Merci, je préfère et de loin cette approche plus...sereine d’un sujet extrêmement complexe, celui de sortir de l’UE et de l’euro, trop complexe pour être abordé sans bien en étudier tous les aspects.
Je crains sur ce point précis que vous n’ayez raison, les conférences XXL, parfois de piètre qualité technique en effet.
Une telle opération n’est pas à décider à la légère sans bien en peser toutes les conséquences, vous ne me contredirez pas sur ce point.
Effectivement. C’est précisément pourquoi un parti politique un tant soit peu responsable ne peut se hasarder à "désobéir" au droit, en guise de "plan A".
J’avais visionné, il y a longtemps de là, une vidéo de François Asselineau, sa première je crois, interminable (plus de 3 heures je crois) et d’une qualité exécrable. J’étais quand même allé jusqu’au bout. C’est dire si je ne suis pas borné. Je n’ai aucun problème à dire que j’avais hautement apprécié ses analyses, et quant à son historique de carrière, pour tout dire je m’en foutais totalement [tout comme je me fous de celui de Mélenchon s’il est possible de faire un certain parallèle entre eux, chose que je ne pense pas, mais admettons.]
Hormis qu’ils tous deux sont hommes, blancs, bourgeois, l’un issue de la droite allant vers la gauche (le programme du CNR fut-il 2.0 n’est pas de droite), l’autre allant de euh...(Mitterrand c’est à droite ou à gauche ?) vers..."une autre Europe"... au gré de sa très confortable carrière politique.
Il existe bien d’autres vidéos de conférences (d’excellente qualité technique) que celle techniquement de médiocre qualité que vous avez vue (de quel thème traitait-elle ?).
J’ai bien suivi aussi Etienne Chouard, et ses excellentes analyses et bien d’autres, je ne suis ni borné ni sectaire.
Là vous vous répétez... ;-)
Pas borné ni sectaire je ne suis non plus. Notez que dans mon ignorance crasse, JLM jouissait de ma sympathie politique jusqu’à ce jour où il crut bon de reprendre à son compte la scandaleuse doxa sioniste sur l’Iran. Il fit le bruit d’un gros pet.
Il me faudra bien d’autres pièces à mon puzzle pour enfin comprendre la logique d’ensemble de cet homme de pouvoir.
Sur ce Jacques Généreux est arrivé avec un entretien avec des journalistes à France Info qui m’a sérieusement fait dresser l’oreille, je viens de le retrouver, il date du 14/05/2010, l’esprit de Munich a envahi les têtes qui nous gouvernent.
http://www.dailymotion.com/video/xday9w_j-genereux-l-esprit-de-munich-a-env_news
Jacques Généreux n’est manifestement pas un...politicard, aucun doute là-dessus.
Mais venons en au fond du sujet, vous développez pas mal d’idées fausses :
« Avant d’envisager quelque coalition post UE que ce soit, encore faut-il sortir de ladite UE, non ? »
Mais absolument pas ! Il faut bien (re)lire toute la stratégie de Généreux, du PG :
« nous considérons que le préalable au changement n’est pas la sortie, mais bien au contraire la bataille politique pour créer une crise diplomatique et politique au sein de l’Union européenne. ».
Parce que le "frexit" ne mettrait pas l’UE à terre peut-être ? Rires.
Et il y a une raison à cela et qui n’est jamais ouvertement oserai-je dire avouée :
– Jamais, dans son état actuel, l’opinion publique n’acceptera l’idée d’abandonner l’Euro, jamais.
Effectivement, l’"opinion" à laquelle est INTERDIT l’évocation CONCRèTE et non mensongère comme le font, mille pardons, le Fhaine et ses 15 versions ou le FdG -que j’aime appeler Foutage de Gueule- et ses plans alphabétiques façon girouette.
Et un gouvernement ne pourra décider une telle opération sans un très fort soutien populaire (au sens très large du terme) derrière lui, et celui-ci n’existe pas !
De quel soutien populaire est crédité l’ami de Serge Dassault ? 10 % des votants ?
Oui l’UPR, inconnue de l’écrasante majorité de la population ne pèse que le dixième...tout en ayant le DOUBLE d’adhérents...
Plutôt encourageant, non ?
Il aurait une seule et unique chance d’exister si la France et d’autres pays (Italie, Espagne, Portugal et d’autres qui voudront suivre) se mettent en position de victimes, d’agressés par l’UE, enfin ce qu’il en restera après « une crise diplomatique et politique ».
Je ne comprends au concept de "se mettre en position de victime", position latérale de sécurité oui, mais de "victime"... :))
Ce n’est pas aux pays que je viens de citer de sortir de l’euro, mais c’est à l’Allemagne en premier de reprendre ses billes.
Elle est comme vous le savez la pièce maîtresse (Euro et BCE sont allemands) et première bénéficiaire d’un marché qui lui est donné en pâture moyennant sa soumission à l’empire du chaos USioniste.
L’ennuyeux dans cette histoire c’est que l’économie allemande ne se porte pas si bien que cela, et pour tout dire pas bien du tout. Ses banques en particulier ont de sérieux soucis, mais ça, c’est bien caché sous le tapis...
Je vais être obligé d’abréger, ne pas parler de la géopolitique des gouvernements américains successifs et de leurs obsessions quasi paranoïaques et plus que centenaires concernant la seule évocation de la formation d’une alliance germano-russe , c’est leur pire cauchemar...
