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Comment un journaliste de BFM-TV a failli mourir (de peur) à Toulouse

Jean-Wilfrid Forquès, journaliste toulousain de BFM-TV a été pris verbalement à partie samedi par des gilets jaunes à Toulouse. Il avait pourtant bien camouflé le logo du micro de BFM-TV sous une bonnette noire, mais, dit-il, « à Toulouse, je suis identifié ».

Premières constatations : ce journaliste est obligé de camoufler le logo du micro de BFM-TV (tiens, pourquoi ?) et le fait qu’il soit connu le met en danger (tiens, pourquoi ?).

Il a porté plainte pour « tentative d’agression ». Il s’est confié à France Infaux : « Pendant de longues minutes, ils ont crié BFM collabo, BFM collabo (1). »
[…] Au bout d’un moment, un mec a donné le top départ, en criant "dégagez, sinon on vous défonce". C’était des mecs avec des "gilets jaunes", mais ils avaient la bave aux lèvres. Ils avaient la haine, ils voulaient se faire un journaliste ».
Vous avez bien lu : « Ils avaient la bave aux lèvres ». Des bêtes, quoi !

Là, nous avons trois remarques :

1) La scène a été filmée et personne n’a la bave aux lèvres.
2) Un journaliste toulousain qui ravale ainsi les Toulousains au rang de bêtes enragées doit-il s’étonner d’avoir des problèmes avec les Toulousains ?
3) Il semblerait qu’ils ne voulaient pas « se faire un journaliste » mais un certain journaleux bien identifié.

Continuons
Forquès : « Là, j’ai vu arriver sur moi un tsunami de ’gilets jaunes’. Mon garde du corps – je travaille avec deux gardes du corps depuis une semaine – m’a dit ’cours cours, dépêche-toi ».

Question : Pourquoi certains journalistes (pas tous) ont besoin de deux gardes du corps dans les endroits où ils sont connus pour couvrir une manifestation pacifique ?

Conclusion : les types de BFM-TV peuvent mentir à l’antenne sur les manifestants, traiter 6,5 millions d’électeurs d’abrutis comme le fit impunément Eric Brunet, mais vous devez leur faire des bisous quand ils viennent parmi vous pour récidiver.
Sinon, la liberté de la presse est en danger.

Ecoutez-moi, Jean-Wilfrid Forquès, j’ai des astuces pour qu’on ne vous course plus comme un vulgaire gilet jaune devant un CRS : changez de région, ou mettez un masque ou essayez (je sais, ça va être dur, il faut être habitué) le journalisme honnête. Mais si vous ne changez rien, arrêtez de chialer et prenez douze gardes du corps.

Théophraste R.
(éditorialiste d’un journal respectable et respecté)

Note (1). Ils ont crié aussi (c’est très mal !) : enfoirés et bâtards, je crois. Et ça n’a pas duré de longues minutes, mais moins de 15 secondes.
EN COMPLEMENT : cette vidéo hallucinante où un journaliste de BFM-TV enfume sans honte. Mais il ne faut pas le dire, sinon c’est une agression contre la liberté de la presse :

URL de cette brève 6000
https://www.legrandsoir.info/comment-un-journaliste-de-bfm-tv-a-failli-mourir-de-peur-a-toulouse.html
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Commentaires
25/11/2018 à 22:16 par François de Marseille

Pauvres journaleux, il y avait deja JLM et la FI qui vous aimaient pô, maintenant c’est les gilets jaunes qui vous agressent.
Moi, si un jour je vous croise, je ne vous agresserai pas, je me contenterai du "casse toi pov’con" de votre premier amour.

#153800 
25/11/2018 à 22:36 par AF30

Exemple : dimanche 24, 18h00. Bruce Toussaint reçoit Corbières. Après les questions redondantes sur la violence des gilets jaunes, les habituelles nécessités du dialogue à la sauce macronienne pour un bonheur pour demain et le serrage de ceinture pour aujourd’hui, donc des questions lénifiantes, il sort, en toute fin, une question préparée à l’avance sur les journalistes interpelés plus ou moins vivement par les manifestants. Je cite de mémoire " ne pensez-vous pas que Mélenchon en demandant de pourrir la vie des journalistes est responsable du sort qui est fait aux journalistes sur place ? " S’ en suit sans complexe une tirade moralisatrice sur ces défenseurs de la démocratie. Enfermés dans leur logique, coupés du monde réel ils sont définitivement incapables d’imaginer le niveau du rejet dont ils sont l’objet en raison de leur violence tranquille et constante. Nous sommes confrontés à un mystère qui nous dépasse, celui de leur foi inébranlable dans un système qui n’aurait pas d’alternative. Leur adhésion au système relèverait d’un choix idéologique, elle serait tout aussi insupportable mais au moins aurait-elle pour une origine réflexive.
Ils ont rejoint le charbonnier, de Brassens, qui, en raison de sa foi, était heureux comme un pape et con comme un panier.

