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Colombie : vague d’assassinats après la manifestation du 6 mars [et toujours le silence total des médias]

Une fois éloignés les grands médias, les psychopathes des groupes paramilitaires colombiens sont entrés de nouveau en action, cette fois contre les organisateurs de la marche du 6 mars 2008 qui avait regroupé 200.000 personnes à Bogota et 100.000 dans le reste du pays.

Alors : la "démocratie" d’Uribe en action à l’écart des médias, ou les médias en (in)action à l’écart de la "démocratie" d’Uribe ?

Les organisations de défense des droits de l’homme dénoncent les assassinats et persécutions par les paramilitaires en Colombie.

( Traduction rapide par le Grand Soir )

Les organisations de défense des droits de l’homme dénoncent ces actes devant l’OEA et le Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies.

En Colombie, un groupe d’organisations de défense des droits de l’homme réclament justice pour l’assassinat de dirigeants syndicaux et les menaces proférées contre des responsables d’organisations de base au cours des deux dernières semaines et attribuées aux groupes paramilitaires.

Une enquête de Telesur à Bogota révèle que 4 dirigeants syndicaux ont été assassinés ainsi que 28 dirigeants paysans, indigénes et réfugiés dans différentes régions du pays. Il s’agit en majorité d’organisateurs de la grande mobilisation du 6 mars dernier (*).

Différentes organisations de défense des droits de l’homme reclament la démission du conseiller du président, José Obdulio Gaviria, qui déclara publiquement et à plusieurs reprises que la mobilisation avait été organisée par les FARC.

Ivan Cepeda, porte-parole du Mouvement National des Victimes a affirmé que "le gouvernement persiste à associer aux guérilleros toute personne qui, d’une manière ou d’une autre, critique le gouvernement ce qui pose, comme nous l’avons constaté cette semaine, un grave danger à de nombreuses personnes et a même couté à la vie à certaines."

"Des dirigeants sydicaux ont été assassinés, ont été victimes d’attentats, lors d’une vague de violence déclenchée par ces déclarations," a affirmé Cepeda.

Les Syndicalistes assassinés avaient soutenu le marche du 6 mars

Les dirigeants syndicaux assassinés appartenaient à la Centrale Unitaire des Travailleurs de Colombie (CUT) et avaient soutenu, dans leurs régions respectives, les activités de commémoration des victimes de la violence dans le pays.

July Gonzales, membre de la direction de la CUT, indiqua que "10 d’entre nous ont été assassinés cette année. Comme vous pouvez le constater, ca ne fait que deux mois et demi et le nombre est assez élevé. Mais les militants, membres ou non d’organisations syndicales, continuent de recevoir des menaces, sont enlevés ou sont assassinés."

Des femmes engagées dans la lutte sociale ont été menacées aussi par des tracts signés par un groupe paramilitaire connue sous le nom "Aigles Noirs".

Marina Gellgo, porte-parole de l’organisation "Ruta Pacà­fica de Mujeres" a indiqué que "le gouvernement nie l’existence de groupes paramilitaires mais les faits sont tétus. Alors que sur la côte, à Antuiquia, à Bogota, ils ont des campements ; à Santader, a Narino, dans le Putumayo, dans la Metra et dans Tolima il y a des groupes similaires. Ce ne sont pas des groupes de délinquants désorganisés."

Les organisations de défense des droits de l’homme ont dénoncé ces actes devant l’Organisation des Etats d’Amérique (OEA) et le bureau du Haut Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme. En Colombie, des actions en justice seront engagées pour exiger les respect des droits.

l’ONU exprime sa préoccupation

Le bureau colombien du Haut Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme a récemment exprimé "sa profonde préoccupation devant les menaces de mort proférées contre des dirigeants d’organisations de base et des membres d’organisations de défense des droits de l’homme qui ont activement participé à la récente marche du 6 mars."

Selon un communiqué de pressz de cet organisme de l’ONU, le Haut Commissaire pour les Droits de l’Homme, Louise Arbour, a exprimé à plusieurs reprises son soutien à "l’engagement et au courage des défenseurs des droits de l’homme," et a demandé "’l’adoption de mesures efficaces pour garantir leur sécurité".

Le document regrette "qu’au cours des dernières semaines, plusieurs assassinats de dirigeants d’organisations et de communautés ont été portées à la connaissance du Bureau soulignant ainsi les risques encourus par ces militants pour leur vie et leur intégrité physique, et qui sont souvent le fait de groupes armés illégales." [désignation diplomatique des groupes paramilitaires - NDT]

En conclusion, le communiqué demande aux autorités colombiennes de "garantir une rapide et efficace protection des défenseurs des droits de l’homme et des dirigeants d’organisations de base." Le communiqué demande aussi à la Justice colombienne d’enquêter sérieusement sur ces actes.

TeleSUR / rf - SB

http://www.telesurtv.net/secciones/...


(*) http://www.legrandsoir.info/spip.php?article6142

URL de cet article 6192
   
« Cremada » de Maïté Pinero
Bernard Revel
Prix Odette Coste des Vendanges littéraires 2017 Maïté Pinero est née à Ille-sur-Têt. Journaliste, elle a été correspondante de presse en Amérique Latine dans les années quatre-vingts. Elle a couvert la révolution sandiniste au Nicaragua, les guérillas au Salvador et en Colombie, la chute des dictatures chiliennes et haïtiennes. Elle a écrit plusieurs romans et recueils de nouvelles dont « Le trouble des eaux » (Julliard, 1995). Les huit nouvelles de « Cremada », rééditées par Philippe (…)
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