Lorsque ce gouvernement a voulu "nettoyer" Notre-Dame-des-Landes, les journalistes étaient priés d’aller voir ailleurs. Une journaliste de Reporterre s’est pris un éclat de projectiles. Les reporters n’étaient pas ménagés, traités comme des zadistes. Présence indésirable. Les CNEWS, BFMTV, LCI n’ont pas fait ces éditions spéciales que nous avons en ce moment. Les Français n’ont pas vraiment suivi cette opération de "déconstruction ( démolition). Pourtant : 2500 gendarmes, 300 victimes. Faudrait pas oublier trop vite. C’était aussi en 2018. Avec Gérard Collomb comme grand ordonnateur. Peu de gens ont exprimé de la sympathie à l’égard des zadistes. C’était des marginaux ! Observons que la presse française n’a pas exprimé son indignation pour cette interdiction de filmer. Bien sage ! La "liberté de la presse" leur était égale à cette période... (C’est surprenant cette variabilité quand c’est pas Mélenchon qui profère des critiques des journalistes)
Pour les Champs Elysées, autre technique : guider les gueux jusqu’au balcon où étaient massés les caméras de télé, boucher toute autre issue. Il y avait en quelque sorte une "entente" entre le gouvernement et les chaînes d’info. Ils pensaient s’en sortir en montrant toutes ces images d’une violence inouïe. Mais cela n’a pas suffi pour retirer le soutien populaire aux Gilets Jaunes. A ce stade, Macron devait déjà être passablement NRV. Il a pour habitude que rien ne lui résiste.
Je pense qu’on n’a pas affaire à du maintien de l’ordre. C’est plutôt de la répression , de façon perverse, une manipulation de foule pour produire des images de communication gouvernementale. C’est extrêmement grave. Vidéo d’un témoignage parmi d’autres : L’OBS. Jim horticulteur a perdu un oeil après un tir de LBD
Cela fait depuis Sarkozy que cette répression se met en place et elle connaît aujourd’hui une telle aggravation qu’on ne peut plus la passer sous silence. Porter plainte contre l’Etat me semble un châtiment bien trop doux pour les responsables surtout que l’Etat c’est nous, contribuables, et que c’est encore dans le bien public qu’on va puiser pour indemniser. Non, il faudrait mettre un terme à ces exactions, porter plainte nominativement contre les ministres de l’intérieur. Il faut qu’ils cessent de se croire intouchables. L’impunité et l’injustice ont assez duré. Des vies sont brisées sans raison sauf à faire peur aux rebelles et empêcher la contestation. De grands procès contre les ministres successifs à l’Intérieur permettraient de savoir comment ça se passe dans ces gouvernements inconséquents qui se croient tout permis avec la vie des autres, celle des pauvres. Ça suffit, il faut qu’ils commencent à trembler dans leurs culottes.