réponse à Assimbonanga : j’ai failli avoir une extinction de voix ! faut mieux lire l’Huma : ce qu’il dit c’est VRAI ou FAUX ?
La plupart des journaux n’ont pas vu que plus de 500 000 personnes se sont rassemblées avec l’Humanité.
Un vide sidérant. Pendant trois jours, l’Humanité, un des plus anciens quotidiens de France (né en 1904), a rassemblé, pour sa Fête annuelle, plus de 500 000 personnes. Qui le sait ? Les participants, qui se sont vus si nombreux, dans les allées, devant les scènes où les concerts se succédaient, dans les multiples débats… et les lecteurs du journal. Mais curieusement, à de rares exceptions près (par exemple France Inter et France 3 Île-de-France qui a suivi Ian Brossat dans la Fête), les médias écrits, télés, radios, étaient muets ce week-end et lundi matin. Un silence que l’on peut lire et écouter entre les lignes et qui en dit quand même long sur certaines conceptions du métier d’informer.
Ainsi le Figaro, qui à sa une, sous le titre de « L’heure de vérité », estime que « c’est un cap politique clair que veulent les Français », n’a pas un mot sur cette Fête où pourtant de cet avenir politique il a été énormément question. Où des débats parfois vifs se sont déroulés devant et avec des foules nombreuses. En revanche, Marine Le Pen, qui s’est exprimée devant quelques centaines de militants à Fréjus, a (une fois de plus) les honneurs du quotidien. Idem pour les Échos…
Libération, lui, expédie l’affaire au détour d’une phrase, dans un article consacré à la gauche : « La Fête de l’Huma, dernier round de la rentrée politique à gauche, touche à sa fin. » On n’en saura pas plus, et toujours aucun chiffre de participation. Le Parisien-Aujourd’hui en France n’en dit pas plus. Quant au Monde sorti des presses lundi à la mi-journée, s’il relate lui aussi le discours de Le Pen avec les dirigeants d’extrême droite à Fréjus, il n’a rien vu non plus du côté de « La Courneuve », comme disent les militants habitués de cette fête populaire. En termes de métier, cela s’appelle un ratage que de passer à côté d’un événement de cette ampleur sans se douter de sa bévue.