Mon départ annoncé lundi (www.legrandsoir.info/ceci-est-mon-dernier-billet.html) est une vraie décision, prise sur un coup de déprime.
Avouez qu’il y a de quoi : les déboires de Jérôme Cahuzac (qui viennent de s’aggraver), la fuite fiscale de Gérard Depardieu, la mise en examen de Nicolas Sarkozy, les cris contre François Hollande à Dijon, les railleries après son intervention télévisée, la mort d’un candidat de Koh Lanta, la non reconduction de Laurence Parisot à la présidence du MEDEF, la CGT qui reste en tête après des élections professionnelles, l’évanouissement de Christine Boutin, la défaite des bleus face à l’Espagne, le printemps pourri, Pierre Moscovici accusé de parler la langue de Wall Street, autant de banderilles dans mon cuir de noir taureau que je croyais impénétrable.
Et puis, les administrateurs du GS, pâles comme Valérie Trierweiler croisant Ségolène Royal ou comme DSK confronté à Dédé La Saumure m’ont payé un sacré gueuleton ( bien arrosé) au Flunch. Ils ont évoqué la devise du Che : « Pas un pas en arrière, même pour prendre de l’élan ». Ils ont posé sur mon steak haché/frites les photocopies de tous vos posts (volontairement non publiés) et j’ai été ému comme Carlita assistant à une réunion de l’association de ceux « que ça les démange » de voir revenir son Raymond.
Ah ! vous avez été nombreux à hurler « Reviens, que serais-je sans toi, et maintenant que vais-je faire, ne me quitte pas » (1). Mais là où j’ai sangloté dru et décidé de rester avec vous, c’est quand j’en ai lu qui disaient : « Comment on fait, déjà , pour vous envoyer un don, au GS ? ». C’est énorme ! « Com-ment on fffait, déjà , pourrr vous env-oy-er un don (UN DON), au GS ? » Hé-norr-meu !
Parce que, pour tout dire, les frites du Flunch étaient grasses et molles comme Roselyne Bachelot, la feuille de salade cachait une limace appétissante comme Nadine Morano, le café était du jus de chaussettes dosé par Jean-Marc Ayrault, le serveur ressemblait à Manuel Valls, le patron à Henri Guaino et donc, si on avait un jour les moyens d’aller s’empiffrer, grands seigneurs, à Hippopotamus…
Théophraste R., billettiste cyclothymique sentimental (et gastronome, mais sans plus).
(1) La vérité m’oblige à dire qu’un post se réjouissait, signé de Cruella G…t de Caniveau89. Mais j’ai vite vu que c’était un faux écrit par les types du GS pour m’inciter à donner un grand coup de talon dans le fond de la mare où je glougloutais, grotesque comme une Frigide Barjot qui ferait de l’aquadanse en compagnie de Jean-François Copé dans la piscine de Ziad Takieddine où l’eau n’a même pas été bénie par le pape François que les ex-bourreaux argentins ont vu partir en gémissant des : « Reviens, que serais-je sans toi, et maintenant que vais-je faire, ne me quitte pas ».
Et puisque tout finit par des chansons : www.youtube.com/watch?v=LyTU7Ttjur0