16 
Entretien avec 3 commandants de la délégation des FARC aux négociations de La Havane

Colombie : « Nous sommes optimistes : le moment de rechercher la paix est venu »

J’ai un rendez-vous à 7 heures du matin avec trois membres du secrétariat, l’instance suprême des FARC (Forces Combattantes Révolutionnaires). Ce sont eux qui dirigent le dialogue entre l’organisation rebelle et la délégation du gouvernement colombien à la Havane. C’est la première fois qu’un journaliste parvient à rencontrer ces trois chefs de la guérilla ensemble...

Même à la Havane ils n’ont pas perdu leur habitude de se lever à l’aube. « Nous nous levons à 4 h40 pour réveiller les coqs, et qu’ils chantent », dit en souriant Ricardo Téllez, plus connu sous le nom de Rodrigo Granda.J’ai un rendez-vous à 7 heures du matin avec trois membres du secrétariat, l’instance suprême des FARC (Forces combattantes révolutionnaires). Ce sont eux qui dirigent le dialogue entre l’organisation rebelle et la délégation du gouvernement colombien à la Havane. Dans le grand salon d’une maison appelée « Le petit lac » (1), où ils sont hébergés, arrivent également Iván Márquez et Pablo Catatumbo. Granda allume une cigarette et boit une deuxième tasse de café. Márquez tient à la main un gros havane, qu’il allumera « après le petit déjeuner ». Catatumbo sirote son café et me dit : « Nous dirons tous les trois presque la même chose, pourquoi veux-tu m’interviewer ? ». C’est la première fois qu’un journaliste parvient à rencontrer ces trois chefs de la guérilla ensemble.

De gauche à droite : Luciano Marín, alias “Iván Márquez”, Rodrigo Granda, alias “Ricardo Téllez” et Jorge Torres Victoria, alias “Pablo Catatumbo”. Photo ABC Color

Hernando Calvo Ospina : Commandants, il y a 7 mois que vous négociez avec la commission gouvernementale en vue de ramener la paix en Colombie. Conservez-vous votre optimisme ?

Iván Márquez : Nous puisons notre optimisme dans notre ferme résolution de trouver une solution politique à une confrontation qui dure depuis près de 50 ans déjà. Comme une victoire militaire est exclue pour eux comme pour nous, nous devons trouver une alternative. En outre, les circonstances, les réalités actuelles, aussi bien en Colombie que sur l’ensemble du continent, montrent que c’est le bon moment pour trouver une issue non violente. Les guerres ne sont pas éternelles. Et dans cette perspective, nous faisons tous les efforts nécessaires pour parvenir à nous entendre avec le gouvernement .

HCO : Quel est votre ressenti, lorsque vous êtes assis en face de quelqu’un que vous considérez comme votre ennemi ?

IM : Bien que les deux groupes qui se font face à cette table aient des conceptions opposées, presque antagonistes, il faut que nous nous tolérions, si nous voulons nous comprendre. À la table des négociations, chaque partie doit respecter l’autre, et je crois que c’est le cas. Il y a des moments où la discussion est au point mort, mais les choses s’arrangent rapidement, car nous savons qu’il nous faut parvenir à nous entendre.

HCO : Ces négociations se déroulent entre deux rivaux. Mais j’ai l’impression que vous êtes plus fortement engagés....

IM : C’est exact. Le gouvernement a toujours eu tendance à considérer que la paix, c’était la soumission de la guérilla et non de changements structurels. Il voudrait une paix qui ne coûte rien à l’oligarchie. Nous faisons de gros efforts pour lui faire comprendre qu’il est nécessaire de créer une ambiance propice à la paix et que cela exige des changements institutionnels et politiques. Nous sommes sûrs que le plus important est de garantir une véritable démocratie en Colombie, que ce soit le peuple souverain qui détermine les politiques stratégiques, que l’on prenne en compte son opinion sans qu’il soit stigmatisé et assassiné.

HCO : Je me trompe peut-être, mais il me semble que le Président Juan Manuel Santos a plusieurs fois voulu faire un pas en arrière...

Rodrigo Granda : Je ne crois pas qu’il recule, mais il semble qu’il soit intimidé. Il semblerait qu’il ait peur de l’ex-Président Álvaro Uribe, des éleveurs, de la puissance des trafiquants de drogue et des paramilitaires et de certains souterrains des forces armées de l’État. Santos avait peur, bien qu’il ait été soutenu par une importante fraction des industriels, des banquiers et des Églises. Par exemple, d’après nos renseignements, Sarmiento Angulo (2), l’un des hommes les plus puissants de Colombie, est en faveur du dialogue. Selon les sondages, 87% des Colombiens veulent eux aussi la paix. Le rapport des forces en faveur de la paix est évident. En dehors des partisans d’Uribe, personne ne parle de guerre. Mais il semble que Santos ne veuille pas s’opposer aux secteurs dirigés par Uribe ; c’est pourquoi il fait parade envers nous de sa puissance militaire et prend des positions intransigeantes qui empêchent le bon déroulement des négociations.

