Votre grille de lecture est parfaitement juste. Il manque néanmoins une dimension. Malgré tout, l’assassin est d’abord un homme, et le titre de l’article est juste : « Var : un homme tue son ex-compagne et se suicide ». Et c’est un progrès récent de la presse qui a appris à dire dans le titre : "un homme tue" et non "une femme trouve la mort dans un différent conjugal". Vous percevez la différence ?
De ce fait, il faut dire aussi que ce meurtre est un féminicide, qui s’inscrira dans ce chiffre effroyable des féminicides exécutés sans remords. Nul doute qu’au moment du procès du "pauvre homme", on lui trouvera des excuses atténuantes : chômeur, alcoolique, drogué ou immigré inadapté... Ah non, ici c’est la fatigue professionnelle du flic "confronté à " un climat de violence" à l’insu de son plein gré qui lui vaudra d’autant plus la clémence envers le personnel du maintien de l’ordre. Enfin, il s’est suicidé, l"honneur de la profession et du genre masculin est préservé. Ouf.
Je voudrais vous voir réclamer aussi bien une campagne contre les punaises de lit et autres compagnons nocturnes se croyant tous les droits de propriété ! Et contre tous ceux qui ressentent un reste de solidarité avec ces pauvres hommes qui ont perdu un instant leur si noble maîtrise de soi.
Cordialement