Une rectification
Le pourcentage aux régionales est difficile à établir : Pour la métropole : PCF seul + PCF dans FG 4,6% auxquels il convient de rajouter une partie des voix comptabilisées divers gauche et au moins la moitié des voix des deux listes FG +EELV on est donc plus près des 5 à 6% que des 2%
PCF seul : 4 régions dans lesquelles il obtient de 3,33, 4,59, 5,32, à 5,39 % mais ce qui fait évidemment seulement 1,55% sur l’ensemble de la France.
Dans le Front de Gauche (mais à l’époque essentiellement PCF, le poids électoral et militant du PG (5000 environ) étant très faible : de 3,22 (Alsace sans surprise) 3,74,4,85, 4,62, 5,56,6,63,à 7,04
Avec FG + EELV 10,26 et 6,54 (présence d’une liste "verte" à 4% refusant l’accord FG EELV)
Il serait évidemment stupide de nier le déclin progressif du PCF (enrayé par la création du FG) accentué par le poids des présidentielles et la stratégie d’entrisme destruction de Melenchon ; sans parler, mais c’est quand même l’essentiel , les conditions de la lutte de classes dans le capitalisme mondialisé.
Il se trouve que les seules avancées progressistes l’ont été par une union de l’ensemble de la Gauche (36, 45, 81) consécutives parfois ou retombées plus lointaines de mouvements sociaux et que le refus de l’alliance avec le PS du PG (Toulouse etc) et parfois PCF dans certaines municipalités a coûté cher à tout le monde.
Toute l’année précédent les présidentielles une série de réunions regroupant le PCF, EELV et les socialistes de gauche a eu lieu pour essayer de dégager une plate forme commune dans la perspective d’un candidat commun. Melenchon s’y est refusé, préférant partir seul en utilisant le vecteur de l’élection présidentielle pour asseoir son propre "mouvement". Stratégie réussie mais laissant exsangue le PS et le PCF (et l’ensemble de la gauche ramenée à 28 % aux présidentielles puis 20% aux législatives. Le "dégagisme" ayant renforcé Melenchon et Macron (et Le Pen) en laminant le reste, encore que la droite se soit quand même bien maintenue.
Faire le procès du PS (il a été pire en 47 ou pendant la guerre d’Algérie) ou celui du PCF (jusques à quand cet acharnement critique sans autre solution proposée) moins encore celui de Fiterman (excellent ministre de Mitterant comme Ralite, Rigoud et Le Pors) est un exercice facile mais ne donne aucune perspective. Le ralliement pur et simple à la FI (car c’est cela qu’exige Melenchon et non une alliance ou plutôt qu’il exigeait car maintenant il estime qu’il n’en a plus besoin) semble au moins prématuré sinon illusoire compte tenu de la genèse de sa création, de sa composition et de la réalité de son action.
Donc observer les évolutions de la FI, celles du PS (ou de l’ensemble des forces "réformistes" car il serait stupide de penser que l’espace électoral de ce courant, consubstantiel au capitalisme, s’est définitivement refermé) en essayant de maintenir une force communiste (ceci dit j’en mesure les difficultés, sauf à devenir une LO bis) et le cap de l’union des forces progressistes.