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CFDT : Suites de l’Appel à démission du BN

Pour lire l’ appel à la démission du BN CFDT du jeudi 15 mai 2003


 Manif du 25 mai 2003 : Voir l’ appel de la CFDTLille

Deux échos de l’Appel, parus dans la presse nationale :

" (...) De fait le malaise pourrait dépasser le noyau traditionnel des oppositionnels de la CFDT. L’enjeu est double pour les opposants. En interne, ils vont devoir restructurer une opposition qui manquait de perspectives depuis le dernier congrès de la confédération de Nantes, en mai 2002. La tendance Reconstruction ! appelait à "la démission du bureau national" dès jeudi soir. Dans un texte rédigé depuis Nantes, les militants entendaient s’opposer à "la logique à l’oeuvre qui consiste à épurer silencieusement la CFDT de ses éléments combatifs." (...) Deuxième enjeu, pour éviter cela, les militants veulent participer en nombre aux prochaines mobilisations contre la réforme, le 19 puis le 25 mai." Rémi Barroux, "Dissensions à la CFDT sur le soutien à la réforme. - Des militants soulignent les "conséquences catastrophiques" de la position de François Chérèque.", quotidien Le Monde, samedi 17 mai 2003.


" (...) Un courant " CFDT : reconstruction ! " à Nantes exige la démission du bureau national et un référendum interne, comme le demande aussi l’union régionale interprofessionnelle d’Auvergne. Nombreuses sont les organisations contestataires à appeler à la poursuite de la mobilisation le 25 mai." Thierry Brun, "Compromis inacceptable", hebdomadaire Politis, 22 mai 2003.


Ces premiers échos de presse sont positifs (même s’ils parlent par erreur de "tendance" ou de "courant" : il ne s’agit pas de créer un nouvel appareil, mais un réseau souple et léger, interrégional, permettant une expression publique dedans et dehors de la CFDT), pour la démission du BN et le référendum.

D’autre part, une centaine de personnes, souvent en lien avec des équipes CFDT, ont déjà signé l’appel. Et il arrive des nouvelles signatures tous les jours, de toutes les régions de France, de toutes branches professionnelles. Cela fait longtemps que n’étaient pas apparus de tels liens transversaux dans la CFDT.

Nous allons essayer de dresser une liste des adresses internet, afin que vous puissiez communiquer directement entre vous sans passer par ce secrétariat provisoire.

La première partie du lancement de l’Appel est donc en voie de (modeste) réussite. Il ne s’agit pour l’instant que de relations par internet. Que faire maintenant ?

Nous pouvons, sans tomber dans l’autosatisfaction ni l’angélisme, envisager de créer un réseau de veille, de contacts et d’initiatives. On peut imaginer, à partir de l’Appel "CFDT-Reconstruction !", un réseau d’adhérents et d’anciens adhérents CFDT, éventuellement adossé à des équipes syndicales existantes, doté d’une structure légère pour fonctionner sans s’épuiser.

Ce réseau servirait d’abord à promouvoir l’idée d’un référendum permettant aux adhérents CFDT de se prononcer sur la signature de F. Chérèque chez Fillon, et plus généralement sur la politique du BN confédéral illégitime. Cette demande de démocratie interne, profondément politique sur le fond, est également tactique. Car tant que la Confédération refusera cette consultation, elle sera fortement fragilisée dans sa légitimité : En refusant une vérification démocratique élémentaire, le BN donne raison à notre argument posant qu’il n’est une petite équipe isolée, non élu par les adhérents.

Des problématiques à réfléchir ensemble :

 Ne nous divisons sur la question de rester ou de ne pas rester à la CFDT. Il y a d’ailleurs des solutions intermédiaires comme la désaffiliation provisoire ou définitive, etc.