#153802 
25/11/2018 à 23:57 par irae

Profession si prompte à accuser enseignants, cheminots, fonctionnaires de corporatisme nous a livré ce soir en la personne du gros bruce sur bfntv un modéle du genre.
Ayant sous la main Corbières à défaut de JLM et après avoir plaqué comme eux seuls savent si bien le faire tout le début de son interview sur les violences des gilets jaune et tenté en vain des appels à leur dénonciation il profite, d’un coup et sans rapport, de la situation pour jouer une partition de calimero en rappelant les remarques de JLM sur la caste.
Enflés de leur suffisance, ces incultes qui confondent joyeusement barbare et barbarisme ou pacifiste et pacifique sont décidément peu portés au doute a fortiori à l’autocritique.
Non seulement ils s’estiment largement méritants mais sont de plus persuadés de détenir la vérité révélée. Ces surhommes parfaitement neutres reçoivent assez mal la moindre critique. Ils ne sont fautifs de rien et leur perfection est inattaquable.
Le grand malheur c’est qu’ils parviennent à en convaincre les faibles d’esprit.

#153804 
26/11/2018 à 09:14 par calame julia

Quelqu’un m’a dit que quelqu’un avait écrit un livre qui portait comme titre :
"l’ère du peuple"...
Est-ce vrai ?
Alors les journalistes de BFM-TV qui demandaient en d’autres heures "qu’avez vous
ressenti lorsque vous avez vu votre maison en feu" ou encore "inondée"...!

#153806 
26/11/2018 à 09:37 par Vigie rouge et insoumise

Ce qui est hallucinant, c’est qu’on voit des matraquages des manifestants, parfois des vieux, souvent à terre, souvent traînés comme des sacs de patates, souvent en sang, et que nos journalistes en rendent compte froidement, sans passion, sans laisser percer le moindre bout de commencement d’amorce de désapprobation. Bien contents que nous sommes s’ils ne dénoncent pas les victimes.
C’est bien d’ailleurs ce qu’ils font, comme Pujadas qui avait condamné les "violences" de prolos qui ont jeté à terre des ordinateurs après avoir tout perdu.
Mais qu’un journaliste dans la manif soit "agressé verbalement" par des manifestants exaspérés par les mensonges de la presse des 9 milliardaires, voilà qui est intolérable. Il ne faut pas les toucher (tant mieux) ni leur parler (tant pis). Les gueux ont encore le droit de les regarder sans baisser les yeux, mais cela va-t-il durer ?

#153807 
26/11/2018 à 09:48 par Bernard Gensane

Lorsqu’ils évoquent la contestation sociale, les grèves, les manifs, 99 journalistes sur cent utilisent le terme "grogne". Toute leur posture de mépris est dans ce mot.

#153809 
26/11/2018 à 10:29 par Maxime Vivas

Un ami que je ne nommerai pas, mais qui le fera lui-même s’il le veut, me donne son avis sur cette solidarité sans faille des journalistes, tous solidaires, quoi qu’il en soit. Son avis est : "Esprit de clan qui s’arrête aux portes de l’ambassade de l’Equateur à Londres".
Assange ? ki cé ça ? Ah oui, certainement le plus grand journaliste vivant, celui qui a informé le mieux le monde entier, oui, bon, mais à Toulouse et aussi à Béziers, des gilets jaunes ont dit des gros mots et ont fait peur (sans les abîmer, sans casser leur matos) à des journalistes de BFM-TV (Bolloré) et de CNews (Bolloré) qui ont dû fuir comme de vulgaires grévistes qui se seraient invités sur un plateau de télé où des journaleux racontent des c...es sur eux.
Regardez les médias d’aujourd’hui : Ils en parlent tous avec des trémolos d’indignation.
Tiens, je les aime encore moins qu’hier.
MV

#153811 
26/11/2018 à 11:09 par Ellilou

à Bernard Gensane
Puis-je me permettre de mettre un lien vers le "lexique pour temps de grèves et de manifestation" du formidable site ACRIMED qui date de 2003 mais reste d’une actualité brûlante, preuve (s’il en faut) du misérable et nullissime travail d’un très grand nombre de journalistes :
https://www.acrimed.org/Lexique-pour-temps-de-greves-et-de-manifestations-3367?recherche=lexique%20pour%20temps%20de%20gr%C3%A8ve
Hier soir, comme d’autres camarades l’ont déjà noté, le ci-devant Toussaint n’en a été qu’un exemple de plus à noter dans les annales :-)

#153816 
26/11/2018 à 11:48 par calame julia

Vigie rouge et insoumise,
"Honte à eux" ! C’est bien le tweet qu’à envoyé le responsable de tout çà tout çà ?
L’ère du peuple en marche. Nouveau best-seller.

