Une vidéo récente qui circule sur la toile nous montre l’assassinat en Irak en juillet 2007 de 2 journalistes de l’agence Reuters depuis un hélicoptère états-unien.
Après le tir, l’un des pilotes désigne un tas de cadavres au sol à un de ses collègues qui jubile : « Regarde moi ces pourritures crevées ». Un autre se réjouit : « chouette ! »
Gisaient à terre, 2 des 56 journalistes assassinés en Irak cette année-là , 2 des 149 liquidés depuis l’invasion du pays. Une bavure. L’US Army tire d’abord et regarde ensuite.
Après visionnage de la vidéo, la responsable aux Etats-Unis de Reporters sans Frontières, Clothilde Le Coz, a invité le Pentagone à faire preuve de « plus de transparence » dans cette affaire et a demandé à l’administration Obama de « montrer son respect de la justice ».
C’est bien, Clotilde, de garder le sens de la mesure en vous adressant à l’armée et au gouvernement US.
Chacun comprend que l’affaire est close pour vous et qu’il ne faut attendre de RSF ni suivi, ni action spectaculaire, ni même inscription symbolique des USA dans la liste de ceux que vous appelez « les prédateurs ».
Votre modération est-elle imputable à votre caractère fade ? Si c’est Robert Ménard qui vous a formée dans son épicerie, on ne doute pas au contraire de votre capacité d’indignation… contre le tiers monde car, depuis toujours, le condor RSF perché sur un arbre sec sélectionne la chair dont il se repaît.
Théophraste.