 Tout dépend des contextes locaux et professionnels (et des suites qu’aura le mouvement actuel). Il y a de très nombreuses raisons légitimes de quitter la CFDT. On peut en citer au moins une d’y rester, mais sans s’épuiser à la tâche : Il est important de conserver un pôle de combativité au sein de la CFDT, de ne pas collaborer avec l’épuration silencieuse du syndicat, de ne pas abandonner les copains et copines, parce que la CFDT est justement aujourd’hui le "maillon faible" de l’unité syndicale, le maillon qui cède toujours pour faire gagner au plus mauvais moment le MEDEF et le gouvernement. Une chaîne n’est jamais plus solide que le plus fragile de ses maillons. Il n’est pas donc pas inutile, pour le mouvement social dans son ensemble, de ne pas déserter ce "maillon" faible (en concertation d’ailleurs étroite et cordiale avec les copains qui animent les maillons syndicaux jugés plus solides à la CGT, FSU, SUD, CNT, etc). Ceci n’est qu’un avis provisoire versé au débat et à la réflexion de chacun.

 Dans cet ordre d’idées, voici qu’apparaît un paradoxe imprévu dans une situation qui n’en manque pas : Il faut reconnaître que, paradoxalement, le positionnement atypique de la CFDT recentrée à droite donne désormais une plus-value forte (en terme d’image pour la bataille de l’opinion publique) à toute apparition du sigle CFDT dans toute mobilisation intersyndicale, ceci pour le plus grand déplaisir des projets du MEDEF et du gouvernement.

En ce sens, notre présence en lutte dans la CFDT coûte d’ores et déjà plus cher à François Chérèque qu’elle ne lui rapporte (et à messieurs Seillières, Fillon, Raffarin & Co). Raison de plus pour agir au maximum, en ces jours décisifs, avec le maximum d’inventivité, de radicalité, mais aussi de pragmatisme et de refus de tout sectarisme.

 Autre hypothèse : Quitter la CFDT en "avant-garde" risque de laisser sur le carreau des adhérents qui ne rejoindront pas d’autres syndicats, qui seront perdus pour le mouvement social, et démoralisés.

 Dernier élément de réflexion : Cet embryon de réseau à partir de l’Appel, contrairement aux précédentes tentatives d’opposition interne comme "Tous ensemble" n’est pas constitué à partir de militants syndicaux professionnalisés ou semi-professionnalisés, souvent adhérents d’organisations politiques. Ce peut être une fragilité de départ, mais ce peut être également une opportunité pour que ce réseau dure plus longtemps que les précédentes tentatives, et en inventant des pratiques nouvelles.

Des pistes de travail concrètes :

1 - Une adresse internet pour l’Appel ? 2 - Un site internet "CFDT-Reconstruction" ? (avec actualités, plus banque de données de textes de référence sur l’histoire de la CFDT - Ne jetez pas vos archives !) 3 - Une liste de discussion ? 4 - Une Association 1901 "de défense des intérêts matériels et moraux des adhérents et anciens adhérents de la CFDT", permettant des échanges transversaux, dotée d’un service juridique pour contester les pratiques du BN et les cas de répression des militants combatifs ? 5 - Un premier contact entre nous lors d’une réunion à Paris, en profitant d’une grosse manif ? (Il est trop tard pour le 25 mai, mais il y aura probablement d’autres occasions) 6 - Demander le parrainage de "grands" anciens comme Charles Piaget de Lip ou Gilbert Declercq des métallos nantais ? 7 - La poursuite méthodique de la collecte des signatures et leur publication ? 8 - Des communiqués de presse pris en charge au niveau local par les signataires dans les villes et régions et professions ? 9 - La constitution volontaires des signataires en "correspondants de l’Appel" dans leurs régions et branches, assurant le lien pratique avec les copains et copines non connectés sur internet ? 10 - ..."et l’autogestion, dans tout ça" ?

Qu’en pensez-vous ?(...)

Nous avons besoin de vos avis, propositions et critiques.

amitiés à tous, et bon courage et bonne chance à tous ceux et celles qui sont actuellement en grève.

L.D., le 23 mai 2003

Merci de rediffuser ces infos autour de vous.

Contact : luc.douillard@libertysurf.fr

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