Nous savons qu’Uribe dispose de 13 000 paramilitaires, connus sous le nom officieux « d’armée contre la restitution des terres. » L’armée et Santos l’ignorent-ils ? Bien sûr que non. Est-ce que cela fait peur à Santos ? Ou les tient-il en réserve pour une éventuelle manœuvre dirigée contre nous ?

HCO : Uribe veut torpiller les négociations, c’est clair. Il veut peut-être redevenir Président ?

RG : Il le souhaite, pour se mettre à l’abri. Il a peur d’être jugé à Miami comme trafiquant de drogue, ou traduit devant la Cour pénale internationale de La Haye pour crimes contre l’humanité. Ça l’arrangerait bien que les négociations échouent et qu’il puisse ensuite se présenter comme la solution pour le pays. Bien qu’il n’ait pas réussi à résoudre le « problème » de la guérilla en huit ans d’exercice du pouvoir.

Pablo Catatumbo : En tout cas Santos et Uribe ont la même conception du processus de paix : la guérilla doit se soumettre. Ils sont sourds et aveugles et se trompent, bien qu’ils se croient très malins. Et là nous devons faire preuve de sagesse pour leur montrer que sur ce point ils se trompent et que de cette façon la guerre continuera.

HCO : D’après vos déclarations et les documents que j’ai lus, vous exigez des réformes des institutions étatiques et une modernisation de l’État lui-même. Bien étrange de la part d’une guérilla communiste, marxiste-léniniste...

IM : À la table des négociations nous ne proposons pas de changements radicaux dans les structures politiques et économiques de l’État. Il n’y est pas question de socialisme ou de communisme. Ce que nous recherchons, ce sont les conditions nécessaires pour parvenir à nous entendre avec le gouvernement, dans un espace où se font face des conceptions différentes. Nous savons que, pour cette raison, quelques organisations de gauche, et pas seulement en Colombie, nous reprochent déjà d’être passés au réformisme.

Nous n’avons fait que des propositions minimales, par exemple les cent points du système agraire, qui ne sont rien d’autre qu’un projet de modernisation du monde rural colombien, car nous en sommes encore à la féodalité. Mais voyez : même sur ce point nous rencontrons une résistance de la part du gouvernement.

HCO : Qu’est-ce qui a été signé déjà entre les deux parties ?

RG : Certaines choses ont déjà été signées, mais ce n’est pas définitif tant qu’il n’y aura pas accord sur tout. Il y a des points sur lesquels nous n’arrivons pas à nous mettre d’accord, et nous les laissons de côté pour revenir dessus plus tard. Sinon, nous n’avancerions pas.

HCO : Pendant que les entretiens se déroulent à la Havane, il se produit de graves heurts en Colombie...

IM : C’est le gouvernement qui ne veut pas d’armistice, c’est pourquoi le fait de dialoguer sous les tirs a un impact sur les deux parties.

Nous menons chaque jour de durs combats, trois par jour en moyenne. Nous avons réalisé de vastes opérations militaires qu’on cache à la nation. Mais ici nous avons décidé bilatéralement que ce qui se passe ailleurs qu’à cette table

Nous avons donné des preuves de notre bonne volonté, par exemple le cessez-le-feu unilatéral à Noël dernier, même s’il nous a fallu nous défendre contre les attaques de l’armée. Et ce que l’on a également caché, c’est que les firmes transnationales ont pu accroître leurs profits durant ce laps de temps, parce que nous n’exercions plus de pression sur elles. C’est pourquoi une de leurs principales raisons d’en finir d’une manière ou d’une autre avec la guérilla, est de permettre aux transnationales de voler tranquillement tout ce qu’elles veulent.

HCO : Sur quel point le gouvernement s’est-il jusqu’ici montré le plus intraitable au cours des négociations ?

IM : Indubitablement dans sa ferme résolution de ne pas toucher aux biens des latifundistes, qui se sont approprié la plus grande partie de leurs terres en chassant par la force la population rurale. Ils ont peur. Les représentants du gouvernement nous ont dit que cette question pourrait réveiller « les vieux démons paramilitaires ». Ils ont peur de retirer aux éleveurs et aux latifundistes un tiers de leurs 30 millions d’hectares, bien que dans ces grandes exploitations on ne trouve même pas de vaches.

Mais une réforme agraire qui ne touche pas au latifundisme n’en est pas une. Il faut limiter la propriété foncière. Le gouvernement n’a pas même pensé à imposer une taxe sur les exploitations improductives. Lorsque nous avons proposé de taxer ces grandes propriétés, le gouvernement nous a répondu qu’il ne connaissait ni leur localisation ni leur étendue. C’est pourquoi il a proposé d’établir d’abord un cadastre, ce qui prendra 7 à 10 ans. Ce qu’ils ne disent pas, c’est qu’entre-temps les l atifundistes vendront ou loueront ces terres aux firmes transnationales. C’est la stratégie qu’ils ont choisie.

HCO : Quand le gouvernement colombien s’est déclaré prêt à négocier avec les FARC, c’est que Washington était d’accord. Vous connaissez sa position actuelle ?

