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Les « Suivez-moi et passez devant ! »

« Tout homme qui dirige, qui fait quelque chose, a contre lui ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui font précisément le contraire, et surtout la grande armée des gens d’autant plus sévères qu’ils ne font rien du tout. »
J’ajouterai personnellement : « Et ceux qui n’ont jamais rien fait et ne feront jamais rien  ».

Je pensais à cette phrase de l’académicien Jules Claretie (1840/1913) en lisant le court article de Pierre Chaillan dans l’Humanité sur la méprisable polémique a-historique quant à la date d’entrée des communistes dans la Résistance.

Théophraste R. Auteur d’un polar historique (inachevé, et c’est dommage) : « Comment les Américains ont débarqué juste à temps pour empêcher Staline d’arriver en Espagne et de fusiller Franco ».

Photo  : Un des premiers actes de résistance dans Paris occupé : le 11 novembre 1940, les lycéens et étudiants bravent l’interdit et manifestent pour commémorer la victoire de la France contre l’Allemagne en 1918. Parmi eux, beaucoup sont venus à l’appel de l’UEC (Union des Etudiants Communistes).

URL de cette brève 6220
https://www.legrandsoir.info/les-suivez-moi-et-passez-devant.html
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Commentaires
16/06/2019 à 00:29 par François de Marseille

Il me semble que cette citation est un mauvais plagiat de Confucius :
"Lorsque tu fais quelque chose, sache que tu as contre toi ceux qui veulent faire la même chose, ceux qui veulent faire le contraire et l’immense majorité de ceux qui ne veulent rien faire."

#160284 
16/06/2019 à 09:57 par Morvan56

Intervention de Henri Malberg résumant la situation générale et injuste vis-à-vis des communistes, dans le documentaire "L’Atlantide, une histoire du communisme" (2011, France 2). Pourquoi reproche-t-on aux communistes les crimes du passé alors que l’on ne reproche plus aux catholiques l’Inquisition et les crimes des monarchies chrétiennes, alors que l’on ne reproche pas aux capitalistes les crimes de leur impérialisme, les 35 millions de morts de faim chaque année dans le monde à cause de spéculateurs et de la logique capitaliste de distribution et de commerce ? Telles sont les types de questions remplies de sens posées par Malberg.
voir la vidéo 4’34

#160293 
16/06/2019 à 11:55 par colette

Pourquoi aller chercher à Paris quand on vit à Toulouse ? le 5/11/1940 visite de Pétain à toulouse et action militante de jeunes communistes qui depuis le toit d’un immeuble de la rue Alsace Lorraine envoie des centaines dr tracts sur la foule réunie dans la rue . ils sont arrêtés peu après et emprisonnés.

#160300 
16/06/2019 à 20:44 par Fald
#160317 
16/06/2019 à 22:33 par GQ

On glose beaucoup pour savoir si le PCF est entré dans la résistance avant le 22 juin 1941, ou non. La police, elle, est entrée dans la Résistance le 15 août 1944. Mais j’aimerais bien savoir à quelle date les autres partis politiques l’ont fait ! (par exemple la SFIO ou le parti Radical). J’ai bien peur que la réponse soit : jamais !

#160320 
18/06/2019 à 10:22 par HUGO

Théo présente ici les communistes (sur le sol de France) et non pas la direction du PCF et son organigramme, dont les membres sont emprisonnés, en exil, sur le point d’être fusillés ou commençant à réorganiser le PCF à partir de différentes planques. De même il ne s’agit pas des communistes Français uniquement, mais également des communistes immigrés luttant sur notre sol contre les nazis. Vous trouverez ci-dessous le témoignage de mon ami et camarade Léon LANDINI que je vous laisse apprécier à sa juste valeur.

http://www.le-chiffon-rouge-morlaix.fr/2017/08/une-conference-importante-de-leon-landini-prouvant-que-quoiqu-en-disent-les-revisionnistes-la-resistance-communiste-a-debute-bien-avThéo

#160360 
18/06/2019 à 11:46 par Fald

à GQ :
Si ! Le PS et ses alliés verts et radicaux s’y sont mis à partir de 1981.
Ils se sont acharnés à supprimer l’allemand de l’enseignement des langues vivantes en France.
Mais ce sont des Européens convaincus, comme ils disent.
M’être acharné à maintenir cet enseignement fait bien sûr de moi un europhobe, faute d’avoir eu l’âge d’être un collabo.

