Le compte-rendu synthétique de cette 3ème journée du 16éme congrès de la FSM reste à faire : pays, noms et responsabilités des intervenant(e)s, sujets traités, problématiques, débats, conclusions. Il viendra sous peu. D’ici là , simple feuille tombée de l’immense frondaison du congrès d’Athènes, ci joint :
Impressions d’un congressiste
Ce sont des voix venues de loin :
C’est la voix de la mère qui ne se résigne pas à voir mourir de faim son enfant, alors que tant de richesses sont là , à portée de main, que l’on gaspille, que l’on brade ou que l’on détruit
C’est la voix de l’homme plié comme un mauvais métal, jeté comme un fruit qu’on écorce.
Elle montent des cargaisons humaines ballottées pire qu’aucun bétail au gré des ordres des banksters.
Elles montent des recoins du monde, où vouloir le bonheur humain, c’est risquer la prison, la torture ou la mort, où militer commence par apprendre à vaincre la peur.
Elles montent des profondeurs des peuples qui n’acceptent plus d’être spoliés, vendus ou humiliés. Ceux qui veulent reconquérir leurs ressources naturelles, ceux qui veulent décider pour leur propre pays, ceux qui veulent retrouver leur identité, leur langue, leur patrie, tout simplement leur dignité.
Elles montent de partout où l’on relève la tête, où l’on dit dans toutes les langues humaines et d’un seul et même coeur humain : ?ya basta ?
Elle montent de partout où l’on refuse que l’homme soit chair à canon, chair à profit, de partout où l’on veut que la terre soit enfin, enfin, enfin à la mesure humaine.
Camarades syndicalistes,
Chaque jour, quels que soient votre secteur d’activité, votre pays, votre façon de lire le soleil, vous vous consacrez à défendre le monde du travail, à élever les consciences, à organiser l’action.
Camarades syndicalistes,
écoutez ces voix venues des 5 continents, qui résonnent aujourd’hui sous le ciel fier de Grèce.
écoutez les, car elles sont des outils précieux pour nos luttes d’aujourd’hui et de demain.
écoutez les bien car ce sont celles d’un monde nouveau qui frappe inexorablement à la porte.
René Barthes
délégué du FSC au congrès