IM : Récemment 62 représentants du Congrès des USA, dont deux Républicains, emmenés par Jim McGovern, ont signé une lettre de soutien au dialogue. Ce message nous a été transmis par John Kerry, le Secrétaire d’État aux Affaires étrangères. Nous avons salué ce geste altruiste. Mais la Maison Blanche et le State Department ont également proclamé leur soutien.

Bien sûr là-bas aussi il y a des intérêts divergents, car le conflit colombien est lucratif. Les puissants trusts de l’armement ne veulent pas perdre cette source de profits.

HCO : Vous êtes décidés à déposer les armes. Que peut vous offrir le gouvernement en échange ? Et que deviendriez-vous alors ?

RG : Dans l’échange de courrier que nous avons eu au début, le Président Santos nous a déclaré qu’il souhaitait ouvrir la voie à une véritable démocratie en Colombie. Nous avons dressé l’oreille, car nous n’avons jamais dit que la lutte armée était le seul moyen de transformer ce pays. Nous avons pris les armes et poursuivons le combat parce que toute participation politique nous était interdite par la violence.

Si une possibilité nous est donnée de faire de la politique légalement et avec les mêmes droits, sans courir en permanence le risque d’être assassiné, et si des réformes politiques visant à instaurer en Colombie une démocratie participative sont mises en place, nous sommes partants. Car cela permettrait de créer un rapport de forces favorable au mouvement révolutionnaire, afin de mettre en chantier les changements radicaux indispensables. Nous acceptons ce défi.

Pablo Catatumbo : Il est indispensable de créer un mouvement de masse solide, qui mettrait en œuvre les transformations, car l’establishment ne nous en fera pas cadeau. C’est notre tâche, à nous militants de gauche et démocrates. L’enjeu est de créer un bloc puissant où se retrouvent tous ceux qui se battent pour une nouvelle Colombie.

Mais pendant que nous en discutons à la table des négociations, la répression continue dans tout le pays. Le gouvernement n’a pas changé d’un iota son traitement des mouvements sociaux : ils sont stigmatisés et prétendus en lien avec la guérilla, pour pouvoir les criminaliser et les réprimer militairement. S’il est pour nous une chose bien claire, c’est que nous ne sommes pas prêts à recommencer l’expérience de l’Unión Patriótica (3) ? qui s’est soldée par l’assassinat de près de 4000 membres et dirigeants.

Lorsqu’elle n’est pas manipulée, l’Histoire ne ment pas : la violence est venue d’eux. Quand nous le rappelons aux délégués du gouvernement à ces négociations, ils nous répondent qu’ils ne sont pas là pour en entendre parler. Pourquoi ? De quoi ont-ils honte ou peur ? Si l’on ne connaît pas l’histoire de la violence politique en Colombie, comment savoir comment nous en sommes arrivés à la situation actuelle et par quels moyens en sortir ?

IM : Trois points de l’ordre du jour doivent être impérativement traités : la garantie de pouvoir se livrer à des activités politiques, la participation politique ainsi qu’un cessez-le feu bilatéral et définitif. Dans le cadre de ce dernier point il faudra aborder le problème des armes. Mais comprenez-moi bien : il n’est pas question de livrer nos armes. Nous ne pouvons aborder ces points plus en détail, tant que nous n’en aurons pas discuté à la table des négociations, et ce sont les derniers de l’agenda.

HCO : Et qu’adviendra-t-il des paramilitaires ?

IM : Ils doivent être définitivement éradiqués, car sinon pas de sécurité pour une organisation rebelle qui s’intègre à la vie politique légale. C’est une condition incontournable pour aboutir à un accord de paix. Et c’est le gouvernement qui doit donner à ses généraux l’ordre d’abandonner cette stratégie de combat armé contre les rebelles.

HCO : Êtes- vous prêts à demander pardon pour la part de souffrances dont vous avez été responsables durant cette guerre ?

PC : Il est exact que nous avons commis des fautes, parfois lourdes . Mais en dépit des affirmations de la propagande, jamais les attaques contre la population n’ont fait partie de la stratégie des FARC. Bien au contraire, nous l’avons protégée, surtout en zone rurale, contre l’armée et ses paramilitaires.

Cela ne me pose pas problème de dire à une dame ou à une famille : « Je partage la douleur que nous vous avons causée par la mort d’un de vos proches. » Mais c’est bien plus compliqué. Il faut demander pardon ? Bien, alors les lobbies économiques qui ont financé la guerre et les paramilitaires doivent eux aussi demander pardon. Et toutes les institutions de l’État, car elles sont calées sur la répression et le crime impuni. Et les grands médias, car elles ont répercuté la stigmatisation pratiquée par les organes de la sécurité, frayant ainsi la voie aux assassinats et aux massacres. Et les partis de droite doivent faire face à leur responsabilité, qui est grande. Et les anciens Présidents de la République, qui ont donné les ordres. Même l’Église catholique ne peut nier sa culpabilité ! Et ne peuvent non plus se soustraire à cette cérémonie les gouvernements des USA, d’Israël, et de certains pays européens qui ont soutenu les divers gouvernements criminels de Colombie. Quand tout le monde sera là, on verra bien qui ont été les terroristes et les assassins du peuple.

