Petit, si petit ton corps qui sur le sable gît
Aussi frêle qu’était l’espoir pour toi d’une autre vie
Tu rejoins l’immense cohorte des petits d’hommes assassinés
Par le phosphore, l’uranium appauvri, DAESH et les naufrages en mer Méditerranée
Il faut pour que l’Occident assure la survie pour les uns et pour les autres l’opulence
Des monceaux de cadavres dégât collatéral pour l’assentiment de "l’opinion" qui frise l’insouciance
Ta mort Petit et celle de tes semblables dans l’émotion qu’elle suscite quoique...
diffère-t-elle de celle provoquée par les massacres des bébés-phoques ?
Qui avait en son temps généré la mobilisation pour sauvegarder la vie de ces petits d’animaux
Auriez-vous, Petits d’hommes, ce même "privilège" pour faire arrêter les guerres que l’on vous mène ?