Daniel Mermet a des auditeurs modestes et géniaux.

Il y a plus grave que les élucubrations de Sarkozy : ces élucubrations il les a piquées au PS, en particulier à Soeur-Sarkozène-de-la-Modernitude et à Jospin, avec Allègre comme agent de liaison.

Quelque chose me dit que chez Jospin et Allègre c’est autobiographique : ils ont été profs dans le supérieur où l’on trouve hélas des mandarins encore pires que ceux de 68, qui font le même cours chaque année, écrit dans leur jeunesse, et corrigent deux exams par an, de manière complètement sommative, c.a.d. qu’ils lisent en diagonale, notent, et basta !

Sauf qu’un prof de collège ou de lycée qui se permettrait cela, il se prendrait de quoi lui faire regretter de ne pas avoir fait les tranchées ! De sa hiérarchie jusqu’aux parents du pire de ses cancres, tout le monde lui tirerait dessus !

Je crains donc que les profs n’aient rien à espérer, que la France soit gouvernée par Ségoly ou par l’ex de Sarkozène !

Quant à Daniel Mermet, il est certes intéressant et je l’écoute aussi souvent que je peux dans ma voiture en rentrant du bahut. Un peu moins donc depuis que son émission a été avancée d’une heure.

Toutefois, je suis régulièrement énervé par ses contributions à ce que j’appelle le « faurissonisme bien vu », celui qui consiste à rabattre sans arrêt le rôle des communistes dans l’histoire, et pas seulement de la deuxième guerre mondiale.

Mermet commémore à sa manière les grands anniversaires : les 60 ans de la Résistance de 2000 à 2004, de la Libération en 2005, les 70 ans du Front Populaire en 2006, les 40 ans de 68 en 2008, etc.

Et il ressort de chacune de ses émissions que tout ce qui est sorti de bien de ces périodes s’est fait sans le PCF et la CGT et de préférence contre eux.

Je sais bien que le PCF n’a pas toujours été parfait, sinon, j’y serais encore. J’en conclus parfois que Mermet aimerait que les cocos soient parfaits. Car s’ils étaient parfaits ils seraient Dieu, et s’ils étaient Dieu, ils n’existeraient pas.

Et ça, Daniel Mermet aimerait vraiment !

PS : Je me doute aussi qu’il ne serait plus sur France-Inter depuis longtemps s’il aimait les cocos !

Je ne dis pas non à l’occasion, d’autant que LGS m’a déjà donné une fois la possibilité de me faire traiter d’impertinent grâce à un (long) article sur la béatification de Jean-Paul II.

Mais je ne promets rien car je n’ai pas toujours le temps : je me suis fait éricwoerther mon âge de la retraite, et j’ai donc encore des copies à corriger (et je corrige de manière "formative", moi, pas "sommative", c.a.d. avec moulte annotation personalisée !)

A la prochaine donc,

Fald

@Fald
"dans le supérieur où l’on trouve hélas des mandarins encore pires que ceux de 68, qui font le même cours chaque année, écrit dans leur jeunesse, et corrigent deux exams par an, de manière complètement sommative, c.a.d. qu’ils lisent en diagonale, notent, et basta !"
C’est sans doute vrai qu’on en trouve de cette sorte. Mais néanmoins, je pense que votre comparaison est abusive. Les profs du supérieur ne sont pas qu’enseignants. Et quand on sait les contraintes actuelles de la recherche, ça m’étonnerait qu’il y en ait beaucoup qui aient vraiment l’occasion de glander...

Monsieur Boriliens,

Je n’ai pas dit "LES" mais "DES", la différence entre défini et indéfini est importante, même si j’ai du mal à faire comprendre cette importance à mes élèves !

Et le fait qu’il y a de bons profs de fac rend inexcusable l’attitude de ceux qui se croient titulaires d’un simple titre de noblesse ne donnant droit qu’à des privilèges.

Et ici, je suis juste à la recherche d’hypothèses expliquant pourquoi Jospin et Allègre sont intimement persuadés qu’un prof n’a rien à foutre ! L’expérience autobiographique est une hypothèse parmi d’autres, à mon avis valable, et que j’ai faite mienne.

Sinon, j’étais moi même loin d’être un surdoué et je n’aurais jamais décroché mon CAPES sans mes profs de fac, qui bossaient vraiment pour leurs étudiants, eux !

...ma compagne est agrégée de Lettres Classiques... spécialiste de latin, de grec et de grammaire elle enseigne dans un collège (pour cause de rapprochement de domicile après 6 années passées dans un lycée de Fosse.... juste à 40 km de chez nous).... bref. Agrégée disais-je ou plutôt désagrégée de grammaire quand je la vois revenir le soir de ses cours.... 15h de cours plus 2h d’heure supp. imposées par le chef d’établissement, plus des heures en plus car elle est PP (prof. principale), plus les heures passées à réunir, expliquer, justifier des actions à mettre en oeuvre quand elle est "de bac" en tant de coordinatrice et surveillante ... et de jury ! Elle attend toujours d’être payée pour ses surveillances au bac d’il y a .... 2 ans !
Merde alors !
Et les profs sont des glandeurs ? Faudrait proposer à ceux qui pensent que les profs sont des glandeurs, de prendre leurs classes, sur différents niveaux... de préparer les cours pour ces niveaux, de corriger ces copies, d’organiser et de tenir la classe avec les éléments perturbateurs...

Alors filer des clopinettes aux profs pour des heures "encore" non payées c’est risquer gros, très gros. Et va bien falloir que le corps professoral se bouge en descendant un peu dans la rue ! le problème est qu’ils touchent tellement peu que faire la grève ça a un coût....palpable !

Les semaines où je n’ai ni préparations ni conseils ni parents ni copies ni réunions ni sorties ni CA, et bien je ne fais que 18 heures de don de soi d’attention de fermeté d’empathie de réactivité de gentillesse d’efforts d’expression d’improvisation d’écoute et pas de droit à l’erreur

Le billet date déjà un peu (presque 2 semaines, que c’est long !) mais quand même encore un commentaire que personne ne lira (à part peut-être toi, le modérateur) :

dans le même style que ce qui est proposé par l’auditeur, on peut imaginer d’adapter cette proposition à d’autres métiers encore, par exemple :
– les acteurs : 26h de théâtre par semaine svp !
– les musiciens : 26h de concert par semaine !

Il va de soit que n’est comptabilisé que le temps de travail "effectif", c-à -d que l’on déduit les soupirs et les pauses de la partittion, et que l’acteur n’est payé que sur les instant où il déclame ses répliques.