HCO : Vous rendez, sûrement à juste titre, les forces armées et les médias responsables de la guerre psychologique et de la propagande contre les forces insurrectionnelles. Mais je crois qu’une bonne part des « intellectuels » se déchaîne elle aussi contre la lutte armée, qu’ils soutenaient hier encore...

PC : La plupart des intellectuels , en Colombie et certainement dans le monde entier, est lâche ou accommodante, ou les deux. Presque tous se sont laissés prendre dans le tissu de mensonges du système et utilisent ces mensonges pour « théoriser », créer et répéter des idées fausses. Beaucoup passent leur temps à vitupérer les manipulations médiatiques, mais quand le système lance une campagne contre une cible donnée, ils suivent comme des perroquets.

Dans le cas de la Colombie, le système leur a mis en tête que la guérilla est cause de tout. Bien que nombre d’entre eux se soient considérés, ou se considèrent encore, comme des gens de gauche, ils se joignent au chœur qui nous rend responsables de la violence, du trafic de drogue, des enlèvements, de la pauvreté, de l’augmentation du prix de l’essence et de la cherté des bananes. Si demain les petits oiseaux cessaient de chanter, ces « intellectuels » répéteraient ce que disent le gouvernement et les médias : C’est la faute de la guérilla ! Leurs recherches et leurs argumentaires sont d’une telle pauvreté que leurs analyses et théories ne font en rien avancer le débat, du moins avec nous. Bah, ils pensent que s’ils viennent discuter avec nous, ensuite nous les tuerons. Ils ne sont même pas capables de s’apercevoir que s’il en était ainsi il ne resterait plus guère « d’intellectuels » en Colombie. Ils n’ont pas assez de matière grise pour comprendre que ceux qui ont conservé leur indépendance intellectuelle et politique sont ceux-là même que le gouvernement accuse d’être ami ou complice de la subversion.

HCO : Je dois reconnaître pour finir que je ne suis pas très optimiste quant à ces négociations. Je crois que la Colombie et les Colombiens méritent la paix et la justice sociale, mais je connais l’État colombien et je connais les États-Unis, qui le soutiennent et décident en dernière instance. J’espère de tout cœur que cette longue nuit où le terrorisme d’État a plongé les Colombiens prendra fin et que le jour se lèvera enfin.

PC : Voyez-vous, les conditions politiques en Amérique latine ont changé. Qui aurait pu imaginer ce qui s’est passé au Venezuela et en Bolivie, avec l’arrivée de Chávez et Evo ? Qui aurait pu imaginer que d’autres gouvernements latino-américains exigeraient des USA le respect de leur souveraineté ? Il y a des choses imprévisibles, comme la fin de l’Union soviétique.

En Colombie, il y a une accumulation de faim, d’exclusion, d’injustice et de répression. Il vient un moment où les gens n’en peuvent plus. Nombre de processus qui sont encore dans l’œuf peuvent éclore à chaque instant. La pression dans la marmite est telle qu’elle peut exploser du jour au lendemain.

En outre il ne faut pas considérer la Colombie comme une problématique isolée. Les pays voisins exercent une pression sur le gouvernement, parce qu’ils sont fatigués des retombées du conflit. Le Venezuela abrite quatre millions de déplacés colombiens, l’Equateur deux millions. Nous estimons à 13 à 15 millions le nombre de Colombiens vivant dans les pays voisins, soit un tiers de la population. Ces pays doivent assurer leur logement, leur nourriture, leurs soins de santé. Combien de temps encore ? S’y ajoutent les frais de protection des frontières. Tout cela parce que le gouvernement colombien s’obstine à ne pas négocier la fin d’un conflit dont il ne peut sortir vainqueur ! Nous avons demandé aux représentants de ces pays d’inviter le gouvernement colombien à conclure la paix pour que nos compatriotes puissent revenir.

Nous sommes optimistes. Nous autres révolutionnaires devons être optimistes, même dans les pires situations. Et nous croyons que la paix se fera en Colombie, parce que nous l’avons méritée. L’autre perspective, c’est la guerre totale. C’est pourquoi je dis que c’est le moment, même si ce n’est pas facile. Ce processus de paix est très complexe, mais nous y croyons. Nous continuerons de nous battre pour la paix et pour cela nous n’allons pas rester les bras croisés.

Oui, j’ai bon espoir, même si pour commencer à trouver des solutions à ce conflit, la grandeur et l’humilité font défaut au pouvoir et à l’oligarchie colombienne.

source http://hcalvospina.free.fr/spip.php?article456

Traduit par Michèle Mialane http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=10343

Notes de l’auteur

(1) On appelle le « petit lac » un ensemble résidentiel à la Havane. Avec des maisons à 2 étages, séparées par des arbres et des jardins. Au centre, un petit lac. Depuis novembre 2012, c’est dans cet environnement que sont logées les délégations des FARC et du gouvernement colombien.

(2) D’après le magazine Forbes (éd 2012) Luis Carlos Sarmiento Angulo figure comme le premier multimillionnaire colombien et serait au 64ème rang mondial.

