Jean-Paul B,
La manière dont vous présentez constamment les choses à ce sujet est trompeuse. Votre discours tente de faire passer l’idée que Mélenchon aurait appelé à renverser Khadafi et à l’assassiner, que c’est Mélenchon qui aurait voulu la guerre, en le mettant au même niveau que Sarkozy. C’est simplement mensonger. Vous êtes l’équivalent dans les commentaires du GS de ces journalistes qui choisissent toujours parmi les photos de Mélenchon à leur disposition pour illustrer un article celle où il fait le rictus le plus moche.
Ça ne signifie pas qu’il ne s’est pas trompé dans l’analyse qu’il a faite de la situation en Libye. Mais vous savez quoi ? Mélenchon n’était pas à la tête de l’état avec à sa disposition les services de renseignement français pour l’éclairer. La gauche a toujours eu le réflexe pavlovien de soutenir tout ce qui pouvait ressembler à une révolution populaire, surtout dans des pays dont les dirigeants ont été médiatiquement transformés en monstres.
S’il ne s’est pas trompé sur le Vénézuela et Cuba, c’est parce qu’il est fin connaisseur de l’Amérique latine. Et il sait que ce positionnement n’a que peu d’influence sur son électorat de gauche qui soutient majoritairement les luttes anti-impérialistes du sous-continent américain.
Par contre, il a moins d’excuses personnelles pour s’être trompé sur l’Ukraine (je suis sûr qu’il le sait), mais on pourra lui trouver des circonstances atténuantes, comme par exemple ne pas vouloir bousiller médiatiquement sa campagne présidentielle et préserver un front uni avec une NUPES nouvellement créée pour les législatives.