#160365 
18/06/2019 à 23:24 par Dominique

Dans les années 30 et 40, l’ennemi était fasciste et nazi. Quand au bouc émissaire, il avait le nez crochu, était juif banquier ou communiste, parfois tout ça à la fois. Puis il y a eu l’après-guerre, période où le fascisme s’est exporté dans les Amériques. Les populations européennes avaient encore le sens de la solidarité, par exemple en Suisse quand une vague de latinos-américains est arrivée, fuyant misère et répression suite au coup d’Etat de Pinochet, il y a eu des manifestations monstres malgré la répression (oui, même en Suisse !) si bien que le gouvernement fédéral avait du faire marche arrière et accepter de les accueillir. On chantait Guantanamera :

Mi verso es un ciervo herido
Que busca en el monte amparo
Mon vers est un cerf blessé
Qui cherche refuge dans la montagne

Aujourd’hui nous vivons une époque fantastique où l’ensemble de la politique a glissé à droite et où le bouc émissaire est le migrant, ce pauvre qui a quitté patrie, famille et amis pour échapper à la misère et à la répression dans l’espoir de trouver un refuge dans les montagnes. Comme dans les années 30, la Suisse vend des armes (les gilets jaunes en savent quelque choses, et de façon générale on retrouve les armes et les munitions suisses dans toutes les zones de conflit de la planète.), elle accueille les riches et refoule en masse les pauvres.
Ce fut le premier pays à apposer des "J" sur le passeport des juifs avant de les refouler. Aujourd’hui, de tout l’espace Schengen, c’est le pays qui applique le plus aveuglément et systématiquement les accords de Dublin, ceci sans presque jamais utiliser la clause de sauvegarde. Je vous passe les détails pratiques car c’est un seul et unique scandale, voir entre autre asile.ch pour les détails et plus d’info.

Ce durcissement de la politique d’asile est possible car aujourd’hui le peuple suisse s’en fout. Il est devenu tellement égoïste que le mot solidarité lui fait peur. Si peur que quand on lui demande s’il est d’accord de foutre encore plus dans la merde des gens, les migrants, qui sont déjà bien plus dans la merde que lui, il vote oui. Quand on lui demande s’il veut interdire la spéculation sur les matières premières et les produits agricoles, il vote non.

En marge de la grève des femmes, des féministes ont organisé à Lausanne une marche de solidarité avec les travailleuses du sexe, nous sommes parti.e.s à 10 et arrivé.e.s à 30 ou 40 pour rejoindre une autre action, un charivari nocturne devant la cathédrale, où là, pour faire la fête, il y avait au moins 1000 personnes. Pour les manifs de solidarité avec les migrants, il y a très rarement plus de quelques centaines de personnes (contre des milliers à l’époque de Pinochet). Le lendemain du charivari, la manif de la grève des femmes a réuni 40’000 personnes, ce qui pour Lausanne, est historique et super. Mais la question que je me pose est et après ? Si ces 40’000 personnes ne se décident pas à se grouiller le cul aussi pour montrer leur solidarité avec les autres, surtout que cela est de plus en plus plus que nécessaire, cette manif à la mobilisation historique ne servira in fine qu’à ouvrir la porte à toutes sortes de manipulations électoralistes.

P.S. : Je sais que cette manif va avoir des suites car d’autres actions sont déjà prévues. Le problème n’est pas là mais plutôt dans l’état de la gauche éclatée en une myriade de partis, d’associations et de collectifs, et avec des partis coincés dans une sorte de mesquinerie électoraliste qui leur font préférer la division (comme on a pu le constater encore une fois à Lausanne lors des dernières élections) et qui se retrouve ainsi et de facto incapable d’établir une stratégie qui pourrait lui permettre d’engranger des victoires et d’imposer sa voix dans des médias qui ont aussi une lourde part de responsabilité dans cette dérive électoraliste, mercantile, sectaire et liberticide de la politique. Il ne reste plus qu’à espérer que les féministes sauront profiter de cette mobilisation fantastique et qu’elles réussissent à établir une stratégie unificatrice des luttes.

#160378 
19/06/2019 à 09:22 par Morvan56
#160386 
19/06/2019 à 13:54 par hf

Dominique, ta première partie est à revoir car trop générale et incomplète.
Quant à l’immigré comme bouc émissaire, là aussi tu as raison mais tu restes trop lacunaire. Sarkozy a utilisé une méthode politique de " bouc émisairisation" généralisée, utilisée aux EU pour la campagne de Nixon en 1968 puis Reagan en Californie.
A partir du portrait type du mâle blanc, hétéro, croyant, actif, propriétaire... bref le portrait robot du client libéral ; il construit toute une série d’oppositions binaires comme français/étranger bien sûr, mais aussi fonctionnaire/privé, actif/retraité, actif/chômeur, jeune/vieux...
C’est une méthode très efficace qui joue sur les peurs et les frustrations mais qui déchire profondément les relations sociales et accroit le niveau de haine et de ressentiment. Macron reprend cette méthode. Pour faire passer chaque loi il pratique cette opposition, par exemple, pour augmenter les rentrées fiscales, il contraint les retraités à une huasse de la CSG ; pour satisfaire le MEDEF, il propose une journée de"solidarité supplémentaire...

#160391 
   
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