Il suffit d’écouter les envoyés spéciaux sur un flanc de montagne des Alpes de Haute-Provence et nos politologues-éditorialistes-analystes pour mesurer ce qu’est la médiocrité satisfaite.
Balzac : « La page a l’air pleine, elle a l’air de contenir des idées ; mais, quand l’homme instruit y met le nez, il sent l’odeur des caves vides. C’est profond, et il n’y a rien : l’intelligence s’y éteint comme une chandelle dans un caveau sans air. Le rienologue est le dieu de la bourgeoisie actuelle ; il est à sa hauteur, il est propre, il est net, il est sans accidents. Ce robinet d’eau chaude glougloute et glouglouterait in saecula saeculorum sans s’arrêter. »
Les interminables et dégoulinants reportages sur l’Airbus A320 de la Germanwings nous ont rendus tellement poisseux qu’on ne craint pas d’être étrillés jusqu’à totale desquamation dimanche par un désastre électoral essentiellement provoqué par ceux qui vont nous l’expliquer et qui ont verrouillé la porte du cockpit derrière laquelle ils nous conduisent où ils veulent en toute complicité, pilote-journaliste et copilote-ministre étant mariés où voisins de villégiatures ou de table réservée au restaurant (1).
Théophraste R.
(1) Oui, la phrase est longue : comme une soirée électorale à la télé et la tronche que je vais faire dimanche à 20 heures.