Les médias : « le taux d’abstention et les score du FN sont moins hauts que prévu ».
Prévus par qui ? Par les Instituts de sondage dont les résultats erronés ont été relayés pendant des semaines par les médias qui avaient commandé les sondages.
Par contre, ce qui est exact, c’est la disparition de la gauche des écrans de télévision dimanche. Déclarations (lues) de Manuel Valls, Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen, tableaux affichant les résultats de l’UMP, du FN, du PS et voili-voilou.
Sur les tableaux ou camemberts affichés : les mêmes plus parfois un magma à géométrie variable d’où il ressortait essentiellement que les Verts sont quasi morts et le Parti de Gauche disparu. Jean-Luc Mélenchon avait protesté par avance : « La moitié des candidats du Parti de Gauche sont étiquetés « divers gauche » et le PS passe la barre symbolique des 20 % en additionnant sous la bannière de Valls ses dissidents et les tandems avec le PC ici, les Verts là.
Combien pèse la gauche (de la gauche) ? Nous le saurons quand l’écheveau aura été démêlé par ceux qui auront intérêt à le faire et qui ne sont ni le PS, ni le FN, ni l’UMP, ni les médias.
Or, dans le vote de dimanche, il était intéressant de voir si :
1) le FN se détachait du peloton, comme annoncé,
2) Sarkozy avait réussi une remise en route de l’UMP,
3) le PS avait subi une défaite de plus
4) une force hors PS émergeait, prémices d’un retour aux valeurs éternelles de la gauche.
La réponse aux trois premières questions est connue et martelée. Il faudra attendre encore quelques heures (jours ?) pour que nous soit livrée celle qui manque.
En attendant Sartre et Billancourt ayant disparu, il importe de désespérer tous azimuts.
Théophraste R. (votutilophobe).
PS. S’agissant des sondages on pourrait parodier Churchill : « Je ne crois jamais une statistique à moins de l’avoir moi-même falsifiée. »
