Lu le 2 septembre dans l’éditorial d’Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro, quotidien qui a interviewé Bachar el-Assad :
« ...fallait-il refuser de de publier l’interview recueillie par notre envoyé spécial Georges Malbrunot ? Non, évidemment non ! Donner la parole ne signifie pas approuver, ni cautionner. C’est apporter à nos lecteurs, à l’opinion française et internationale, un élément essentiel à la compréhension du drame qui se noue. Dans un monde où l’information disparaît trop souvent sous le commentaire, tel est le rôle - irremplaçable - d’un grand journal comme Le Figaro. Être là où les choses se passent. Raconter. Donner la parole aux acteurs. Informer, tout simplement ».
Toute la classe politique est d’accord, y compris les groupuscules anti-fafs.
Maintenant, remplacez dans ce texte « Le Figaro » par « Le Grand Soir » et vous verrez la meute la plus bornée de la blogosphère se ruer sur nous.
Et c’est là qu’on mesure le désastre : ces Internautes-flicaillons, auto-proclamés révolutionnaires, sont incapables de se faire entendre au-delà d’un cercle restreint, sauf quand ils attaquent des sites qui prétendent « donner la parole aux acteurs ». Dans ce dernier cas, la Toile et quelques médias classiques découvrent (un temps) avec ravissement ces pères la vertu.
Manipulés, infiltrés, fanatisés, frileusement blottis derrière leurs pseudos, ils sont les idiots utiles des bellicistes qui massacrent au nom de la liberté avant de repartir at home en laissant derrière eux des pays dévastés, des dizaines de milliers de tombes et les fanatiques religieux aux commandes de pays démocratisés par le feu et le sang, la bêtise et la haine.
Théophraste R. (chroniqueur laïque, démocrate et pacifiste).