Se promenant sur le Malecón, Fidel ramasse une lampe d’Aladin, qu’il ouvre. En jaillit un Génie qui, pour le remercier de l’avoir délivré, l’invite à faire un vœu.
Je veux, dit Fidel, être enterré près de mes ancêtres. Mais, je suis malade en bateau et je déteste l’avion. Construis un pont entre La Havane et Láncara, en Galice.
Hou, la, la ! se désole le génie en se grattant la tête. Un pont de Cuba jusqu’en Espagne… Ecoute, je t’autorise à faire plutôt un autre vœu.
Bon, dit Fidel, je voudrais que le jour de ma mort, les médias français disent enfin la vérité sur ma vie et mon œuvre.
Mouais, dit le génie en se grattant la tête, le pont, tu le veux en bois ou en pierre ?
Théophraste R. (Adaptateur d’histoires drôles en fonction de l’actualité).
PS. Depuis qu’Obama a donné son feu vert, les médias ne font plus systématiquement précéder le nom de Castro du mot « dictateur ». Titre du New York Times de 26 novembre 2016 : « Fidel Castro, Cuban Revolutionary WhoDefied U.S., Dies at 90 ». En traînant la patte et avec des retours de fiel incontrôlés, notre presse suit la consigne implicite, sauf la plus bête qui n’a pas encore compris pourquoi elle décline.