(3) L’UP avait été créée en 1985 au terme de négociations entre le gouvernement de Belisario Betancur et les FARC ; c’était un parti légal. On a déchaîné contre elle une sale guerre que la justice colombienne qualifie de « génocide politique »

 http://hcalvospina.free.fr/spip.php?article463

COMMENTAIRES  

24/08/2013 14:48 par Sierra

Merci pour la traduction, et merci à Hernando.

24/08/2013 18:13 par Emilio

Hola a tod@s , et merci a LGS, d avoir en partie et indirectement repondu a mon appel d informer sur ce qui se passe en Colombie. Le processus de paix de la Havane depend et dependra de l evolution du vaste ENORME conflit social actuel qui secoue comme jamais la Colombie ( et de plus en plus evident et structure depuis 2008 ). Et les consequences affecteront les pays voisins , surtout le Venezuela chaviste.

Ces declarations des chefs de la guerrilla sont plus dans la verite que les nombreux articles de LGS sur la guerrilla et fait par la guerrilla pour l international. Et qui etait plus dans un ton de propagande , mais irrecevables (pour l angelisme de la guerrilla )quand on vit dans le pays. Je ne suis pas intervenu alors ). disons que les credibles pour l exterieur ont des visees differentes que les credibles pour l interieur du pays. La je parle pour les violences dues aux guerrillas. C est un fait nouveau que la Farc reconnaisse ses implications dans les violences du conflit interne colombien. Et surement un pas decisif vers la paix . Loin d etre le seul , parce que OUI, le social est au coeur du conflit et sans plus de justice sociale , ce sera la guerre .Et debordera largement les 8000 combattants actuels estimes et officiel de la Farc uniquement .
Il y a 200 000 paysans (beaucoup plus en realite mais bref..) qui s affrontent chaque jour a la police et de nombreux barrages routiers formellement interdit , le pays est de plus en plus paralyse depuis 5 jours de greve nationale , le 10 septembre ce sont les enseignants qui se joindront au paro national.( et probablement les secteurs de la santé d après mes infos)

Determination des grevistes sous les menaces et repressions et determination du gouvernement Santos de ne pas dialoguer si les barrages ne sont pas leves. Impasse. En outre Santos , l oligarque sang bleu a proclame que les caisses de l etat sont vides et qu il ne lachera rien. Vrai aussi que tout le monde ici considere que c est un incompetent, y compris l eminence grise Uribe .

Les chiffres officiels sont
70% des violences (homicides deplacements forces etc..) sont dues aux paramilitaires
20% dues aux guerrillas, Farc et Eln
10% dues aux forces policieres et armee nationale .( en fait ,les paramilitaires officiels et dans le rang )

Hernando CALVO OSPINA n est pas un journaliste larbin , c est en outre un grand connaisseur de la Colombie et de son conflit et il pose les bonnes questions. Bref du grand LGS d infos vraies , d analyses sur le fond ,pas juste des anecdotes sans interets de perroquets de Cnn et courroies de transmission genre Le monde Liberation etc.. bref des journaleux payes par des groupes de presse a la solde de . (et c est pour ça que j aime bien votre site et que j y interviens (depuis peu) a mon niveau , et vivant en Colombie depuis 7 ans ,seul etranger dans mon coin et Uribe est , en outre, un proche voisin , ce qui me permet de mesurer la temperature… )
D ailleurs Viktor , tu as remarque que les trolls qui soi disant vivent ou ont vecus en Colombie et opinionnaient dans le passe ont subitement disparus ¿ Je les attend au cas ou .. et j ai des arguments .

Je risque de faire encore des paves en commentaires , desolé , c est par soucis d etre le plus proche de la realite et d eviter des equivoques . J espere que mes commentaires aideront a y voir aussi plus clair. Je ne fais pas des ronds dans l eau , ce qui se passe en Colombie est tres grave et affectera forcement les pays voisins suivant l evolution . La guerre du Cauca au sud expulsent des centaines de milliers de paysans chaque annee vers l Equateur , qui fuient la repression d etat et la guerre dure dans ce coin. Consideres en paria par Correa , sans droits ,vivants dans des conditions tres difficiles, sans papiers , mais mieux que la guerre c est sur… Correa n est pas Maduro , c est certain aussi .

Ce que disent ces commandants est vrai , la lutte des guerrillas est rurale principalement. Et aussi dans les villes via les universites. Elle n existent que tres peu dans les villes, tres clandestinement parce qu eradiquee par les paramilitaires d Uribe vias les convivir dans les quartiers populaires. Je vais faire un autre commentaire pour developper les themes abordes par ces 3 commandants sur le paramiltarisme actuel , l uribisme actuel et les mouvements sociaux actuels et les options qu ont les uns et les autres pour sortir de cette crise , la plus grave de Colombie je le repete. L ambassade de France a Bogota a lance une mise en garde pour les ressortissants français vivant en Colombie , hier par courrier personnalise.

Enfin si LGS est d accord , je ne veux pas monopolise l espace des commentaires non plus. Et ce n est qu une vision perso , sans parti pris , mais ancree dans le reel , campagnes et villes.

