Il me serait plus facile de copier 1000 fois « Je suis un fils d’imbécile » que d’inventorier ici les génies de la chanson, de la littérature, du cinéma, de la télévision dont au moins un des parents est un génie de la chanson, de la littérature, du cinéma, de la télévision.
Mes acquis ne pallient pas mes carences héréditaires et le destin de mes enfants est d’entendre chanter le petit-fils de Françoise Hardy, de voir un film avec l’arrière-petite-fille de Jane Birkin, de lire les arrières-arrières-petits-enfants d’Henri Queffélec et de Pascal Jardin, de visionner un journal télévisé présenté par une arrière-petite-nièce de Michel Drucker ou une émission de variété frénétiquement abaissée par un inculte descendant de Cyril Hanouna (1).
Sans doute un village des Arts sera-t-il créé en 2050 où des rejetons hors pair donneront à voir et à lire leurs ancêtres de la tribu Chedid (Andrée, Michèle, Louis, Emile, Matthieu, Joseph et Anna) qui leur ont transmis leurs dons de peintres, chanteurs, réalisateurs.
Mais le pire, heureusement ça ne se voit pas, c’est l’atavisme des talents en affaire, démontré par la transmission familiale des immeubles, yachts, usines, magasins, banques.
Et je préfère ne rien dire des douze génies de chez génies issus de familles qui leur octroient par naissance le droit de porter couronne en Europe. Sept rois ou reines sont membres de l’Union Européenne et jouent un rôle politique supérieur à celui de l’électeur lambda, issu de tarés congénitaux qui s’égosillent en parlant de démocratie.
Théophraste R. (Français d’en-bas, rue des Sans-dents, Hameau des Pue-la-Sueur à Gens-de-Peu Ville).
(1) Pour descendre de Cyril Hanouna il faudrait d’abord qu’il n’ait pas touché le fond.