@ Yannis
je ne sais pas si vous avez suivi mes échanges d’opinion avec G.Sporri. Si c’est le cas, vous aurez remarqué que je fais aussi des comptes d’apothicaire à dormir debout à propos du revenu universel !
Notre monde en est arrivé à un tel degré d’ignominie qu’on sait plus par quel bout le prendre. Pour tout vous dire, moi, je rêve de Nature toute puissante et d’éradication de l’espèce animale qui nous a généré sans notre accord (réflexion d’adolescent attardé).
Cependant, il m’est arrivé plusieurs fois dans ma "vie" de tomber juste en le faisant pas exprès !
je suis pas dans les clous, je me mêle de tout ce qui est sensé ne pas me regarder, j’évalue, je considère, je remets en question tout ce qui de près ou de loin commence à ressembler à un début d’institution, je tire à droite à gauche (parce que je suis trop maladroit ou pas assez motivé pour tirer sur la cible qui se trouve au centre sans doute). La seule chose dont je suis sûr, c’est que si Ernesto revenait d’entre les morts, je lui dirai : "mon gars, t’as fait un truc fantastique. Maintenant, on va le faire sur toute la planète !". Et vlan, courons aux abris, ça commence à canarder de partout, à gauche comme à droite !"
J’imagine qu’on est pas sur le Grand Soir pour parler de soi (parler de soi c’est pas bien vu quand on est là pour changer le monde. Ca fait style "branlette" intellectuelle, comme si la masturbation était contre-révolutionnaire ! Bon en ce moment, c’est sûr, c’est plutôt contre-révolutionnaire à cause de Grivot qui a fait touché-coulé). Je pense exactement l’inverse : lorsqu’on s’exprime, on ne parle avant tout que de soi ! Mais ça, c’est le genre de déclaration qui envoyait des braves types au goulag quand Staline tentait de maintenir l’ordre en urss. Je dis pas qu’il avait pas des raisons (il pensait protéger la révolution bolchévique de ses très nombreux adversaires. Faut pas oublier que ces gars-là avaient connu le tsarisme etc..). Et la vie de tous les jours, c’était pas le monde d’Anna Karénine, que j’aime tant par ailleurs (l’héroïne et le roman), à part ce con moustachu qui joue aux courses, qui fait du gringue à Anna et que j’ai jamais pu blairer) mais moi le goulag, c’est comme les colonies de vacances, les séminaires et les mega concerts, c’est pas mon truc parce que j’aime pas la vie de groupe. Cdt.
@ Assimbonanga
Mon épouse a assisté à Apolline Machin agressant Juan Branco. Un grand morceau d’interrogatoire policier et de propos comminatoires à l’encontre d’un invité tombé dans un piège.
Bon, un dernier p’tit verre avant de se quitter : Brassens (et allez vas-y donc encore une fois !), :
" Cher monsieur, m’ont-ils dit, vous en êtes un autre ",
Lorsque je refusai de monter dans leur train.
Oui, sans doute, mais moi, j’fais pas le bon apôtre,
Moi, je n’ai besoin de personn’ pour en être un.
Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
Est plus de quatre on est une bande de cons.
Bande à part, sacrebleu ! c’est ma règle et j’y tiens.
Dans les noms des partants on n’verra pas le mien.
Dieu ! que de processions, de monomes, de groupes,
Que de rassemblements, de cortèges divers, -
Que de ligu’s, que de cliqu’s, que de meut’s, que de troupes !
Pour un tel inventaire il faudrait un Prévert.
Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
Est plus de quatre on est une bande de cons.
Bande à part, sacrebleu ! c’est ma règle et j’y tiens.
Parmi les cris des loups on n’entend pas le mien.
Oui, la cause était noble, était bonne, était belle !
Nous étions amoureux, nous l’avons épousée.
Nous souhaitions être heureux tous ensemble avec elle,
Nous étions trop nombreux, nous l’avons défrisée.
Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
Est plus de quatre on est une bande de cons.
Bande à part, sacrebleu ! c’est ma règle et j’y tiens.
Parmi les noms d’élus on n’verra pas le mien.
Je suis celui qui passe à côté des fanfares
Et qui chante en sourdine un petit air frondeur.
Je dis, à ces messieurs que mes notes effarent :
" Tout aussi musicien que vous, tas de bruiteurs ! "
Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
Est plus de quatre on est une bande de cons.
Bande à part, sacrebleu ! c’est ma règle et j’y tiens.
Dans les rangs des pupitr’s on n’verra pas le mien.
Pour embrasser la dam’, s’il faut se mettre à douze,
J’aime mieux m’amuser tout seul, cré nom de nom !
Je suis celui qui reste à l’écart des partouzes.
L’obélisque est-il monolithe, oui ou non ?
Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
Est plus de quatre on est une bande de cons.
Bande à part, sacrebleu ! c’est ma règle et j’y tiens.
Au faisceau des phallus on n’verra pas le mien.
Pas jaloux pour un sou des morts des hécatombes,
J’espère être assez grand pour m’en aller tout seul.
Je ne veux pas qu’on m’aide à descendre à la tombe,
Je partage n’importe quoi, pas mon linceul.
Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
Est plus de quatre on est une bande de cons.
Bande à part, sacrebleu ! c’est ma règle et j’y tiens.
Au faisceau des tibias on n’verra pas les miens.