24/08/2013 19:12 par Emilio

En attendant le oui encore, ou arrete de nous gaver de LGS a mes futurs commentaires..
http://youtu.be/qQck0tl_mJk
Des videos de destructions et vols de biens dans les fincas (fermes) de campesinos par la police nationale..
les vetements sont brules , congelateur vide,(le vol de nourriture est systematique de par la police ) destruction total des interieurs et finalement feu a la finca . Moins d une dizaine de cas repertories , surtout dans des zones de forte mobilisation et de guerre souvent. Regardez bien les coups donnes par la police sur un campesino , ce n est pas une manifestation la .. et aussi le fusil qui se pointe a un moment sur celui qui filme

Des jeunes a qui la police vole argent et telephone cellulaire aussi .
Et des intimidations innombrables cette fois , coups bien sur et armes braquees sur les manifestants par la police ou l armee nationale. Des grenades transformees en y mettant des clous et autres joyeusetes ( d ou les centaines de blesses en nombre et parfois par balles)
Des vehicules blindes en masse et des avions militaires et helicopteres pour l intimidation .(l investissement militaire etait donc destine a brimer le peuple colombien ? , no me digas )

Environ 150 arrestations depuis 5 jours , quelques morts, et 30 manifestants qui seront juges pour terrorismo et donc plus de 20 ans de prisons.

Santos vient de denoncer les abus pour calmer le jeu et demande a la population de denoncer les abus de la police (trop drole)
http://www.elcolombiano.com/BancoConocimiento/P/presidente_santos_pide_a_ciudadanos_que_reporten_bloqueos_por_el_paro/presidente_santos_pide_a_ciudadanos_que_reporten_bloqueos_por_el_paro.asp
(notez l encart publicitaire avec la photo d Uribe sur la droite sic et lol)
Les plaques d immatriculation et numero des policiers sont souvent enleves pour identification possible. Et des tonnes de gazs lacrymogenes sur les barrages et dans les habitations , de nombreux enfants asphyxies suffocants et qui doivent etre soignes sur place , il est impossible de sortir des corridors , la police et l armee nationale encercle les villages et pillent souvent a l occasion

Aujourd hui , c est la voie principale (autopista) Medellin Bogota qui est bloquee par des camions de pierre qui y ont deverse leur chargement . Les patrouilles de la police ont du faire demi tour sous menace des manifestants de bruler les vehicules. L ESMAD la brigade anti emeute va suivre .. et les barrages vont se deplacer ailleurs . Chaque barrage est tenu par des milliers de campesinos de quelques centaines a 2000, voire 15 000 parfois.

Copie de la lettre envoyee aux ressortissants français hier
Mesdames, Messieurs,

Dans le contexte du mouvement social actuellement en cours dans plusieurs départements en Colombie, vous voudrez bien trouver ci-après un point de situation sur les barrages routiers mis en place par les grêvistes.

En raison de leur caractère parfois violent, il est vivement déconseillé de chercher à franchir ou contourner ces barrages.

POINT DE SITUATION au 23/08
Suivent quelques barrages , beaucoup moins de ce que je connais , mais bon la plupart des français de Colombie vivent a Bogota .. et puis vu du bunker de l ambassade c est tres difficile de savoir . Plus facile pour moi , certain

24/08/2013 20:42 par BQ

Merci pour cette interview et pour la traduction !

24/08/2013 20:45 par Emilio

Autre video pour ceux qui doutent encore
http://youtu.be/9XrG1tZ3_Pc
la police n attaquent pas seulement sur les barrages mais attaque les habitations .. On assiste a un TERRORISME D ETAT .
Comme tout le monde possede un telephone portable , les videos sont envoyes par you tube . Les medias dominants ne PEUVENT plus occulter la violence disproportionnee d etat . Tous les colombiens commencent a savoir et la c est NOUVEAU . Parce que la propagande totale ,toujours centree sur la guerrilla Farc, ne tient plus.

(notez dans cette video la femme qui reagit apres le bris de vitre de sa casa .. “appelez la police” .. ben justement elle est la ,la police et c est elle qui fait ce que faisait hier les paramilitaires. (au debut .. apres c est la decoupe a la tronçonneuse de tous enfants femmes hommes animaux et des exactions qu ils vous est probablement impossible d imaginer dans l horreur ..)

On est passe a un autre degre en Colombie . Inutile d ajouter que le terrorisme de la police aux ordres (¿) de Santos fait peur .. quelques campesinos ont sortis des fusils pour se defendre . La police et l armee n attendent qu un mot pour tirer, ce mot ne viendra pas de Santos mais de Uribe Banzai .. et tactiquement politiquement parlant , il ne pourra pas attendre le referendum populaire national sur la paix.. ce qui le mettrait en minorite . Donc le destin de la Colombie se jouera avant cette date .

