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Robert Ménard, la torture et la mort.

Dans l’émission « Contre expertise » sur France Culture, le 16 août 2007 a été évoqué le cas de familles de preneurs d’otages torturées par la police pakistanaise. Ecoutons le patron d’une ONG française : « Je ne dis pas, je ne dirai pas qu’ils ont eu tort de le faire » et encore : « ...moi, si c’était ma fille que l’on prenait en otage, il n’y aurait aucune limite, je vous le dis, je vous le dis, il n’y aurait aucune limite pour la sortir de là . »
Chacun aura reconnu Robert Ménard de RSF.

Dimanche 21 mars, dans l’émission C’est demain la veille sur France Inter, le même humaniste qui a (été) démissionné depuis de son ONG chérie des médias, s’est exprimé sur le cas de Hank Skinner (dont l’épouse est française) condamné à mort au Texas, Etat qui détient tous les records en matière d’exécutions aux Etats-Unis. Le condamné, réclame des tests ADN pour prouver son innocence.

A quelques dizaines d’heures de la date prévue pour l’exécution, alors que des protestations montaient du monde entier, que disait notre grand défenseur des Droits de l’Homme : « On profite de ce qui semble être une erreur judiciaire pour nous fourguer le problème de la peine de mort. Je pense que ce sont deux débats différents. On peut très bien penser que pour cette affaire-là il faut faire un test ADN et être partisan de la peine de mort. Et être partisan de la peine de mort, ça ne fait pas de vous un monstre qui serait exclu de l’humanité bien pensante, convenable et tout ». Et : « Moi je pense que sur un certain nombre d’affaires, l’affaire Dutroux et tout, je ne suis pas sûr, et je me suis battu 25 ans pour les droits de l’Homme, que je mettrais beaucoup d’énergie pour éviter qu’à Dutroux, on lui coupe le cou ». Une voix lui demanda gentiment : « Tu es pour la peine de mort, en fait ? » (rires dans le studio). Le sage désinvolte répondit : « La peine de mort, ce n’est pas un problème ».

Le lendemain, dans le Figaro.fr, le même bateleur surmédiatisé se justifiait : « Il va de soi que cette solution radicale n’est valable que si on est sûr à 100% que les gens sont coupables ». Et : « Ce que j’ai voulu dire, c’est que j’ai mieux à faire que de défendre des gens comme Dutroux, c’est peut-être parce que je suis père de famille ».

Cette nuit, dans le pénitencier de Huntsville, à une heure de l’injection létale, Hank Skinner a appris qu’il bénéficiait d’un sursis. Depuis le rétablissement de la peine de mort aux Etats-Unis en 1976, 451 condamnés ont quitté ce monde au Texas par mise en oeuvre de ce que la pensée ménardienne qualifie de non-problème.

Demandez-moi pourquoi RSF est moins aimée ici que par ses pourvoyeurs de fonds yankees et par les journalistes de nos radios publiques qui pouffent quand Robert Ménard tient des propos qu’ils ne tolèreraient pas de Le Pen.

Théophraste.

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https://www.legrandsoir.info/robert-menard-la-torture-et-la-mort.html
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Commentaires
26/03/2010 à 03:56 par Byblos

Pour moi, Robert Ménard et Reporters sans frontières, de même d’ailleurs que la plupart des machins sans frontières : médecins, avocats, etc., c’est classé dans un casier spécial : Les pas crédibles.

Pour ce qui concerne les exécutions aux USA, le cas de Hank Skinner n’est pas unique, loin de là . Je n’ai jamais pu comprendre cette cruauté suprême qui consiste à prendre la décision de suspendre l’exécution, invariablement à la dernière minute. Les USA se seraient-ils fait une spécialité de la torture raffinée ?

En tout cas, après Guantanamo, Aboughraïb et les révélations faites par Naomie Klein sur la stratégie du choc appliquée aussi bien aux individus qu’aux collectivités, on est en droit de le penser.

Peu à peu, le vrai visage des USA est en train de se révéler. Et il n’est pas beau.

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