Où en sommes-nous, côté « gauche » ?
• Si le parti « socialiste » est dans l’état où il est, c’est parce que les militants sincères en son sein se sont rendu compte que le parti était, en fait, un ramassis d’opportunistes, de néocolonialistes au service des capitalistes et des sionistes. Beaucoup l’ont déserté.
• Si le parti communiste est une coquille vide, c’est parce que les militants dévoués qui ont consacré leur vie à servir l’idéal communiste ont vu tous les opportunistes du parti abandonner la lutte des classes pour la course aux places derrière les « socialistes »... Eux aussi ont déserté.
• Si « EELV » n’a plus grand chose d’écolo depuis la disparition de René Dumont, ni de vert depuis l’arrivée d’Antoine Waechter, il ne faut surtout pas donner trop d’importance à sa représentativité, offerte par le MEDEF à Jadot, avec le mouvement « spontané » pour le climat des jeunes et ados...
• Si les formations dites « d’extrême gauche » ne décollent pas de leur situation marginale, c’est parce qu’ils sont présentés par les médias de service comme des groupuscules protestataires mais aussi parce qu’ils sont victimes de leurs réflexes sectaires.
• Si les syndicats ont joué un rôle déterminant pour arracher des acquis, depuis 1981 les magouilles des « socialistes », suivies des divisions au sein du mouvement syndical ont abouti à la situation critique qu’on connaît... Les déceptions, dues aux appels à la modération -par les directions- ont fait fuir les militants... On ne compte plus désormais sur les actions pour conquérir d’autres acquis ; les syndicats sont placés dans un rôle de pseudo-négociateurs et pour vivre, ils se contentent des subventions qui sont -il faut le reconnaitre- une forme de corruption confortable !
• Les Nuit Debout, les Insoumis et autres formations diverses ont cherché à redonner de l’espoir aux gens et à la politique, sa noblesse. Reconnaissons à ces mouvements leur force, avec des méthodes nouvelles d’action et de mobilisation, au point qu’ils sont devenus la cible du pouvoir...
Que pouvons-nous faire à présent ?
Ce mouvement des Gilets Jaunes est une véritable chance pour tous ceux qui œuvrent pour un changement radical...
Par sa détermination, son courage et les sacrifices consentis par tous ses animateurs, femmes rebelles et hommes debout malgré la répression, les campagnes multiples et diverses de dénigrement, les coups bas... ce mouvement des GJ offre une opportunité de combat pour inverser le rapport de force en faveur des classes moyenne et pauvre.
Cependant ce mouvement, à lui seul, ne peut arracher l’alternative au système capitaliste qui n’est ni réformable, ni humanisable...
Il propose comme bases pour le changement une justice sociale, fiscale et une démocratie véritable.
Il est urgent de réunir toutes les bonnes volontés pour arracher le changement...
Les mobilisations doivent se poursuivre car elles sont la condition sine qua non pour faire plier un pouvoir antidémocratique, répressif et comptable de crimes.
Ne nous résignons pas... Rien n’est perdu... Ne lâchons rien !