Cher Théophraste,
L’escalade sociale, qui avant n’était qu’une grimpette sociale benoite, a beaucoup accrue sa dangerosité, parce que les strates d’employés, sans dents, travailleurs pauvres et autres précaires que l’on doit piétiner pour avancer devient considérable ! Et ces fameuses couches sociales, outre qu’elles sont sans nombre, deviennent de plus en plus molles, si bien que l’on s’enfonce, c’est à ne pas y croire... J’en connais qui ont trébuché sur une tête qui explosait sous leur talon, d’autres happés par l’abime suite aux déplacements des plaques tectoniques ont perdu corps et bien ! Ah les beaux jours de l’ascenseur social qui vous emmenait, sans coup férir, vers le bureau patronal, sans le moindre harnais de sécurité !