Que va faire la Farc si la police armee paramilitaire officielle tire sur les campesinos ¿

c est ce que souhaite Uribe , parce que les 13 000 paramilitaires dont parle un des commandants de la Farc dans l article , ils sont la , dans la police et dans l armee nationale(ce qui coute moins cher quand c est l Etat qui paie, certes )

85% des bandes des villes sont d anciens paramilitaires .. mais eux sont plus ou moins controlables . Parfois si “on” les paie oui , comme dans le cas de l assassinnat du militant syndicaliste de Nestle ,assassine en 2005, par les Rastraños
Uribe nous a dit que les AUC (autodefenses unies de Colombia) groupes paramilitaires fabriques et diriges par Uribe , n existent plus . FAUX ils sont bizarrement reapparus a Tumeco dans le sud du pays .
Le plan B de Uribe semble en reactivation et ça va saigner .. Uribe et ses supporters voient les manifestants , comme des campesinos ignorants (les gueux pour la noblesse d avant la revolution française) et SURTOUT manipules par la Farc (toujours la meme ritournelle qui denie les consequences sociales du TLC .. TLC que lui Uribe a voulu la signature pendant 12 ans ) Les forces de Uribe sont d Etat , sur armees , et controlees non pas par Santos mais par Uribe lui meme. Uribe en a ras le bol de l incompetent ex ministre de defense , il ne veut ABSOLUMENT pas laisser ce pays dans les mains des communistes . Et nul doute qu il agira contre.

Que fera Washington est une autre question ¿

Il semble que le plan neo liberal montre son vrai visage en Colombie , c est clairement un visage FASCISTE et GENOCIDAIRE .
15 millions de paysans sont pressiones economiquement par le TLC(signe il y a 2 ans ) , la FAIM s installent de plus en plus , IMPOSSIBLE pour tous ces gens de survivrent a cet impact economique de Washington .

Alors Obama , prix Nobel de la paix , que vas tu faire dans ton arriere court d Amerique Latine¿ jouer ta carte Uribe ¿
Un bon moyen pour que l Onu fasse intervenir l Armee US en Colombie , le pire des scenarios et la pire supposition pour toute l amerique latine progressiste ..et ce sera pour retablir l Ordre , version Washington on sait tous ce que cela signifie ..

http://youtu.be/N1bzNrD4l08
http://youtu.be/vk1ON8oP78Y
http://youtu.be/DPFUbNkrBpc
et c est dans TOUTE la Colombie

Santos ¿
ces greves ont ete annoncees depuis des mois .. il n a rien fait et a prefere l affrontement direct.. en jouant sur le pourrissement et ensuite ( a venir) sur les negociations secteurs par secteurs. Il a perdu cette partie , traite d incompetent par tous et aussi de traitre par les uribistes pour sa negociation de paix. Le probleme est qu il ne PEUT pas renegocier le TLC , source tres tres agravante du probleme social. Tout ce qu il peut faire c est offrir des aides ponctuelles (comme le font USA et Europe pour exporter leurs produits agricoles vers les pays domines) Mais ce sont TOUS les secteurs agricoles qui sont touches , et pas seulement mais aussi les routiers par le prix exorbitant et totalement injustifie de l essence en Colombie . Les peages innombrables et devenu insupportables par leur prix pour les transports
Mais aussi le probleme de la sante , ces lois de privatisation , l education idem etc..
Bref un feu social total dans ce pays

PS. Santos a aussi fait voter une loi sur l impunite de la police en cas de meurtres viols tortures vols etc.. et la il recevra les effets de sa loi .. Uribe reste dans l ombre comme l aigle regarde sa proie au sol .. attendant le jour J du sauveur qui seul pourra sauver le pays du chaos … une autre question : a quel prix ¿
et le TLC continuera de saigner des dizaines de millions de colombiens ,au seul profit des grands proprietaires terriens et industriels nationaux et SURTOUT des multinationales en majorite US (l Europe des multinationales ne vaut pas mieux )

Santos comme Uribe ont ete formes a Harvard USA
Santos est un oligarque de cette oligarchie financiere banquiere industrielle de Bogota , un aristocrate sang bleu , completement coupe des realites sociales de ce pays
Uribe est un oligarque terrien , qui souhaite gere ce pays comme une hacienda et comme l ont toujours fait ces oligarques et ancetres , depuis les conquistadores . Son appui politique et electoral etait aussi rural a cause des exactions des guerrillas, il a perdu cet appui parce que son nom est associe maintenant au TLC , Uribe l a voulu et Santos l a signe . Que reste t il a Uribe comme option pour ne pas perdre SES privileges feodaux ¿

25/08/2013 16:39 par latitude zero

Merci beaucoup pour ces infos Emilio.

25/08/2013 17:15 par pseudo

Merci également pour ces infos, mais pourquoi ne pas rédiger un article de ce dont vous êtes témoin ?

25/08/2013 17:18 par legrandsoir

vous m’ôtez le commentaire du clavier.

25/08/2013 19:16 par Sheynat

C’est également ce que je me disais en lisant avec intérêt les commentaires d’Emilio : qu’un article de sa part serait bienvenue ^^.

25/08/2013 22:10 par pseudo

@ Le Grand Soir : on a dû déjà vous le demander de nombreuses fois, mais j’aimerai savoir pourquoi un grand nombre de vidéos ne figurent plus sur votre compte GrandSoirTube. Question de droits d’auteur ? Je vous le demande car j’ai moi-même une vidéo qui a disparue de mon compte (pourtant téléchargée légalement depuis le site de l’émission "Arrêt sur images").

