Le Dr ès sciences Francisco Dorticos Balea, responsable du Département des arythmies et des stimulateurs cardiaques de l’Institut de cardiologie et de chirurgie cardiovasculaire, a dénoncé le refus persistant de la société transnationale étasunienne Cook Vascular Inc. de vendre à Cuba des dispositifs utilisés pour remplacer les électrodes et réparer les fils endommagés chez les patients porteurs d’un stimulateur cardiaque.
Ces appareils ultramodernes permettent de remplacer ces électrodes sans avoir à procéder à une opération à coeur ouvert, qui impliquerait un risque grave pour la vie du patient et un renchérissement important des coûts.
Chaque stimulateur cardiaque comporte une ou deux électrodes qui, avec le temps, doivent être remplacées en raison de fractures provoquées par le vieillissement du fil ou des coups reçus, et surtout par des infections dans les cavités cardiaques (endocardites).
Le remplacement de ces électrodes est une pratique courante dans notre pays, si l’on sait qu’au cours des dix dernières années, plus de 20 000 stimulateurs cardiaques ont été implantés sur des patients souffrant d’insuffisance cardiaque ou de troubles d’arythmie.
« Etant donné les responsabilités qui m’incombent, explique le professeur Dorticos, j’ai tenté, à maintes reprises, de faire l’acquisition de ces appareils, et la réponse a toujours été la même : "Après consultation de la direction de Cook Vascular, celle-ci rappelle que les ventes à Cuba lui sont interdites". »
Certaines sources ont révélé au Granma que cette transnationale ne s’est même pas donné la peine de répondre aux démarches entreprises par les autorités de la santé publique par l’entremise de l’entreprise cubaine Alimport.
Y a-t-il quelqu’un sur cette Terre qui puisse justifier ou défendre une telle mesure ?
José A. de la Osa
version originale :
http://www.granma.cu/espanol/2009/octubre/jue1/40electrodos.html