa position est ambigüe et conditionnée par l’échec d’un « pacte » qui serait adressé aux pays membres pour tenir compte de la faillite de la construction européenne et envisager de nouvelles pistes d’avenir fondées sur le progrès social. Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, les propositions d’actions nationales sont assez peu développées en matière économique et monétaire, l’essentiel reste fixé au niveau européen.

Le Mouvement démocrate (MoDem) est un cas particulier, car on ne peut pas dire qu’il n’y a rien sur la crise de l’Union européenne sur son site Internet ; il y a moins que rien ! Étonnant pour un parti dont le chef - François Bayrou - croit qu’il est habité d’un destin national.

Le Nouveau parti anticapitaliste (NAP) cible de manière systématique sa critique sur le Parti socialiste. Toutes ses propositions, particulièrement incantatoires, sont à prendre à l’échelle de l’Union européenne, aucune à l’échelle nationale !

Le Parti communiste français fait des propositions - certes généralement beaucoup mieux construites que les autres partis - qui ressemblent néanmoins à celles du NPA. Rares sont celles d’application immédiate, la plupart renvoient à des transformations profondes des traités, processus qui ne sera pas à l’ordre du jour avant des décennies. L’absence de réalisme de cette façon de faire contribue à boucher toute perspective politique crédible.

Le Parti de gauche (PG) est celui, parmi toutes les organisations, qui ose briser le tabou de l’impuissance nationale en voulant la « restauration des marges de manoeuvre nationales vis-à -vis de l’Union européenne ». Il est quasiment le seul, ainsi, à proposer des mesures concrètes d’application immédiate très élaborées, en France ou dans un autre pays, pour amoindrir la « dictature » des marchés financiers. Toutefois, ce parti reste marqué par des ambigüités qui l’empêchent de déployer pleinement cette perspective. Il reste encore trop paralysé par le mythe européen et envisage, par exemple, des mesures aussi baroques que le contrôle du Parlement européen sur la Banque centrale européenne !

Le Parti socialiste a aligné son discours, à la virgule près, sur celui du Parti socialiste européen (PSE) dans lequel on retrouve de « vrais » hommes de gauche comme Zapatero en Espagne, Socrates au Portugal et Papandréou en Grèce, affameurs de leurs peuples avec les plans d’austérité inouïs qu’ils leur ont infligés. Toutes les propositions du PS, à l’instar du NPA ou du PCF et, dans une moindre mesure, du PG, renvoient à des lendemains qui chantent au niveau de l’UE. Rien n’est proposé, en France, pour résoudre, ici et maintenant, les problèmes.

L’Union pour un mouvement populaire (UMP) tient un discours dont le dogme semble être la concordance permanente, servile et zélée, avec l’action gouvernementale. Il ne faudra donc pas s’étonner si nous avons puisé, pour illustrer son point de vue, dans les discours de son « maître à penser » Nicolas Sarkozy. Comme pour le PS, l’UMP et le gouvernement renvoient tout à l’échelle de l’UE.

La CFDT, de son côté, reste dans les voeux pieux des revendications intergalactiques. Rien n’est proposé ici et maintenant.

FO ne dit rien, pas d’analyse et encore moins de propositions, même si le syndicat exprime clairement sa solidarité avec les travailleurs grecs.

C’est également le cas de l’Union syndicale Solidaires qui manifeste avec beaucoup de véhémence sa solidarité avec les salariés des pays victimes de plans d’austérité, mais qui n’a aucun texte sur la crise de l’Union européenne.

La Fédération syndicale unitaire (FSU) a diffusé deux textes assez courts sur le sujet. Si l’analyse est proche de celle de la CGT ou d’Attac, les propositions le sont aussi et restent dans le « mainstream » du mythe européen.

Seule la CGT se détache très nettement du lot en disposant de nombreux documents sur l’analyse de la crise qui rejoignent celles du PCF, du PG ou d’Attac. La CGT reste cependant bloquée à l’échelle de l’Union européenne pour les propositions qu’elle formule, et ne parvient pas encore - même si on sent qu’elle en est proche - à faire des propositions d’application immédiate à l’échelle nationale.
Quant au Mouvement des entreprises de France (MEDEF), son crédo européiste est clairement affirmé. Il développe un condensé chimiquement pur de la pensée la plus conservatrice et néolibérale qui puisse exister.

L’association Attac, quant à elle, est particulièrement décevante. Certes, elle reprend l’analyse qui a fait sa force et sa renommée de sa création jusqu’au référendum sur le traité constitutionnel européen en 2005, mais elle n’en tire pas toutes les conséquences. Elle reste, comme toutes les organisations qui ont été étudiées, paralysée par la perspective d’actions nationales - en France ou ailleurs - de rupture avec le système de Bruxelles. En mettant comme priorité la taxation des transactions financières, l’association s’engage dans une impasse car ces taxes sont aujourd’hui devenues inadaptées face à l’évolution de la crise du capitalisme financiarisé. Le problème n’est plus de ralentir la spéculation, mais de l’éradiquer. Persister à faire de la monoculture revendicative à propos des taxes sur les transactions financières peut même être considéré, aujourd’hui, comme de la diversion. Concernant la sortie éventuelle de la Grèce de l’euro, Attac reprend curieusement le discours alarmiste et anxiogène d’un Sarkozy ou d’un Strauss-Kahn !

Patrice Hemet et Jacques Nikonoff
Une étude de Patrice Hemet et Jacques Nikonoff (Mouvement politique d’éducation populaire - M’PEP).

Le 3 novembre 2010.

Pour lire ou imprimer l’intégralité de l’étude, cliquez ici :
http://www.m-pep.org/spip.php?article1934

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Viktor Dedaj

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