"La grande-peur des bien-pensants" - "La France contre les robots" - de la mondialisation...

#153820 
26/11/2018 à 12:09 par irae

Bien contents que nous sommes s’ils ne dénoncent pas les victimes.

.
Cela me rappelle cette vieille blague. Le policier : "A quelle allure marchaient les petits noirs lorsqu’ils ont heurté le pare-choc de votre voiture ?".
Les journaleux sont des modèles de perfection qui pleurent sur les pov’ policiers blessés (risque du métier), s’insurgent contre les violences verbales des gueux, sont emplis de compréhension quand le président de la république injurie à tout va et n’ont rien à dire sur les brutalités policières que pourtant chacun a pu observer samedi.

#153821 
26/11/2018 à 15:27 par Cartésien

Leçon de journalisme en 2 temps :
1- Allez dire des mensonges en direct au milieu des grévistes ou manifestants. S’il vous insultent ou vous menacent, criez à l’atteinte à la liberté de la presse (sans laquelle il n’y a pas de démocratie).
2-Dites des mensonges en direct dans un studio de radio ou sur un plateau de télé. Si des grévistes ou manifestants surgissent, criez à l’atteinte à la liberté de la presse (sans laquelle il n’y a pas de démocratie) et coupez l’antenne.
Le tout est de garder le droit de dire ce que vous voulez, quand vous voulez (en prenant garde de ne jamais déplaire au patron).
Attention : de même qu’il ne faut pas dire "lapin" sur un bateau ou "corde" dans un théâtre, ne dites jamais devant des manifestants ou des grévistes "Goudron et plumes" car ça porte malheur (ou ça donne des idées).

#153826 
26/11/2018 à 16:22 par pierreauguste

Alors pourquoi passer tout ce temps à parler de ces gens là, à écrire sur ces gens là, à se faire inviter chez ces gens là (enfin pour certains) alors que l’on sait depuis bien longtemps que dans leur immense majorité ces chiens de garde qui font l’opinion sont dressés par des maîtres qui les payent et que leur gamelle mensuelle est celle d’un individu de la classe moyenne supérieure...Devenons des sangliers féroces et chassons les comme nous devrions le faire pour leurs commanditaires......

#153831 
26/11/2018 à 17:22 par irae

Cela dit dès qu’une journaliste de france 3 ose faire son métier sans mentir crac elle se fait censurer en direct et sans appel. La chaîne peut bien se livrer à toutes les dénégations du monde elle apporte la preuve qu’il fallait que le serre-vis public des pujadas-salamé-delahousse détourne l’argent de nos redevances au profit de l’idéologie libérale dominante.

#153832 
26/11/2018 à 18:17 par bostephbesac

Ce qui devait arriver arrive !

#153834 
26/11/2018 à 21:32 par Jérôme Dufaur

@Bernard Gensane : en peu de mots, vous avez tout dit (car en un seul mot "grogne", ces "journalistes" disent ce qu’ils sont).
En revanche, j’ignore (ça m’épate !) comment vous faites pour lire encore Le Monde Diplomatique, ce repaire de renégats (pour le dire à la façon du regretté Guy Hocquenghem) d’où sont régulièrement commis des articles merdeux sur l’Amérique latine. Il est loin le temps ou Bourdieu pouvait dire : "Heureusement, Le Monde diplomatique existe" (cf. Propos sur le champ politique). Bref, heureusement, Le Grand soir existe.

#153836 
26/11/2018 à 21:48 par Maxime Vivas

Un ami journaliste, grand reporter qui a travaillé pour les plus grands médias, me dit ce soir au téléphone : " Tu as déjà joué à chat perché ? Ben, les journalistes sont toujours perchés. En haut. Intouchables".
Je rappelle au passage ce qui a déjà été dit ailleurs : les journalistes sont un contre-pouvoir. Le seul qui n’a pas de contre-pouvoir. Malheur à qui veut en instaurer un ! Et malheur aux journalistes honnêtes : ils se mettent en danger comme un syndicaliste en usine.
MV.

