Rappelons que déjà en 2012, le Conseil d’État, "La plus haute juridiction administrative [avait] rejeté (...) un recours de Jean-Luc Mélenchon qui voulait avoir accès aux méthodes de redressement utilisées par un institut arguant du « secret des affaires »
(Libération 8 février 2012, http://www.liberation.fr/france/2012/02/08/sondages-le-conseil-d-etat-protege-le-secret-des-affaires_794619)
"Comme la loi le permet, le candidat du Front de gauche a exigé que la commission lui fournisse « l’ensemble des documents » utilisés pour réaliser ce sondage, et notamment « la méthode utilisée pour redresser les résultats bruts ». Refus de la commission, qui s’est contentée de donner les éléments de base de la notice en sa possession, sans les secrets de fabrication de Harris Interactive."
Puis : "Parmi les griefs, « la notice déposée auprès de la Commission des sondages préalablement à la publication de ce sondage ne comportait ni le texte intégral des questions posées, ni la proportion des personnes n’ayant pas répondu à chacune des questions, ni les limites d’interprétation des résultats publiés », écrit le Conseil. Du lourd, mais insuffisant pour faire condamner Harris interactive"
Et Libération de conclure : "Pour le Conseil d’Etat, le non-respect de la loi est donc insignifiant. Belle journée pour les sondeurs."
Où en est cette indignation aujourd’hui chez les éditorialistes ? Pourquoi n’y a t-il pas eu une mobilisation massive parmi les autres personnalités ou partis politiques ? Seul Mélenchon est allé jusqu’au bout de la dénonciation.
Bref, voilà, le Conseil d’Etat français est une des institutions les plus anti-sociales et anti-démocratiques en France. Vivement une 6ème république !