la contradiction en apparence antagoniste entre immigration libre et sans contrôle au service du capital ( qui engendre une baisse du prix de la force de travail ) et droit des immigrés ( qui empêche à minima cette baisse ) Je suis sur que l’avenir de la gauche passe par cette résolution.
Vous voyez, M. Gérard, si vous aviez mentionné les sources réelles des flux migratoires, c’est-à-dire les guerres (de l’OTAN, de la France ou de l’UE) et l’exploitation et l’accaparement des ressources des pays du sud, notamment africains, s’étant poursuivis voire intensifiés après la fin de la colonisation, provoquant l’appauvrissement des populations, les poussant dans la misère et les obligeant à quitter leur pays pour venir chez nous (pour prendre notre travail, enfin surtout ceux qu’on ne veut plus faire, notre pain et même nos femmes), si au moins vous aviez mentionné cela, j’aurais pu vous croire de gauche... enfin, « vraiment » de gauche...
Ce qui a engendré la baisse du prix de la force de travail, c’est en premier lieu la mondialisation dont le patronat s’est gavé en délocalisant à tour de bras, ensuite, c’est la neutralisation de la lutte ouvrière par la peur du chômage et du déclassement. À ne pas oublier la corruption patronale, même au plus bas niveau, dans le bâtiment ou dans la restauration par exemple, se traduisant par l’embauche de sans-papiers, de clandestins, ce nouveau lumpenproletariat qui a l’avantage de servir de bouc émissaire pour tous ceux qui sont juste un peu moins dans la misère.