25/08/2013 22:25 par legrandsoir

L’ancien compte a été effectivement fermé à notre grand dam par Youtube pour cause d’atteinte aux droits d’auteurs. Nous en avons ouvert une nouvelle (la présente).

25/08/2013 22:42 par pseudo

... comme c’est rageant. C’est donc cela la guerre de l’information.

"Je continuerai à dynamiter les mensonges, à bombarder de mon travail journalistique les structures d’un système qui a mobilisé le monde contre lui, et à amplifier les voix de ceux qui veulent une Colombie et un monde meilleurs."

Fredy Muñoz Altamiranda - 17 octobre 2012
Journaliste TeleSur condamné à 15 ans de prison

25/08/2013 22:57 par juan

amis colombiens merci , l’article d’hernando comme d’hab , la lecture de la contribution d’ Emilio se fait avec avidité on est dans l’investigation profonde de la vie quotidienne des colombiens ,
la paix en Colombie on est forcé d’y croire et on veut y croire !

26/08/2013 00:41 par Emilio

Desole pour l indiscipline
En Colombie, quand l Etat veut se debarasser de quelqu un , d un “geneur”, il suffit de l accuser de soutenir la Farc, Fredy Muñoz ne fait pas exception. Sa chance inouie est d etre encore vivant.
La politique du terrorisme US , versus Colombie en bon eleve

Aujourd hui , c est tout le mouvement social qui est accuse par Santos le president , d etre manipule par la Farc et manipule par Uribe, pour des raisons electorales.(elections en 2014)
Santos vient d annoncer que les "paros"(greves avec barrages) n existaient pas et qu il sera dorenavant plus "drastique" et "radical" , et dans sa logique il ne negociera pas tant que les barrages ne seront pas leves (cherchez l erreur ¿ ?)
http://www.elcolombiano.com/BancoConocimiento/E/el_paro_nacional_no_existe_presidente_santos/el_paro_nacional_no_existe_presidente_santos.asp

Les barrages continuent .
Hier soir un policier , tue sur un barrage, il a reçu une balle de fusil , la Farc est accusee.
18 heures de negociations du ministre de l agriculture avec quelques leaders campesinos d une des regions les plus remuantes. Le ministre voulait signe en accord , refuse par les quelques leaders , pas mandates pour. Demande de negociation nationale rejetee pour l instant
http://www.elcolombiano.com/versiones/loultimo.asp
Quant aux autres secteurs en greve , comme les 70% des transporteurs routiers, ils sont ignores.. ils demandent une reduction du prix de l essence (la plus chere du monde et dans un pays qui produit 3 fois ce qu il consomme en petrole.. moins cher en Coree du Sud qui importe son petrole de Colombie ) Mais la corruption evidente fait que jamais ce prix de l essence n est explique

Monsanto fait sa quote part> augmentation constante des prix des fertilisants et pesticides > ruine economique des paysans .
Fumigation aerienne au glyphosate , des zones convoitees par les multinationales > ruines physiques de ceux qui restent , les indigenes ou afro descendants qui osent s incruster
Et vente de leurs semences OGM aux multinationales qui arrivent sur des terres liberees de tous les parasites qui ne rapportent pas assez ou rien > les campesinos , les indigenes les afro descendants , bref tout ces geneurs du Capital et de la capitale . Il en reste une vingtaine de millions a eradiquer en Colombie … Et c est le but des politiques neo liberales de “nettoyage” limpiezas - depuis les annees 90

26/08/2013 01:08 par Emilio

Ce que les medias français ne veulent absolument pas que vous sachiez .. ce sont les effets dramatiquement rapides et nefastes du traite de libre echange commercial avec les USA et sur les economies nationales signataires > Traite USA .Europe .. qui va gagner dans ce jeu ¿

Aucune info dans le journal en ligne Liberation , sur les evenements colombiens
Dans le journal en ligne Le Monde , juste des images mais aucun mot sur le TLC
D ou ma conclusion .. et agir contre ce traite avant qu il soit signe est de la plus haute importance , apres c est trop tard .
La destruction de l economie nationale a mis moins de 2 ans en Colombie .. et la propagande montrait tous les bienfaits pour l economie colombienne .. en grossier genre un portecontainer dans le port de Cartagene avec 4000 containers prets a inonder le marche americain des la signature (Caracol et RCN chaine TV nationales)
Oui , l inondation est venue , mais pas dans le meme sens …

28/08/2013 02:04 par Emilio

Pour ceux que ça interesse ..la greve des mineurs continue depuis 1 mois , la greve des agriculteurs depuis 9 jours et s intensifie chaque jour davantage. (et la repression aussi). Les transporteurs routiers aussi en greve, les magasins des villes manquent de tous les produits frais , les prix ont doubles.

Jeudi prochain , la greve pour les etudiants , les employes de banque , les ouvriers du petrole , les travailleurs de sante et d autres mouvements syndicaux de l industrie du textile etc. etc....
Il n y aura plus guere que la police, l armee , et les senateurs qui ne seront pas en greve en Colombie .. le president ? quel president ? c est la faillite complete du neo liberalisme et de son coup de grace le TLC traite de libre echange commercial .. en ce moment etudie avec la Coree du Sud MDR

(Commentaires désactivés)