LA MISE EN AVANT du féminisme, du wokisme, de l’antiracisme, des droits de homosexuels, de l’écologie, etc... DEVANT LES PROBLEMES VITAUX DE SOCIETE, sont des combats inventés par le Système pour diviser les citoyens et éliminer ainsi toute opposition unie et forte.
J’ai bien écrit, EN GROS CARACTERES , "la mise en avant" et "devant les problèmes vitaux de société" pour bien insister sur le fait que CE NE SONT PAS DES PROBLEMES NEGLIGEABLES...
Vous avez affirmé dans votre com précédent que le féminisme actuel avait pris l’aspect d’une revanche contre les hommes, et donc qu’il serait par extension l’expression d’une lutte des femmes « contre les hommes ». Je vous ai demandé des exemples de ce que vous affirmiez et qui est une déformation classique des milieux masculinistes dans les sphères réactionnaires et d’extrême-droite à laquelle une certaine gauche est devenue avec l’âge perméable par poussée de conservatisme. En disant cela, je ne prétends pas que vous fassiez partie de cette gauche-là, mais il est indéniable que ce genre de discours très présent en ligne est fréquent sur le GS.
Or, le féminisme ne lutte pas contre les hommes. Il lutte pour l’égalité entre les hommes et les femmes. Je suis bien d’accord pour dire qu’il a des défauts et qu’il peut y avoir dans ses rangs quelques hurluberlues, comme partout ailleurs, mais ce n’est que la forte présence réactionnaire en ligne qui permet d’en exagérer l’existence et de faire croire à ces sornettes. Ainsi qu’il y a des hommes sympathisants de la cause féministes, il existe en plus hélas des femmes, même de gauche, prêtes à prendre la défense des hommes (blancs, en particulier) sous prétexte qu’ils seraient opprimés, ce qui est un leurre.
Bref, vous n’avez pas répondu. Au lieu de cela, vous partez dans une autre direction.
Votre phrase manque de clarté : vous dites la mise en avant (...) sont des combats inventés... Il n’y a pas de lien entre le sujet et le verbe. Je pense que ça indique une certaine confusion. On ne parvient pas à définir ce que vous voulez vraiment dire, à savoir « est-ce que le féminisme, l’anti-racisme, les droits LGBTQ+, l’écologie... sont des combats inventés ? » ou « est-ce que c’est leur mise en avant qui est inventée ? »
Je précise plusieurs choses :
D’abord, le terme « wokisme » (wokeism) vient des milieux ultra-conservateurs américains pour décrédibiliser l’anti-racisme d’abord (en particulier BLM), puis plus tard le féminisme et les luttes pour les droits LGBTQ+ . Il est aujourd’hui supposé englober les trois, quoique son utilisation soit sur le déclin selon moi. Inclure l’écologie dans ces mêmes luttes est aussi symptomatique du discours de la droite conservatrice qui voudrait « conserver » son droit de polluer.
Ensuite, la récupération de ces luttes par le capitalisme, ce qu’on nomme entre autre par les anglicismes greenwashing, pinkwashing, bluewashing ou social washing n’enlève rien à la validité de ces luttes parce qu’elle n’a absolument aucun impact sur les aspects que ces causes défendent : est-ce que le fait que Mac Donalds colore son logo en vert et propose des burgers tradi améliore la qualité de sa viande et les effets de son industrie sur l’environnement ? Est-ce que le fait que Netflix inclue dans ces productions davantage de personnes de couleurs ou LGBTQ+ fait voler en éclat les discriminations dont sont victimes ces personnes ? Évidemment non, parce que ce ne sont que des stratégies marketing décidées pour l’amélioration d’une seule et unique chose, l’image de marque, dans un seul et unique but, l’augmentation des profits.
Au contraire, ce sont précisément ces récupérations et opérations de recyclage des luttes qui sont « inventées » par le pouvoir ou le Capital (tous deux confondus) et qui par leur court-termisme de vues se font à l’encontre et au détriment des militants et de ces causes car elles provoquent rejet et mépris. Vous vous trompez donc de cible.
Vous dites plus ou moins implicitement dans votre citation que l’anti-racisme, le féminisme et la cause LGBTQ+ seraient des facteurs de division délétères pour la lutte des classes. Je trouve cette croyance de plus en plus répandue parfaitement extraordinaire surtout si on en déduit le contraire, c’est-à-dire que le racisme, les discriminations et autres joyeusetés faites aux femmes et aux personnes LGBTQ+ seraient alors des facteurs d’union. On voit bien que ça n’a strictement aucun sens. Ou plutôt que c’est une inversion de sens, hélas de plus en plus courante à une époque où l’absurde le dispute au pathétique.