Cette crise va-t-elle marquer la perte de LFI, ou sa mue ? Sa perte si les petits egos qui piaffaient sous l’aile protectrice de Mélenchon s’obstinent à devenir grands quoi qu’il en coûte (l’impatience et la précitation d’(H)Autain vont la perdre plus vite qu’on ne croie, ça va calmer les autres !)... Sa réussite si la réflexion engagée sur l’évolution du mouvement aboutit à en faire un instrument d’intelligence collective, démocratique, appelé à supplanter des logiques et mécanismes partisans de plus en plus obsolètes. L’entre-deux actuel est lourd de menaces : la nébulosité de LFI la rend poreuse à des influences mortifères (cf, entre autres, la bienveillante attention portée par les dirigeants LFI, à leur insu je suppose, à une commune -Eourres- noyautée par la secte anthroposophique, sous prétexte de défense d’une ruralité alternative ; cf mes échanges persos avec des militants LFI portant aux nues des mouvements douteux, qui relèvent de la fachosphère quand on creuse un peu -réseaux SOLARIS, par ex-), et les tâtonnements vers le mouvement idéal seront longs et nombreux ( des bases sont jetées me semble-t-il : l’AEC, évolutif, doit étre l’élément fédérateur de toute structure (GA, réseaux, école de formation interne...).
Et pour en revenir aux egos, j’ai une interprétation toute personnelle, peut-être "messianique", qui vaut ce qu’elle vaut : les egos d’un De Gaulle ou d’un Mitterrand se sont d’une certaine façon effacés pour que l’homme De Gaulle ou Mitterrand se retrouve en phase avec un peuple, avec ses attentes, et ce au prix d’une forme d’"initiation" ("traversées du désert", épreuves diverses, entraînant oubli ou rejet populaire puis, longtemps après, résurgence via vote majoritaire dans le pays ; le cas Chavez illustre aussi ce processus...) ; Mélenchon, à sa manière a eu aussi sa "traversée du désert" et ses épreuves en larguant les amarres du PS hégémonique alors... Peut-être qu’Adrien Quattennens...