En s’appuyant sur les articles 53 et L. 706-24 du code de procédure pénale et de l’article R. 642-1 du code pénal, la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (SDAT) a ordonné à la ville de Nice (1) d’effacer près de vingt-quatre heures d’images de la promenade des Anglais pendant et après l’attaque du 14 juillet 2016.
Le parquet de Paris a précisé que cette suppression vise à « éviter la diffusion non contrôlée et non maîtrisée de ces images ».
Trois remarques :
- En d’autres lieux et d’autres temps moins modernes on supprimait les témoins d’une balle dans la tête avant qu’ils n’arrivent au tribunal.
- Au lieu d’exiger la destruction définitive des images, la Justice pouvait, à la rigueur (oui, à la rigueur), demander leur mise sous séquestre.
- La Justice entend désormais avoir le contrôle et la maîtrise d’éléments d’informations qui relèvent du journalisme.
Théophraste R. (Observateur de la montée de la dictadure solférinienne).
(1) La ville de Nice n’a pas obtempéré.