Absolument.
Pour aborder une de vos questions qui est somme toute assez juste (merci ! ;-)) :
« Comment peut-on avoir une stratégie aussi fluctuante, aussi à courte vue ? Aussi circonstancielle ? »
À cause de tout ce que je viens précédemment de modestement schématiser, et que je pourrai trivialement résumer en : c’est le b..del à tous les niveaux (économique, monétaire & géopolitique) sur toute la planète, et bien malin celui qui peut à l’heure actuelle en prévoir l’évolution.
Dernier point, et non des moindres : objectivement le seul mouvement qui pourrait, (avec ses qualités et ses défauts, mais qui n’en a pas ?) être en capacité d’affronter justement les circonstances, grâce à sa stratégie « circonstancielle » que vous lui reprochez, c’est bien celui lancé par Mélenchon et il n’y en a pas d’autres.
Je crains que nous ne tournions en rond. D’autant que du texte que vous nous rapportez plus haut, je suis au regret bien sincère de ne strictement rien retenir de valable. Et je reste poli.
En admettant même, qu’Asselineau ait raison, ce qui reste à démontrer (les évènements depuis 2007 valident systématiquement ses analyses, qu’en est-il de celles de JLM ?
LA question qui doit impérativement se poser à son sujet est : "combien a-t-il de divisions ?"...
Encore une fois, le JLM grec a eu le nombre de divisions requises, non ?...Qu’en a-t-il fait ?
L’UPR est un mouvement très récent, qui se développe comme aucun autre en dépit de la censure.
J’ai lu très attentivement le texte que vous proposez plus haut. Verbiage sans queue ni tête. FdG quoi. Reprenons le en détail :
Parti de Gauche, nous assumons que nous travaillons à un plan B : si notre stratégie de désobéissance aux traités n’aboutit pas à une refonte radicale des traités européens, nous organiserons une sortie négociée de la zone euro, qui conduira à un changement radical de structure monétaire, via l’instauration d’une monnaie commune (ce que l’Euro est d’ores et déjà, un coooooooooooooooooooomble !!!!!!!!!!!!!!!!)
"J’aime" ces phrases commençant par le conditionnel et se terminant par un bien péremptoire futur...
Sans commentaire.
Cette monnaie aurait (de nouveau le conditionnel) un taux de change unique vis-à-vis des monnaies extérieures à la zone, et chaque pays membre de la zone retrouverait (idem) sa monnaie nationale.La position du Parti de Gauche est donc claire : nous ne ferons aucun sacrifice pour l’euro et nous en sortirons plutôt que de renoncer à notre politique (incroyable d’écrire ça après Tsipras sans rougir de honte). Mais nous considérons que le préalable au changement n’est pas la sortie, mais bien au contraire la bataille politique (KEZAKO ? "bataillepolitique" sic) pour créer une crise diplomatique et politique au sein de l’Union européenne (totalement ridicule). C’est cette bataille qui, soutenue par les mouvements sociaux (ah ouais ?), permettra de conscientiser et de fédérer les peuples européens (fédérer les peuples européens...mais pour qui nous prennent ces gens ?). Notre but stratégique est l’application de notre programme et donc la sortie de l’austérité (relisez la phrase hallucinante autant de fois que nécessaire, vous n’y verrez qu’un très grossier truisme qui à leui seul ruine le reste du propos). Faire de la sortie de l’euro ou de l’Union européenne un but (pas un "but" mais la seule issue, le seul préalable juridiquement fondé, nuance) en soi, c’est détourner notre combat de son horizon (rester sous la coupe de l’occupant) : sortir de la domination du capital sur la vie.(Amen)
Notre sortie de l’euro et notre désobéissance aux traités (en-core ?) mettront fin à l’Union européenne (c’est à hurler de bêtise, de mensonge et de compromission). Car il n’y a pas d’Union européenne sans la France (totalement contradictoire avec ce qui précède !). Ce ne sera donc pas à la France de sortir de l’Union européenne (on est chez les fous, là), ce qui serait une position qui nous minoriserait et qui ferait le jeu de l’Allemagne et de ses alliés (autrement dit de ce qui resterait de l’UE..."brisée"...éclat de rire général). La France devra construire d’autres solidarités avec les gouvernements qui le souhaiteront dans un nouveau cadre européen et internationaliste (confondre européisme et internationalisme est du plus haut degré de fourberie).
L’enjeu de la période est de se préparer à cette grande bataille politique et sociale (ah, le voilà tout d’un coup apparaître le "social" non précisé plus haut). Ainsi la France, avec ses immenses ressources politiques, économiques, sociales et diplomatiques, ne sombrera pas comme vient de le faire le gouvernement grec (elle n’est donc pas ce lapin apeuré dans la lueur des phares UE ? re-éclat de rire général). Elle utilisera au contraire tout son poids pour aider les autres pays à vaincre l’austérité avec elle, quel qu’en soit le prix à payer. (mais comment peut-on se payer de mots à ce point ?)
Guillaume Etiévant, Secrétaire National du Parti de Gauche à l’économie et au travail
Que voilà un texte à prononcer en latin, ou son équivalent moderne, l’européen, avec beaucoup, beaucoup d’encens.
Merci Macno de m’avoir apporté la démonstration de ce que le FdG signifie plus que jamais Foutage de Gueule.