#153837 
27/11/2018 à 01:03 par Philippe H

4 décembre 2016, Santiago de Cuba. Après l’hommage des Cubains le samedi soir, nous sommes quelques milliers tôt matin à vouloir être le plus proche possible du cimetière de Santa Ifigenia pour encore une fois honorer l’un des plus grands hommes du 20e siècle. Comme d’habitude à Cuba, l’ambiance est détendue mais ordre et discipline règnent. Les soldats, alignés, font leur travail de nous empêcher d’approcher du cimetière ; nous restons respectueusement à quelques dizaines de mètres d’eux, alignés nous aussi sur l’herbe, écoutant la Bayamesa tandis que les cendres de Fidel sont déposées non loin de la tombe de Marti. Les larmes coulent. Nous sommes accablés mais unis.
Nous sommes encore quelques centaines quand le rassemblement se disperse, spontanément.

Et il y a deux journalistes de BFM-TV. Ceux-ci ont tourné quelques images, fait quelques interviews : l’unanimité dans l’émotion les emmerde. Notre "yo soy Fidel" commun, à tous ceux cubains et étrangers qui étions là pour Fidel, les agace au plus haut point. Ils parlent fort en français, ne se doutant pas que quelqu’un les comprend. "Alors maintenant il faut trouver un dissident" dit l’un. "Ca n’a pas l’air facile", répond l’autre. "Appelons Paris" conclut le premier.
Je me suis fait violence pour respecter l’esprit cubain - donc calme et respectueux - et ne pas leur hurler à la gueule "à l’enterrement de la Reine d’Angleterre, vous allez chercher un républicain bandes d’ordures ?"

#153840 
27/11/2018 à 09:14 par AF30

L’information en continue est l’arme de propagande totale. Il y aurait en face une contre information ou une information alternative, elle en resterait cependant soumise au tempo et aux choix de la première. L’information que diffuse le système surfe en permanence sur les a-priori, ceux qui ne nécessitent aucune démonstration. Ainsi par exemple l’image des USA reste, contre toute réalité, positive. Que peut faire les 2 millions de prisonniers, les millions de laisser pour compte, la politique étrangère ou le coût humain du complexe militaro-industriel, que peut donc faire tout cela face à un travelling dans une rue de New York ou de Miami.
Nous savons par ailleurs qu’ une phrase d’un de ces journalistes charrie des mots qu’il faudrait corriger soit pour en démontrer l’inexactitude soit pour souligner sa valeur subjective.
Sans compter que choisissant les sujets d’actualités ils enferment en permanence le monde dans des limites qui deviennent également celles de ceux qui le contestent.

#153843 
27/11/2018 à 10:32 legrandsoir

Les journalistes de deux chaînes de Bolloré (BFM et CNews) qui portent plainte à Toulouse contre les pauvres revêtus de gilets jaunes auront des témoins pour le procès, ils produiront des vidéos.
Le problème est le suivant : quand des manifestants pacifiques se font crever un oeil, ouvrir le cuir chevelu, traîner à terre par les policiers, les journalistes sont là. Mais jamais ils n’iront témoigner pour le peuple devant un tribunal.
Pire, si une vieux ou une vieille se fait tabasser devant eux, ils filment sans essayer d’intervenir. Filmer, c’est leur job et le journaliste efface l’être humain.
Ils sont douillets et épris de justice, mais ils supportent la souffrance des gens du peuple et l’injustice infligée aux pauvres.
A ce jour, on a vu des policiers (peu nombreux) enlever leur casque, d’autres enfiler des gilets jaunes, on n’a pas vu un seul journaliste des grands médias prendre ses distances avec la répression. On en a vu se faire matraquer par la police, mais c’est contre les prolos qu’ils portent plainte. Cherchez l’erreur. et essayez de les aimer.
MV.

#153847 
27/11/2018 à 10:43 par Vagabond

Combien sont payés ces journalistes ?

#153848 
27/11/2018 à 12:25 par szwed

Toujours... selon cet excellent ACRIMED, "La « grogne » fait toujours partie du bingo médiatique en période de mobilisations sociales et le terme circule de médias en médias, au mépris des rapports sociaux, de l’ampleur des différentes vagues de contestation et des revendications portées par les salariés"

#153857 
27/11/2018 à 14:05 par L. A.

À une exception près, on peut affirmer qu’« on n’a pas vu un seul journaliste des grands médias prendre ses distances avec la répression ».
L’exception (vite contrôlée) était sur FR3 : https://www.youtube.com/watch?v=7RX1ZijooB8
Cordialement,
L. A. (Jeteur de grain de sel.)

#153859 
27/11/2018 à 15:53 par L. A.

« Un mystère qui nous dépasse » écrit AF30, à propos de la constance des journalistes à soutenir un point de vue torve et (donc) à tenir un discours affligeant. Tout mystère s’évanouit (abracadabra !) dès qu’on connaît le chiffre qui s’imprime chaque mois sur leur fiche de paye.
L. A. (Incrédule quant aux “mystères de la foi”.)

#153862 
   
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