RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Censure : les médias ont retardé l’exportation de la "révolution espagnole"

Depuis plus d’une semaine il se passe en Espagne des évenements inédits dans l’histoire des démocraties occidentales. Le peuple se réunit, occupe les principales places publiques dans plus de 60 villes pour dénoncer les manipulations politiques liées au système représentatif pas vraiment démocratique selon eux.

Vous n’en aurez sûrement pas entendu parler en France, et cela est tout à fait normal.

Les mass médias se musellent et forment une sorte de néo-censure qui empêche certains sujets de faire la une des journaux et donc de faire réfléchir la population.

Je ne sais pas si cette censure, si cet "oubli", ce manque d’information est décidé par un groupe de journalistes haut placés ou si les journalistes savent ce qu’ils peuvent aborder et ce qu’ils doivent éviter afin de ne pas fâcher le système qui leur donne de si belles vies.

Ainsi, le monde médiatique s’est décidé à taire de manière très brutale le mouvement de contestation espagnol pourtant comparable à ce qu’il s’est passé en Tunisie ou en Egypte.

Peut-être que sans morts et sans violence l’information n’intéresse pas les médias. En tout cas de la même manière que sur le mouvement espagnol, les médias avaient attendu plus de deux semaines avant de diffuser l’information sur ce qui se passait en Tunisie, en effet face à l’ampleur du phénomène ils n’avaient plus le choix.

Je vais vous montrer comment les médias ont étouffé et étouffent encore le mouvement espagnol, qui nous touche si directement car il dénonce un système qui est aussi le notre, la démocratie représentative.

Google actualité est un excellent outil qui permet de rechercher des artciles par sujet.

L’affaire DSK et ses dérivés : 9 000 articles

Le volcan Islandais(en deux jours seulement) : 700 articles
Mouvement des "indignados"(pour plus d’une semaine) : 500 articles (plus de 6 000 articles en espagnol)

Les médias traitent donc de manière totalement arbitraire des différents sujets.

Comme on pouvait s’y attendre, ils mettent en avant tous les évenements qui ne demandent pas de réflexion de fond ou qui ne remettent pas en cause le système actuel.

Ainsi les catastrophes (quand elles ne sont pas nucléaires), les accidents, les meurtres et les scandales personnels politiques sont adorés des médias. Ils permettent d’occuper le terrain de l’information et d’étouffer d’autres sujets qui pourraient nuire au système médiatico-politico-financier.

Un autre exemple montre bien la capacité qu’ont les médias à faire la vie politique :

L’affaire DSK a fait monter au créneau des associations féministes qui se battent contre le machisme et le sexisme. Résultat, samedi 21 mai toute la journée les médias ont relayé l’appel des féministes à manifester le dimanche 22 mai : résultat 3000 personnes.

A Paris(Bastille), et dans une dizaine de villes française, depuis Jeudi des centaines de personnes se réunissent et campent par solidarité avec le mouvement espagnol et pour réclamer une vraie démocratie. Ils étaient plus de 500 samedi à Paris, sans aucune publicité médiatique. Et bien sûr aucun média n’a fait état du rassemblement excepté quelques médias alternatifs.

Voilà pour la certaine censure subie par le mouvement espagnol.

Mais il y a encore un autre problème, quand les mass médias parlent de ce mouvement, ils oublient de dire l’essentiel. Ce n’est pas qu’un mouvement contre le chômage ou contre la crise, c’est surtout un mouvement réclamant une vraie démocratie (Democracia Real Ya !), et n’appelant pas à voter ou prendre parti. Alors quand BFM TV fait un mini-reportage ou après avoir ommis l’essentiel, elle finit par : "Les espagnols pourront donc aller s’exprimer demain dans les urnes", on ne peut se dire que c’est du journalisme.

Les médias ont un pouvoir énorme et sont coupable, avec notre système politique, de bien des maux de notre société, ils aliènent la population, font des amalgames, mentent, censurent, ne donnent pas la parole aux citoyens.

Pour cela, une solution, écrire des articles sur des sites participatifs, sur un blog ou ailleurs, ou alors créer de nouveaux sites ou journaux d’information.

Sinon recherchez sur twitter ou facebook pour trouver les prochains rendez-vous de soutien au mouvement. (Toulouse, Bordeaux, Poitiers, Marseille, Paris, Nice, Lyon, Montpellier, Nancy, Perpignan, Toulon, Rennes, Nantes) #Spanishrevolution #Frenchrevolution #Globalcamp

"Don’t blame the media, be the media"

Esteban Diez

http://www.facebook.com/Mandragore75

URL de cet article 13830
  

Même Thème
30 ans d’Humanité, ce que je n’ai pas eu le temps de vous dire
Michel TAUPIN
Quel plaisir de lire José Fort ! Je pose le livre sur mon bureau. Je ferme les yeux. Je viens de l’avaler d’une traite. Comme je le trouve trop court, je décide de le relire. Même à la seconde lecture, il est captivant. Cette fois, j’imagine ce qu’aurait été ce bouquin illustré par son compère Georges Wolinski comme c’était prévu. Ç’aurait été tout simplement génial. Des tarés fanatiques ne l’ont pas permis. La bêtise a fait la peau de l’intelligence et de l’élégance. De l’élégance, José Fort n’en manque pas. (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Le plus troublant pour moi était la soif de meurtre témoignée par les membres de l’US Air Force. Ils déshumanisaient les personnes qu’ils abattaient et dont la vie ne semblait avoir aucune valeur. Ils les appelaient "dead bastards" et se félicitaient pour leur habilité à les tuer en masse.

Chelsea (Bradley) Manning

Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.