Oui, Jean-Luc a bien tenu ces propos. Et ils sont affligeants à plusieurs titres.
On croirait d’abord un remake de Darmanin reprochant à Marine sa mollesse, avec Macron dans le rôle de Le Pen.
Ensuite, il prouve une chose et une seule : que le pacifisme apparemment, aussi beau que sonne ce mot à ses oreilles, ça le mène à la guerre.
Ajoutons que Jean-Luc devrait quand même réfléchir avant de causer, au lieu de chercher à tout bout de champ à plaire à la cour... Les sanctions contre la Russie, qu’il voudrait plus dures, ce sont les gens, les vrais, qui en souffriront car elles aggraveront la pauvreté, la précarité, le chômage, bref la misère qu’il est sensé combattre
Enfin, je poserai une seule question à Jean-Luc afin qu’il éclaire ma lanterne : je n’ai entendu ni lui ni personne hurler au loup et aux sanctions quand les EU ont tour à tour envahi l’Irak et l’Afghanistan, quand bien même ce serait des contrées lointaines, en tout cas, loin des terres de l’Europe, si chères à son coeur... pourquoi ?
PS : j’en oublierai presque les leçons de l’histoire dont Jean-Luc est féru. En 1962, les EU ont failli déclencher la 3ème guerre mondiale sous le prétexte de missiles russes à Cuba. Ni une ni deux, vite fait les Russes ont déguerpi... Poutine a demandé pendant des années que l’OTAN n’installe pas de bases dans les pays qui lui sont frontaliers, et pas séparés par une mer, ce à quoi l’OTAN lui a répondu par un doigt d’honneur... Dans toutes leurs guerres, les Américains ont utilisé les populations autochtones pour faire le sale boulot en les abandonnant à leur sort dès qu’ils n’en avaient plus besoin, tandis que les Russes ont toujours honoré les accords de défense qu’ils avaient avec les pays qui en bénéficiaient...
D’un côté des lâches et des traitres ; de l’autre des hommes d’honneur.
Jean-Luc est du côté des lâches et des traîtres.
PS2 : je rappellerai à Jean-Luc, s’il passe par là, que la première guerre de Tchétchénie a été conduite par Boris Eltsine. C’est toujours facile de parler quand on n’a pas soi-même à quelques encablures de son foyer une république qui grouille d’Islamistes wannabe terroristes ou de fanatiques du Troisième Reich rêvant d’un quatrième. Jean-Luc s’en fout de la guerre, du moment qu’elle est loin.
C’est Poutine qui a raison : si vis pacem, para bellum.