Bogotá, 22 avril. Le commandant en chef de la guérilla colombienne de l’Armée de Libération Nationale (Ejército de Liberación Nacional, ELN), Nicolás Rodríguez, a appelé aujourd’hui à créer un grand mouvement national pour la paix qui regroupe toutes les organisations et partis.
Dans une vidéo envoyée aux délégués du Congrès pour la Paix et la Vie Digne, qui se déroule ici, il a affirmé l’urgence de réunir les mouvements sociaux et populaires et les forces politiques « même si à l’intérieur, nous savons qu’il y aura des nuances, des différences de contenus ».
L’heure est arrivée de franchir le pas de chaque organisation, parti ou groupe de son côté, l’union est un impératif politique, a-t-il signalé dans son message.
Le guérillero a salué les quelques 20 000 Colombiens participants à l’événement et a remercié l’invitation faite par les organisateurs à cette force insurgée à se prononcer sur la paix.
Cette rencontre laissera des traces sur le chemin pour une nouvelle Colombie, a-t-il dit. La paix n’est ni la propriété d’un individu ni d’un groupe, il s’agit d’un mandat constitutionnel, une clameur populaire et sociale.
L’heure a sonné d’emprunter ce chemin et d’atteindre l’objectif d’une Patrie réconciliée avec justice et équité, avec démocratie et souveraineté, a-t-il souligné.
La classe au pouvoir, a-t-il ajouté, ne peut prétendre ni la pacification, ni exiger la reddition des forces insurgées, comme condition pour la paix.
« S’ils n’y sont parvenus en plus d’un demi-siècle de confrontation utilisant les moyens les plus pervers comme la guerre sale et la criminalisation de la lutte et la protestation sociale, encore moins aujourd’hui quand, la société exige une construction collective de l’avenir »
Rodríguez a réaffirmé la disposition de cette force insurgée de s’asseoir à la table de négociations avec le gouvernement. Nous avons proposé une Convention Nationale comme mécanisme démocratique où les majorités s’expriment, et légifèrent, a-t-il signalé. Le Congrès National pour la Paix en Colombie, auquel assistent également des délégués de 16 pays, prendra fin avec une proposition d’agenda social permettant de trouver une sortie au conflit armé dans ce pays, qui sévit depuis plus d’un demi-siècle.
Source : prensa-latina.cu http://www.prensa-latina.cu/index.php?option=com_content&task=view&idioma=1&id=1337231&Itemid=1
Traduction : Claudia Sepúlveda