Rabelais, qui étudia à Montpellier, nous a conté les recherches tâtonnantes de Gargantua en matière d’hygiène intime : « …Puis me torchai d’une poule, d’un coq, d’un poulet, de la peau d’un veau, d’un lièvre, d’un pigeon, d’un cormoran, d’un sac d’avocat, d’une barbute [capuchon], d’une coiffe, d’un leurre [faux oiseau de cuir pour attirer les faucons]. Mais concluant je dis et maintiens, qu’il n’y a tel torche-cul que d’un oison bien dumeté, pourvu qu’on lui tienne la tête entre les jambes. Et m’en croyez sur mon honneur. Car vous sentez au trou du cul une volupté mirifique, tant par la douceur d’icelui dumet, que par la chaleur tempérée de l’oison, laquelle facilement est communiquée au boyau culier et autres intestins, jusqu’à venir à la région du coeur et du cerveau ».
Rabelais est mort trop tôt pour savoir qu’une langue de certain doyen de faculté montpelliéraine pourrait, à condition d’être utilisée pour cet usage exclusif, provoquer une volupté plus que mirifique à tout un amphi.
Théophraste R. (Président du Comité de défense des oisons).