Communiqué de AC chômeurs : les "droits rechargeables" ne se rechargent dans aucune prise. C’est l’obsolescence programmée de tous les droits.
"Au lendemain de la signature de la dernière convention Unedic (22 mars 2014), les organisations syndicales ayant donné leur accord s’auto félicitaient d’un soi-disant progrès social de premier ordre. Qu’on en juge.
D’après le CFDT : "Avec les droits rechargeables, cette convention marque une étape supplémentaire dans la sécurisation des parcours des salariés et des demandeurs d’emploi, y compris les plus précaires" .
Selon FO"La mise en œuvre des droits rechargeables constitue une avancée fondamentale pour les salariés privés d’emploi, notamment les plus précaires. Ainsi, plus d’un million d’allocataires verra leur durée d’indemnisation augmenter sensiblement plus de 5 mois en moyenne".
Et enfin la CFTC déclarait :"Les droits rechargeables consistent pour un salarié, à conserver à la fois des droits acquis non épuisés en cas de reprise d’un emploi, et de les additionner à de nouveaux droits acquis, en cas de retour au chômage."
C’était sans compter les effets pervers de ladite convention puisque dès le mois de juin 2014 une note interne de l’Unedic donnait une information dans les termes suivants :
Les associations de chômeurs et la CGT n’ont cessé de critiquer cette supposée avancée qui a été mise en œuvre le 1er Octobre dernier. Quatre mois après sa mise en œuvre, le nouveau régime des droits rechargeables mis en place par l’assurance chômage a des effets catastrophiques pour les demandeurs d’emploi. En janvier 2015 une nouvelle note de l’Unedic annonce que 30 000 chômeurs seraient d’ores et déjà lésés par ce nouveau dispositif en précisant même qu’en moyenne, cela représente pour les chômeurs un manque à gagner d’environ 500 euros par mois, jusqu’à épuisement de leurs anciens droits.
Explications : Avant la nouvelle convention d’assurance chômage, une procédure de « réadmission » des droits était en place. Les droits ouverts étaient calculés en fonction de l’indemnisation la plus favorable. Mais depuis la mise en place des droits rechargeables, un allocataire retrouvant un emploi mieux payé doit attendre que ses droits initiaux soient expirés pour accéder à ses nouveaux droits lorsqu’il se réinscrit au chômage. Les indemnisations versées aux demandeurs d’emplois sont calculées sur les anciens droits tant qu’ils n’ont pas été écoulés. Ce qui les pénalise.
Pour bien comprendre le mécanisme un bon schéma vaut bien mieux que des explications compliquées. La CGT chômeurs a publié celui-ci :
Constat : les droits rechargeables qui en fait ne s’épuisent pas depuis le 1er octobre, génèrent des économies considérables sur le dos des seuls privés d’emploi indemnisés. C’est la raison pour laquelle les associations de chômeurs demandent à remettre en place le principe de la réadmission, avec effet rétroactif au 1er octobre, tout en conservant le principe des droits rechargeables. En clair, les demandeurs d’emploi toucheraient leur droit le plus élevé pendant toute la période d’indemnisation. Une autre alternative serait possible à l’image de ce qui s’applique aux apprentis, à savoir qu’ils ont la possibilité de renoncer aux droits acquis pendant leur période d’alternance pour passer directement aux nouveaux droits acquis par la suite. C’est ce que les associations réclament en revendiquant un droit d’option."
AC AC AC AC ! Malgré les mensonges repris en boucle, la pluie de météorites continue et va s’accélérer.